Citations - Ernest Renan

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Ernest Renan (1823 - 1892), écrivain, philosophe et historien français.

Sommaire

Œuvres

Dialogues et fragments phylosophiques

  • Ce n'est pas la grande préoccupation de l'égalité qui crée la douceur et l'affabilité des mœurs. La meilleure base de la bont., c'est l'admission d'un ordre provisoire, où tout a sa place et son rang, son utilité, sa nécessité même. Les hommes ne sont pas égaux, les races ne sont pas égales. Préface

Études d'histoire religieuse (1857)

  • L'homme fait la sainteté de ce qu'il croit comme la beauté de ce qu'il aime. La tentation du christ

Feuilles détachées (1892)

  • Il semble qu'il [[[Victor Hugo]]] fût créé par un décret spécial et nominatif de l'Éternel. Victor Hugo au lendemain de sa mort

L'avenir de la science

  • L'immortalité, c'est travailler à une œuvre éternelle.
  • Rien de grand ne se fait sans chimères.

La vie de Jésus (1863)

  • Les textes ont besoin de l'interprétation du goût : il faut les solliciter doucement jusqu'à ce qu'ils arrivent à se rapprocher et à former un ensemble où toutes les données soient heureusement fondues. Préface
  • Toute l'histoire est incompréhensible sans le Christ.

Prière d'un sceptique

  • Ô Seigneur, s'il y a un Seigneur ; sauvez mon âme, si j'ai une âme.

Souvenir d'enfance et de jeunesse (1883)

  • C'est M. Homais qui a raison. Sans M. Homais nous serions tous brûlés vifs.

Prière sur l'Acropole

  • Je suis né, déesse aux yeux bleus, de parents barbares, chez les Cimmériens bons et vertueux qui habitent au bord d'une mer sombre, hérissée de rochers, toujours battue par les orages...
    ... Mes pères, aussi loin que nous pouvons remonter, étaient voués aux navigation lointaines, dans des mers que les argonautes ne connurent pas.
    ... Des prêtres d'un culte étranger, venu des Syriens de Palestine, prirent soin de m'élever. Ces prêtres étaient sages et saints...
  • Ô noblesse ! ô beauté simple et vraie ! déesse dont le culte signifie raison et sagesse, toi dont le temple est une leçon éternelle de conscience et de sincérité, j'arrive tard au seuil de tes mystères.
  • Te rappelles-tu ce jour, sous l'archontat de Dionysodore, où un laid petit Juif, parlant le gerc des Syriens, vint ici, parcourut tes parvis sans te comprendre, lut tes inscriptions tout de travers et crut trouver dans ton enceinte un autel dédié au dieu qui serait le Dieu inconnu ? Eh bien ! ce petit Juif l'a emporté.
  • Une pambéotie redoutable, une ligue de toutes les sottises, étend sur le monde un couvercle de plomb, sous leque on étouffe.

Discours

Conférence à la Sorbonne

  • L'islam va de paire avec l'esprit scientifique, s'adapte à tous les temps.
  • Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. (11 mars 1882)

Discours prononcé le 3 août 1879

  • On ne la trouve pauvre, cette vieille et admirable langue (française) que, quand on ne le sait pas ; on ne prétend l'enrichir que quand on ne veut pas se donner la peine de connaître sa richesse.

Réponse au discours de réception de Ferdinand de Lesseps à l'Académie française (23 avril 1883)

  • Le grand général (et on en peut dire presque autant du grand politique) est celui qui réussit et non celui qui aurait dû réussir.
  • Une patrie se compose des morts qui l'ont fondée aussi bien que des vivants qui la continuent.

Réponse au discours de réception de Pasteur à l'Académie française (27 avril 1882)

  • La critique historique a ses bonnes parties. L'esprit humain ne serait pas ce qu'il est sans elle, et j'ose dire que vos sciences, dont j'admire si hautement les résultats, n'existeraient pas, s'il n'y avait à côté d'elles une gardienne vigilante pour empêcher le monde d'être dévoré par la superstition et livré sans défense à toutes les assertions de la crédulité.

Réponse au discours de réception de Victor Cherbuliez à l'Académie française (25 mai 1882)

  • Nous vivons d'une ombre, monsieur, du parfum d'un vase vide ; après nous, on vivra de l'ombre d'une ombre ; je crains par moments que ce ne soit un peu léger.

Séance de l'Académie française (4 août 1881)

  • Il y a un jour dans l'année, Messieurs, où la vertue est récompensée.

Attribuées

  • De cette résultante suprême de l'univers total, nous ne pouvons dire qu'une chose, c'est qu'elle est bonne. Car si elle n'était pas bonne, l'univers total, qui existe depuis l'éternité, se serait détruit. Supposons une maison de banque existant depuis l'éternité. Si cette maison avait le moindre défaut dans ses bases, elle eût mille fois fait faillite. Si le bilan du monde ne se soldait pas par un boni au profit des actionnaires, il y a longtemps que le monde n'existerait plus. (...) Pourquoi être s'il n'y avait aucun profit à être ? Il est si facile de n'être pas !
  • Ici, le mystère est absolu; nous sentons bien en nous la voix d'un autre monde; mais nous ignorons quel est ce monde. Que nous dit cette voix ? Des choses assez claires. D'où vient cette voix ? Rien de plus obscur. (...) Elle éclate surtout dans ces ces sublimes absurdités où l'on s'engage, tout en sachant bien que l'on fait un mauvais calcul, dans ces quatre grandes folies de l'homme, l'amour, la religion, la poésie la vertu, inutilités providentielles que l'homme égoïste nie et qui, en dépit de lui, mènent le monde.
  • Je ne m'exprime librement qu'avec des gens dégagés de toute opinion et placé au point de vue d'une bienveillante ironie universelle.
  • L'homme peut faire de très grandes choses sans croire à l'immortalité ; mais il faut qu'on y croie pour lui et autour de lui.
  • L'islam est une religion de paix et de dialogue. Il a instauré les valeurs de tolérence et de

respect dans la société.

  • La nature n'est pas obligée de se plier à nos petites convenances. À cette déclaration de l'homme : « Je ne peux être vertueux sans telle ou telle chimère », l'Éternel est en droit de nous répondre : « Tant pis pour vous. Vos chimères ne sauraient me forcer à changer l'ordre de la fatalité ».
  • Le simple écolier sait maintenant des vérités pour lesquelles Archimède eût sacrifié sa vie.
  • Le talent de l'historien consiste à faire un ensemble vrai avec des traits qui ne sont vrais qu'à demi.
  • On ne la trouve pauvre, cette vieille et admirable langue, que quand on ne la sait pas ; on ne prétend l'enrichir que quand on ne veut pas se donner la peine de connaître sa richesse.
  • On ne reconstituera pas les anciens rêves. Si la loi du monde était un fanatisme étroit, si l'erreur était la condition de la moralité humaine, il n'y aurait aucune raison pour s'intéresser à ce globe voué à l'ignorance. Nous aimons l'humanité parce qu'elle produit la science; nous tenons à la moralité parce que les races honnêtes peuvent seules être des races scientifiques.