Citations - Johannes Eckhart

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Johannes Eckhart von Hochheim dit Maître Eckhart (1260 - 1327-8), philosophe mystique chrétien et théologien allemand.

Sommaire

Œuvres

De l'homme noble

  • Dans le Un on trouve Dieu, et il faut que devienne Un celui qui doit trouver Dieu.

De la colère de l'âme et de son vrai bien

  • Dieu a établi l'âme dans la libre détermination d'elle-même, en sorte qu'il ne veut rien lui imposer au-dessus de sa libre volonté, ni exiger d'elle quelque chose qu'elle ne veut pas.

Dieu au-delà de Dieu

  • On peut concevoir la chaleur sans le feu et la lumière sans le soleil, mais on ne peut concevoir Dieu sans l'âme ni l'âme sans Dieu, tant ils sont un.

Discours du discernement

  • Il n'est si bon conseil pour trouver Dieu que de laisser Dieu. Que l'homme aille loin ou près, Dieu ne va jamais loin, il demeure toujours proche.

Instruction Spirituelle

  • La connaissance pure est inconnue de tous ceux qui ne sont pas dépouillés de leur moi et de toutes les choses matérielles.
  • Les gens ne devraient pas toujours tant réfléchir à ce qu'ils doivent faire, ils devraient plutôt penser à ce qu'ils doivent être.
  • Une sincère et complète abnégation est une vertu préférable à toutes les vertus. Aucune oeuvre d'importance ne peut être faite sans elle.

Les traités

  • En vérité, si un homme abandonnait un royaume et le monde entier et qu'il se garde lui-même, il n'aurait rien abandonné.
  • Si tu remerciais Dieu pour toutes les joies qu'il te donne, il ne te resterait plus de temps pour te plaindre.

Œuvre

  • Celui qui connaît, et ce qu'il connaît, sont un.
  • Cherche Dieu et tu trouveras Dieu et tout le bien par-dessus le marché. […] Celui qui s'attache à Dieu, Dieu, et toute qualité solide, s'attache à lui. Et ce que tu cherchais auparavant, voici que cela te cherche à son tour, ce que tu poursuivais auparavant, voici que cela te poursuit, et ce que tu devais fuir auparavant voici que cela te fuit. C'est pourquoi : vers celui qui s'attache à Dieu, vers lui se porte ce qui est divin, et de lui se retire ce qui est hétérogène et étranger à Dieu.
  • Dans ce détachement impassible Dieu s'est tenu, et se tient encore, éternellement. Même quand il créa le ciel et la terre et toutes les créatures cela ne touchait pas plus son détachement que s'il eût jamais rien créé. Oui, je l'affirme : toutes les prières et toutes les bonnes oeuvres que l'homme peut accomplir ici dans le temps, le détachement de Dieu en est aussi peu touché que s'il n'y avait absolument rien de tout cela, et Dieu n'en est en rien plus clément ou mieux disposé envers l'homme que s'il n'avait jamais fait ces prières ou accompli ces bonnes oeuvres. Oui, même quand au sein de la divinité le Fils voulut devenir homme et le devint et souffrit le martyre, cela ne toucha pas l'impassible détachement de Dieu, pas plus que s'il n'était jamais devenu homme.
  • Dieu lui est un et tout ; et qui, en toutes choses, n'a purement que Dieu en vue, il porte Dieu dans toutes ses oeuvres et dans tous les lieux. Toute son action, c'est bien plutôt Dieu qui la fait. Car qui est cause d'une action, elle lui appartient en vérité plus qu'à celui qui ne fait que l'exécuter. Si, sans aucun regard de côté, Dieu est notre but, en vérité ! il faut qu'il soit l'auteur de nos actions. Et lui faire obstacle dans son action, personne absolument n'en a la puissance, même pas l'espace et la pesanteur. Ainsi personne n'a non plus la puissance de faire obstacle à cet homme. Car il ne désire et ne cherche rien et ne goûte rien, que Dieu : dans toutes ses intentions il devient un avec Dieu. Et de même qu'aucune multiplicité ne peut disperser Dieu, de même rien ne peut non plus disperser cet homme, ni le diversifier : il est un dans l'un, où toute diversité est unité, inviolable unité...
  • Et de cela personne ne doit douter : s'il y avait un meilleur chemin, Notre-Seigneur nous l'aurait indiqué. Comme il dit aussi : « Qui veut me suivre, qu'il renonce d'abord à lui-même ! » C'est là toute la question. Va à ta recherche et là où tu te trouves quitte-toi ! C'est ce qui est le plus salutaire. Et sois persuadé qu'il n'y a encore jamais eu personne en cette vie qui ne se soit tellement renoncé qu'il ne trouve toujours le moyen de se renoncer davantage. Il y a peu de gens qui comprennent bien cela et restent fermes là-dessus. Il est juste de rendre la pareille et c'est un marché équitable : dans la mesure où tu sors des choses, dans la même mesure exactement, ni plus ni moins, Dieu entre en toi avec tout ce qui est à lui. Ici attaque-toi à l'ouvrage et mets-toi en frais, fais ce que tu peux, ainsi tu trouveras la vraie paix ! Et autrement pas.
  • Jamais ne surgit en nous un trouble qui n’ait sa source dans la volonté propre, qu’on en soit conscient ou non.
  • [...] Mais ce qui est l'obstacle c'est toi-même dans les choses : ta position vis-à-vis des choses est à l'envers.
  • Tiens-toi à l'écart de tous les hommes, ne te laisse troubler par aucune impression reçue, rends-toi libre de tout ce qui pourrait donner à ton être une participation étrangère, te lier au terrestre et t'apporter des soucis, et dirige toujours ton esprit vers une contemplation salutaire : dans laquelle tu portes Dieu dans ton coeur, comme l'objet devant lequel ton regard ne vacillera jamais !

Œuvres, sermons et traités

  • Ce ne sont pas nos actes qui nous sanctifient, c'est nous qui sanctifions nos actes.

Sermon

  • Dieu peut aussi peu se passer de nous que nous de lui, car serait-ce que nous puissions nous détourner de Dieu, Dieu pourtant ne pourrait jamais se détourner de nous.
  • Il faut que l'esprit s'élève au-dessus de tout nombre, qu'il perce toute multiplicité, et alors Dieu perce également en lui. Et autant Dieu perce en moi, autant moi je perce en Lui. Dieu conduit cet esprit dans le Désert, dans l'unité de Lui-même, là où il est un Un pur jaillissant en Lui-même. Un tel esprit est sans pourquoi ; s'il devait encore avoir un pourquoi, l'unité aussi devrait avoir un pourquoi. Un tel esprit est dans l'unité et la liberté.
  • L'erreur est affaire d'intelligence, l'hérésie dépend de la volonté.
  • L'instant où Dieu créa le premier homme, et l'instant où le dernier doit disparaître, et l'instant où je parle, sont égaux en Dieu et ne sont qu'un instant.
  • Lorsque l'homme se détourne des choses temporelles et se tourne en lui-même, il perçoit une lumière céleste qui vient du ciel.
  • Mais voici que Platon, le grand clerc, parle, il commence, il veut parler de grandes choses. Il parle d'une pureté qui n'est pas de ce monde, ni dans le monde, ni hors du monde, qui n'est ni dans le temps ni dans l'éternité, qui n'a ni dehors ni dedans. C'est dans cette Pureté que Dieu, le Père éternel, puise la plénitude et l'abîme de toute sa déité. Cet abîme, Il l'engendre ici dans son Fils unique, pour que nous soyons aussi le même Fils. Mais, pour Lui, engendrer c'est demeurer en Lui-même et demeurer en Lui-même c'est engendrer hors de Lui-même. Tout cela reste l'Un jaillissant en Lui-même.
  • Pourquoi Dieu s'est-il fait homme ? Pour que je naisse Dieu, le même Dieu ! Dieu est mort pour que je meure du monde entier et de toutes les choses créées. C'est dans ce sens qu'il faut entendre la parole de Notre-Seigneur : « Tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai révélé. » Qu'est-ce donc que le Fils entend de son Père ? Le Père ne peut qu'engendrer, le Fils ne peut qu'être engendré. Tout ce que le Père a, tout ce qu'Il est, l'abîme de l'être divin et de la nature divine, Il l'engendre pleinement dans son Fils unique. Voilà ce que le Fils entend du Père, voilà ce qu'Il nous a révélé, afin que nous soyons le même Fils. Tout ce qu'a le Fils, il l'a de son Père, être et nature, pour que nous soyons le même Fils. Le Saint-Esprit, personne ne l'a non plus, à moins d'être le Fils unique. […] Il en va de même de l'homme, qui est le Fils unique : l'Esprit-Saint demeure en lui essentiellement c'est pourquoi il est dit dans le livre de la Sagesse : «Je t'ai engendré aujourd'hui dans le reflet de ma lumière éternelle, dans la plénitude et la splendeur des saints.» Il l'engendre maintenante et aujourd'hui. Et c'est la naissance dans la déité, là ils sont «baptisés dans l'Esprit-Saint», selon la promesse que le Père leur a faite. C'est, «après ces jours qui ne durent guère ou peu», la «plénitude de la déité». Là il n'y a ni jour ni nuit ; là ce qui est à plus de mille lieues de distance est aussi près de moi que l'endroit où je me tiens en ce moment ; là est la plénitude et l'abondance de toute la déité ; là n'est qu'unité.
  • Toutes choses ont un pourquoi, mais Dieu n'a pas de pourquoi.

Attribuées

  • Dans le royaume des cieux, tout est dans tout, tout est un, et tout est à nous.
  • L'homme qui s'arrête aux délices du symbole, n'arrive jamais à la vérité tout entière.
  • Les gens réfléchissent trop à ce qu'ils doivent faire et trop peu à ce qu'ils doivent être.
  • Si tu crois savoir, Il n'est rien de cela. Il n'y pas Lui là et ici toi, il y a un unique nous.
  • Toute créature est pleine de Dieu et est un livre.
  • Tout l’amour de ce monde est bâti sur l’amour-propre. Si tu l’avais laissé, tu aurais laissé le monde entier.
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