Citations - Platon
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Platon (427 av. J-C. - 348 av. J-C.), philosophe grec.
Sommaire |
Œuvres
Axiochus
- La vie est, en quelque sorte, un pèlerinage
Cratyle
- Le corps (soma) est le tombeau (sema) de l'âme.
Criton
- L'essentiel n'est pas de vivre, mais de bien vivre.
Dialogues
- Ce n'est pas de vivre selon la science qui procure le bonheur ;
ni même de réunir toutes les sciences à la fois,
mais de posséder la seule science du bien et du mal. De la sagesse
Gorgias
- L'objet de l'art politique est l'âme parce que la fin de cet art est ce qui vaut le mieux.
- La plupart des hommes au pouvoir deviennent des méchants.
- Le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de sa faute.
- Les hommes ne veulent pas ce qu'ils font, mais ce en vue de quoi ils font ce qu'ils font.
La musique (poème)
- La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée.
La République
- À pratiquer plusieurs métiers, on ne réussit dans aucun.
- L'excès de liberté ne peut tourner qu'en excès de servitude pour un particulier aussi bien que pour un état.
- L'opinion est quelque chose d'intermédiaire entre la connaissance et l'ignorance.
- La nécessité est la mère de l'invention.
- La simplicité véritable allie la bonté à la beauté.
- La vieillesse est un état de repos quant aux sens. Lorsque la violence des passions s'est relâchée, on se voit délivré d'une foule de tyrans forcenés.
- Le propre de la sagesse et de la vertu est de gouverner bien ; le propre de l'injustice et de l'ignorance est de gouverner mal.
- Les malicieux ont l'âme petite, mais la vue perçante.
- On ne peut ni échapper au regard des dieux ni les contraindre.
- Selon toute vraisemblance, aucun autre régime ne peut donner naissance à la tyrannie que la démocratie ; de la liberté extrême naît la servitude la plus complète et la plus terrible.
- Si tu veux contrôler le peuple, commence par contrôler sa musique.
La République, IV
- Aux uns, il convient par nature de goûter la philosophie et de commander dans la cité, aux
autres de ne pas y toucher et de se soumettre à celui qui commande.
La République, VII
- Celui qui est capable d'une vue d'ensemble est dialecticien ; les autres ne le sont pas.
Le Banquet
- Les yeux de l'esprit ne commencent à être perçants que quand ceux du corps commencent à baisser.
- Voilà, cher Socrate, quel est le point de la vie où... il vaut pour un homme la peine de vivre: quand il contemple la beauté en elle même!
Le Politique
- La politique est l'art de conduire les bipèdes sans cornes et sans plumes.
Les lois
- La vie, qui a en partage la tempérance, le courage, la sagesse, ou la santé, est plus agréable que celle où se trouvent l'intempérance, la lâcheté, la folie ou la maladie.
- Le premier bien est la santé, le deuxième la beauté, le troisième la richesse.
- Le principal est que personne, homme ou femme, ne se trouve sans un gardien, placé au-dessus de lui, et que personne ne s'habitue à agir de sa propre initiative, au sérieux ou pour rire.
Phédon
- Un jour, j'entendis lire un livre d'Anaxagore, à ce qu'on m'a dit, qui exposait que c'est l'Intellect l'ordonnateur du monde et la cause de toutes choses ; or cette cause me réjouit fort, car mon opinion était qu'il était bienvenu qu'en un sens l'Intellect fût la cause de toutes choses ; et j'estimais que, s'il en était ainsi, l'Intellect ordonnateur du monde disposait heureusement toutes choses et assignait à chaque chose la meilleure condition [...] Je pensais avoir trouvé le maître capable de m'expliquer la causalité des choses selon l'Intellect en Anaxagore [...] Riche de cette merveilleuse espérance, je dus, mon cher ami, bientôt déchanter : car, en poursuivant ma lecture, je vois un monsieur qui ne fait rien de l'Intellect, qui ne lui assigne nulle responsabilité dans l'ordonnance des choses et qui, au contraire, fait appel aux airs, aux éthers, aux eaux et à mille autres causes tout aussi absurdes.
Phèdre
- Car, quand ils [les hommes] auront appris beaucoup de choses, ils croiront être bien savants, et ne seront que des ignorants pour la plupart et de faux-sages insupportables dans le commerce de la vie.
Protagoras
- L'homme est le seul des animaux à croire à des dieux.
- L'homme est la mesure de toute chose
Théétète
- C'est la vraie marque d'un philosophe que le sentiment d'étonnement.
- L'homme est la mesure de toute chose.
- On ne comprend pas ce qu'est la science de la chaussure, quand on ne comprend pas ce qu'est la science.
Attribuées
- C'était un homme sage celui qui inventa Dieu.
- Ce n'est pas parce qu'on craint de la commettre, mais c'est parce qu'on craint de la subir que l'on blâme l'injustice.
- Ce qui est rare a du prix.
- Celui dont l'âme est heureuse ne ressent pas le poids des ans...
- Ceux qui ont créé les mots croyaient au délire.
- Chacun, parce qu'il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c'est-à-dire de sa destinée.
- Connais-toi toi-même.
- Dieu, toujours, fait de la géométrie.
- Donne et tu recevras.
- En toutes choses les extrêmes sont rares, les choses moyennes très communes.
- Entre amis, tout est commun.
- Existe-t-il plaisir plus grand ou plus vif que l'amour physique ? Non, pas plus qu'il n'existe plaisir plus déraisonnable.
- Fais preuve de gentillesse envers tous ceux que tu rencontres, leur combat est peut-être plus dur que le tien.
- Garde-toi de donner par force aux enfants l'aliment des études, mais que se soit en le mêlant à leur jeux, afin d'être encore plus capable d'apercevoir quelles sont les inclinations naturelles de chacun.
- Il faut aller à la vérité avec toute son âme.
- Il ne dépend que de nous de suivre la route qui monte et d'éviter celle qui descend.
- Il y a en chacun de nous des calculs que nous nommons espérance.
- Je ferai taire les médisants en continuant de bien vivre : voilà le meilleur usage que nous puissions faire de la médisance.
- L'âme trouve son repos en dormant peu, le cœur dans le peu d'inquiétudes et la langue dans le silence.
- L'amour est aveugle.
- L'homme est un aveugle qui va dans le droit chemin.
- L'homme n'est qu'un jouet inventé par Dieu.
- L'ignorance est la cause de tous les maux.
- L'un des préjudices d'avoir refusé de prendre part à la vie politique est que vous finissez par être gouverné par vos subordonnés.
- La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses.
- La faim est un nuage d'où il tombe une pluie de science et d'éloquence. La satiété est un autre nuage qui fait pleuvoir une pluie d'ignorance et de grossièreté.
- La flatterie est le miel et le condiment de toutes les relations entre les hommes.
- La justice de l'intelligence est la sagesse. Le sage n'est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure.
- La musique est une loi morale. Elle donne l'âme et des ailes à l'univers de l'esprit, elle fait s'envoler l'imagination et elle charme et égaie la vie ainsi qu'à tout.
- La perversion de la cité commence par la fraude des mots.
- La réalité est à la fois multiple et une, et dans sa division elle est toujours rassemblée.
- La victoire sur soi est la plus grande des victoires.
- La vie est un court exil.
- Le beau seul a cette destination d'être parfaitement manifeste et parfaitement digne d'amour.
- Le philosophe babille le bec en l'air.
- Le poste où l'on s'est soi-même placé, dans la pensée qu'il était le meilleur, ou qu'il nous était assigné par un chef, il faut y demeurer et en courir les risques sans tenir compte de la mort ni de rien d'autre sinon du déshonneur.
- Le sage parle parce qu'il a quelque chose à dire, le fou parce qu'il a à dire quelque chose.
- Le Temps est l'image mobile de l'éternité immobile.
- Le vin est le lait des vieillards.
- Les vrais philosophes s'exercent à mourir, et ils sont, de tous les hommes, ceux qui ont le moins peur de la mort.
- Nous sommes emprisonnés dans le corps comme l'huître dans sa coquille.
- Nul n'entre ici s'il n'est géomètre.
- Nul n'est méchant volontairement.
- On a raison de penser que la lumière et la vue sont semblables au soleil mais tort de croire qu'elles sont le soleil.
- On peut en savoir plus sur quelqu'un en une heure de jeu qu'en une année de conversation.
- Qui sait si la vie n'est pas une mort et la mort une vie ?
- Si l'on interroge bien les hommes, en posant bien les questions, ils découvrent d'eux-mêmes la vérité sur chaque chose.
- Touché par l'amour, tout homme devient poète.
- Tout corps couché prend la ligne de l'horizon de l'âme. L'endormi devient le réveillé de l'ombre.
- Toute science n'est que réminiscence.
- Une vie à laquelle l'examen fait défaut ne mérite pas qu'on la vive.
- Seuls les morts ont vu la fin de la guerre.