Citations - Victor Hugo

Un article de Famous Quotes, la ressource libre de citations.

Jump to: navigation, search


Victor Hugo (1802 — 1885)

XIXe siècle
Victor Hugo
Victor Hugo est un écrivain français, qui fut l'une des plus grandes figures du romantisme.
  • Sa biographie
  • Ses textes dans le domaine public

Sommaire


Œuvres

Actes et paroles

  • [...] Et l'on reconnaîtra que, même au point de vue de notre égoïsme, il est difficile de composer le bonheur de l'homme avec la souffrance de la femme.

Discours d'ouverture du Congrès littéraire international, 17 juin 1878

  • [...] Qui expliquera les motifs pour lesquels, dans tous les pays civilisés, la législation attribue à l'héritier, après la mort de son auteur, un laps de temps variable, pendant lequel l'héritier, absolu maître de l'oeuvre, peut la publier ou ne pas la publier ? Qui expliquera l'écart que les diverses législations ont mis entre la mort de l'auteur et l'entrée en possession du domaine public ?
  • Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient – le mot n'est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.

Source

Fragments

  • Dans les temps anciens, il y avait des ânes que la rencontre d'un ange faisait parler. De nos jours, il y a des hommes que la rencontre d'un génie fait braire.

Hernani

  • Il importe peu quand la voix parle haut, quelle langue elle parle.
  • Oh ! L'amour serait un bien suprême si l'on pouvait mourir de trop aimer !

mourir ou vivre sans aimer est un verbe nul.


La fin de Satan

  • L'enfer est tout entier dans ce mot : solitude.
  • Qu'est-ce que des amants ? Ce sont des nouveau-nés.
  • Quand donc pourra-t-on dire : « Hommes, le mal n'est plus ! »

La légende des siècles

  • L'amour est une mer dont la femme est la rive.
  • La moitié d'un ami, c'est la moitié d'un traître.

Le dernier jour d’un condamné

  • Aussi ne connaîtrait-il pas de but plus élevé, plus saint, plus auguste, que celui-là : concourir à l'abolition de la peine de mort. Préface
  • Dans les états modèles, où la peine de mort est abolie, la masse des crimes capitaux suit d'année en année une baisse progressive. Préface
  • Il déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que le Dernier Jour d'un Condamné n'est autre chose qu'un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l'abolition de la peine de mort. Préface
  • L'infâme machine [la guillotine] partira de France, nous y comptons, et, s'il plaît à Dieu, elle partira en boitant, car nous tâcherons de lui porter de rudes coups. Préface
  • Les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis.
  • Les mots manquent aux émotions.

Les chants du crépuscule

  • Aimer, c'est la moitié de croire.

Les Châtiments

  • L'ombre à l'horreur s'accouple et le mauvais au pire.
  • Le nom grandit quand l'homme tombe.
  • Le peuple ? Un âne qui se cabre !
  • S'il en demeure dix, je serai le dixième ; et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
  • Un jour enfin il mit sur son lit son épée,
    Et se coucha près d'elle, et dit : c'est aujourd'hui ! Extrait de Mort de Napoléon premier

Les contemplations

  • De quelque mot profond tout homme est le disciple.
  • Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin !

Les feuilles d'automne

  • Ce siècle avait deux ans. Rome remplaçait Sparte,
    Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
    Et du premier consul déjà, par maint endroit,
    Le front de l'empereur brisait le masque étroit. Ce siècle avait deux ans
  • Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
    Applaudit à grands cris.
  • Oh ! l'amour d'une mère! amour que nul n'oublie ! [...] Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entier ! Ce siècle avait deux ans
  • Rêver, c'est le bonheur ; attendre, c'est la vie.

Les misérables

  • Ainsi la paresse est mère. Elle a un fils, le vol, et une fille, la faim.
  • Au point de vue politique, il n'y a qu'un seul principe, la souveraineté de l'homme sur lui-même. Cette souveraineté de moi sur moi s'appelle Liberté.
  • C'est que la révolution ne peut être vraiment vaincue.
  • C'est une chose étrange à quel point la sécurité de la conscience donne la sécurité du reste.
  • C'est une étrange prétention des hommes de vouloir que l'amour conduise quelque part.
  • Ce dilemme, perte ou salut, aucune fatalité ne le pose plus inexorablement que l'amour.
  • Ce génie particulier de la femme qui comprend l'homme mieux que l'homme ne se comprend.
  • Ce ne serait pas une haine intelligente que la haine du luxe. Cette haine impliquerait la haine des arts.
  • Ce n'est rien de mourir ; c'est affreux de ne pas vivre.
  • Certaines natures ne peuvent aimer d'un côté sans haïr de l'autre.
  • Cette cloison qui nous sépare du mystère des choses et que nous appelons la vie.
  • Ceux qui ont faim ont droit.
  • Comme à tous les bons cœurs, le malheur lui avait ôté l'amertume.
  • Comme, étant en possession du faux but de la vie, le bonheur, on oublie le vrai but, le devoir !
  • Contempler, c'est labourer ; penser, c'est agir. Les bras croisés travaillent, les mains jointes font.
  • Craignons-nous nous-mêmes : les préjugés, voilà les voleurs ; les vices, voilà les meurtriers.
  • Dans le premier amour, on prend l'âme bien avant le corps ; plus tard on prend le corps bien avant l'âme ; quelquefois on ne prend pas l'âme du tout.
  • Dompter la matière, c'est le premier pas; réaliser l'idéal, c'est le second.
  • En vieillissant, elle avait gagné ce qu'on pourrait appeler la beauté de la bonté.
  • Entre la logique de la révolution et sa philosophie il y a cette différence que sa logique peut conclure à la guerre, tandis que sa philosophie ne peut aboutir qu'à la paix.
  • Et puis, chose bizarre, le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.
  • Êtes-vous ce qu'on appelle un heureux ? Eh bien, vous êtes triste tous les jours. Chaque jour a son grand chagrin ou son petit souci.
  • Être en prison pour un crime n'empêche pas de commencer un autre crime.
  • Il dort. Quoique le sort fut pour lui bien étrange,
    Il vivait. Il mourut quand il n'eut plus son ange.
    La chose simplement d'elle-meme arriva,
    Comme la nuit se fait lorsque le jour s'en va.
  • Il était bon par-dessus tout ; et, chose toute simple pour qui sait combien la bonté confine à la grandeur, en fait de poésie il préférait l'immense.
  • Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action.
  • Il y a des bravoures opiniâtres et ignorées qui se défendent pied à pied dans l'ombre contre l'envahissement fatal des nécessités et des turpitudes.
  • Il y a des instincts pour toutes les rencontres de la vie.
  • Il y a on ne sait quelle aurore dans une vieillesse épanouie.
  • Il y a toujours dans la pensée une certaine quantité de rébellion intérieure.
  • Je veux dire que l'homme a un tyran, l'ignorance.
  • L'âme est le seul oiseau qui soutienne sa cage.
  • L'argot, c'est la langue des ténébreux.
  • L'égalité a un organe : l'instruction gratuite et obligatoire.
  • L'insurrection confine à l'esprit, l'émeute à l'estomac.
  • L'insurrection est l'accès de fureur de la vérité.
  • L'odorat, le mystérieux aide-mémoire, venait de faire revivre en lui tout un monde.
  • L'orgueil est en en nous comme la forteresse du mal.
  • La conscience, [...] Chose sombre que cet infini que tout homme porte en soi et auquel il mesure avec désespoir les volontés de son cerveau et les actions de sa vie !
  • La destinée peut-elle donc être méchante comme un être intelligent et devenir monstrueuse comme le cœur humain?
  • La jeunesse est le sourire de l'avenir devant un inconnu qui est lui-même.
  • La joie que nous inspirons a cela de charmant que, loin de s'affaiblir comme tout reflet, elle nous devient plus rayonnante.
  • La misère d'un enfant intéresse une mère, la misère d'un jeune homme intéresse une jeune fille, la misère d'un vieillard n'intéresse personne.
  • La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est la volupté.
  • La philosophie est le microscope de la pensée.
  • La philosophie ne doit pas être un encorbellement bâti sur le mystère pour le regarder à son aise, sans autre résultat que d'être commode à la curiosité.
  • La première égalité, c'est l'équité.
  • La société est coupable de ne pas donner l'instruction gratis ; elle répond de la nuit qu'elle produit.
  • La symétrie, c'est l'ennui.
  • La vérité, ce jour de l'âme humaine.
  • La vie, le malheur, l'isolement, l'abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres.
  • Le bonheur veut tout le monde heureux.
  • Le calembour est la fiente de l'esprit qui vole.
  • Le mariage est une greffe : ça prend bien ou mal.
  • Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.
  • Le progrès est le mode de l'homme.
  • Le propre de la vérité, c'est de manquer de complaisance.
  • Le scepticisme est la carie de l'intelligence.
  • Le sens révolutionnaire est un sens moral.
  • Le suicide, cette mystérieuse voie de fait sur l'inconnu.
  • Le travail ne peut être une loi sans être un droit.
  • Le vrai nom du dévouement, c'est désintéressement.
  • Les galères font le galérien.
  • Les grands dangers sont au dedans de nous.
  • Les livres sont des amis froids et sûrs.
  • Les petits détails, nous croyons l'avoir dit, sont, pour ainsi parler, le feuillage des grands événements et se perdent dans le lointain de l'histoire.
  • Les premiers fonctionnaires de l'état, c'est la nourrice et le maître d'école.
  • Les révolutions sortent, non d'un accident, mais de la nécessité.
  • Les soupçons ne sont autre chose que des rides ; la première jeunesse n'en a pas.
  • Les soupçons ne sont autre chose que des rides.
  • Les vieillards ont besoin d'affections comme de soleil. C'est de la chaleur.
  • Limiter la pauvreté sans limiter la richesse.
  • Lire haut, c'est s'affirmer à soi-même sa lecture.
  • Mes amis, retenez ceci, il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs.
  • N'être pas écouté, ce n'est pas une raison pour se taire.
  • N'importe, et quoi qu'on en dise, la Révolution française est le plus puissant pas du genre humain depuis l'avénement du Christ.
  • Nobles et mystérieux triomphes qu'aucun regard ne voit, qu'aucune renommée ne paye, qu'aucune fanfare ne salue.
  • Nos chimères sont ce qui nous ressemble le mieux.
  • Nous sommes pour la religion contre les religions.
  • On a calculé qu'en salves, politesses royales et militaires, échanges de tapages courtois, signaux d'étiquette, formalités de rades et de citadelles, levers et couchers de soleil salués tous les jours par toutes les forteresses et tous les navires de guerre, ouvertures et fermetures des portes, etc. etc., le monde civilisé tirait à poudre par toute la terre, toutes les vingt-quatre heures, cent cinquante mille coups de canon, cela fait neuf cent mille francs par jour, trois cents millions par an, qui s'en vont en fumée. Ceci n'est qu'un détail. Pendant ce temps-là les pauvres meurent de faim.
  • On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. La bourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple.
  • On jugerait bien plus sûrement un homme d'après ce qu'il rêve que d'après ce qu'il pense.
  • On peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu'on n'a pas vu de ses yeux une guillotine.
  • On pourrait reconnaître aisément cette vérité à peine entrevue par le penseur, que, depuis l'huître jusqu' à l'aigle, depuis le porc jusqu'au tigre, tous les animaux sont dans l'homme et que chacun d'eux est dans un homme.
  • Parfois, insurrection, c'est résurrection.
  • Penser, voilà le triomphe vrai de l'âme.
  • Personne ne garde un secret comme un enfant.
  • Proportionner la jouissance à l'effort et l'assouvissement au besoin.
  • Qui sait si l'homme n'est pas un repris de justice divine ?
  • Remplacer la pensée par la rêverie, c'est confondre un poison avec une nourriture.
  • Respirer Paris, cela conserve l'âme.
  • Rester dans le paradis et y devenir démon! renter dans l'enfer et y devenir ange!
  • Révolution est précisément le contraire de révolte.
  • Rien n'est stupide comme vaincre ; la vraie gloire est convaincre.
  • Seulement, comme les animaux ne sont que des ombres, Dieu ne les a point faits éducables dans le sens complet du mot.
  • Soit dit en passant, c'est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes.
  • Une affection est une conviction.
  • Une insurrection est un enthousiasme.
  • Une insurrection qui éclate, c'est une idée qui passe son examen devant le peuple.
  • Voyager, c'est naître et mourir à chaque instant.
  • Joie est mon caractère, C'est la faute à Voltaire, Misère est mon trousseau, C'est la faute à Rousseau.

Les Travailleurs de la mer

  • La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste.
  • Et leurs pensées se croisent dans la nuit, divins oiseaux du ciel.

Mangeront-ils?

  • Régner, c'est l'art de faire, énigmes délicates,
    Marcher les chiens debout et l'homme à quatre pattes.

Notre-Dame de Paris

  • C'était l'effroi du sacerdoce devant un agent nouveau, l'imprimerie. C'était l'épouvante et l'éblouissement de l'homme du sanctuaire devant la presse lumineuse de Gutemberg. C'était la chaire et le manuscrit, la parole parlée et la parole écrite, s'alarmant de la parole imprimée ; quelque chose de pareil à la stupeur d'un passereau qui verrait l'ange Légion ouvrir ses six millions d'ailes. C'était le cri du prophète qui entend déjà bruire et fourmiller l'humanité émancipée, qui voit dans l'avenir l'intelligence saper la foi, l'opinion détrôner la croyance, le monde secouer Rome. Pronostic du philosophe qui voit la pensée humaine, volatilisée par la presse, s'évaporer du récipient théocratique. Terreur du soldat qui examine le bélier d'airain et qui dit : "La tour croulera". Cela signifiait qu'une puissance allait succéder à une autre puissance. Cela voulait dire : La presse tuera l'église.
  • Ainsi, durant les six mille premières années du monde, [...], l'architecture a été la grande écriture du genre humain.
  • Ainsi voyez comme à partir de la découverte de l'imprimerie, l'architecture se dessèche peu à peu, s'atrophie et se dénude.
  • Depuis l'origine des choses jusqu'au quinzième siècle de l'ère chrétienne inclusivement,
    l'architecture est le grand livre de l'humanité, l'expression principale de l'homme à ses divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence.
  • Il est de règle que l'architecture d'un édifice soit adaptée à sa destination de telle façon que cette destination se dénonce d'elle-même au seul aspect de l'édifice.
  • Inspirons, s'il est possible, à la nation l'amour de l'architecture nationale. C'est là, l'auteur le déclare, un des buts principaux de ce livre ; c'est là un des buts principaux de sa vie.
  • Jusqu'à Gutenberg, l'architecture est l'écriture principale, l'écriture universelle.
  • L'architecture est le grand livre de l'humanité, l'expression principale de l'homme à ses divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence.
  • L'architecture ne sera plus l'art social, l'art collectif, l'art dominant. Le grand poème, le grand édifice, la grande œuvre de l'humanité ne se bâtira plus, elle s'imprimera.
  • La mémoire est la tourmenteuse des jaloux.
  • La potence est une balance qui a un homme à un bout et toute la terre à l'autre. Il est beau d'être l'homme.
  • Le grand symbole de l'architecture, Babel, est une ruche.
  • Les plus grands produits de l'architecture sont moins des œuvres individuelles que des œuvres sociales ; plutôt l'enfantement des peuples en travail que le jet des hommes de génie.
  • Nos pères avaient un Paris de pierre, nos fils auront un Paris de plâtre.
  • Qu'est-ce que la mort à tout prendre ? Un mauvais moment, un péage, le passage de peu de chose à rien.
  • Sous la forme imprimerie, la pensée est plus impérissable que jamais ; elle est volatile, insaisissable, indestructible.
  • Tout ce qui est mort comme fait, est vivant comme enseignement.
  • Un roman naît, d'une façon en quelque sorte nécessaire, avec tous ses chapitres.

Paris

  • Les villes sont des bibles de pierre. Celle-ci n'a pas un dôme, pas un toit, pas un pavé qui n'ait quelque chose à dire dans le sens de l'alliance et de l'union, et qui ne donne une leçon, un exemple ou un conseil. Que les peuples viennent dans ce prodigieux alphabet de monuments, de tombeaux et de trophées épeler la paix et désapprendre la haine. (...)
    Le genre humain a deux livres, deux registres, deux testaments, la maçonnerie et l'imprimerie, la bible de pierre et la bible de papier.

Quatre-vingt-treize

  • Est-ce que le droit de se pardonner à soi-même n'existe pas ?
  • Il faut que le droit entre dans la loi.
  • J'ai dit l'égalité. Je n'ai pas dit l'identité.
  • L'espérance serait la plus grande des forces humaines si le désespoir n'existait pas.
  • L'idéal des architectes est parfois singulier ; l'architecte de la rue de Rivoli a eu pour idéal la trajectoire d'un boulet de canon.
  • L'instinct maternel est divinement animal. La mère n'est plus femme, elle est femelle.
  • La bonté d'une guerre se juge à la quantité de mal qu'elle fait.
  • La logique ne s'attendrit pas.
  • La vérité légendaire est d'une autre nature que la vérité historique. La vérité légendaire, c'est l'invention ayant pour résultat la réalité.
  • Les enfants ont la mémoire courte, mais ils ont le souvenir rapide.
  • Les lois font les bagnes, les mœurs font les lupanars. La lumière crée le peuple, la nuit enfante la plèbe. La veste rouge du forçat est taillée dans la robe rouge du juge.
  • Les préjugés sont des ligatures.
  • Mais si l'on ne peut pardonner, cela ne vaut pas la peine de vaincre.
  • Mieux vaudrait encore un enfer intelligent qu'un paradis bête.
  • Parce que. Cette réponse de celui qui ne sait rien est aussi la réponse de celui qui sait tout.
  • Quel champ de bataille que l'homme ! Nous sommes livrés à ces dieux, à ces monstres, à ces géants, nos pensées.
    Souvent ces belligérants terribles foulent aux pieds notre âme.
  • Un juge est plus et moins qu'un homme ; il est moins qu'un homme, car il n'a pas de cœur ; il est plus qu'un homme, car il a le glaive.
  • Un réveil d'enfants, c'est une ouverture de fleurs.
  • Une idée fixe aboutit à la folie ou à l'héroïsme.
  • Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée.

Philosophie prose

  • Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur ; le sombre accepte l'idée de grandeur.

Lucrèce Borgia

  • il y a beaucoup de questions sociales dans les questions littéraires, et toute oeuvre est une action. (Préface)
  • Le théâtre est une tribune. Le théâtre est une chaire. Le théâtre parle fort et haut. (Préface)
  • le drame sans sortir des limites impartiales de l'art, a une mission nationale, une mission sociale, une mission humaine. (Préface)
  • Le poète aussi a charge d'âmes. Il ne faut pas que la multitude sorte du théâtre sans emporter avec elle quelque moralité austère et profonde. (Préface)
  • au théâtre surtout il ne suffit pas de remplir seulement les conditions de l'art. (Préface)

Ruy Blas

  • Dieu s’est fait homme ; soit. Le diable s’est fait femme !
  • Et dans la tempête et le bruit
    La clarté reparaît grandie...
  • Je crois que la vieillesse arrive par les yeux, et qu'on vieillit plus vite à voir toujours des vieux !
  • La nuit, on pense mieux, la tête est moins pleine de bruit.
  • La popularité ? C'est la gloire en gros sous.
  • Le drame tient de la tragédie par la peinture des passions et de la comédie par la peinture des caractères. Le drame est la troisième grande forme de l'art. Préface
  • Les femmes aiment fort à sauver qui les perd.
  • Quand la bouche dit : oui, le regard dit peut-être.

Tas de pierres

  • La liberté d'aimer n'est pas moins sacrée que la liberté de penser.

Victor Hugo

  • Il y a des gens qui vous laissent tomber un pot de fleurs sur la tête d'un cinquième étage et qui vous disent : je vous offre des roses.

Son testament

"Je laisse cinquante mille francs aux pauvres. Je veux être enterré dans leur corbillard.

Je refuse l'oraison de toutes les Eglises. Je demande une prière à toutes les âmes.

Je crois en Dieu".

Attribuées

  • Au banquet du bonheur bien peu sont conviés.
  • C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches.
  • Ce que l'on appelle aujourd'hui l'adultère est identique à ce qu'on appelait autrefois l'hérésie.
  • Ceux que vous oubliez ne vous oublieront pas!
  • Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière.
  • Comme le souvenir est voisin du remords !
  • Depuis six mille ans, la guerre
    Plaît aux peuples querelleurs,
    Et Dieu perd son temps à faire
    Les étoiles et les fleurs.
  • Dieu a inventé le chat pour que l'homme ait un tigre à caresser chez lui.
  • Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l'action.
  • Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme les eunuques un harem.
  • Il y a des hommes qui sont nés pour servir leur pays et d'autres qui sont nés pour servir à table.
  • L'Angleterre a deux livres,
    la bible et Shakespeare.
  • L'Angleterre a fait Shakespeare,
    mais la bible a fait l'Angleterre.
  • L'eau qui ne court pas fait un marais, l'esprit qui ne travaille pas fait un sot.
  • L'enfer est tout entier dans ce mot: solitude.
  • L'esprit s'enrichit de ce qu'il reçoit, le cœur de ce qu'il donne.
  • L'instinct, c'est l'âme à quatre pattes; la pensée, c'est l'esprit debout.
  • L'odieux est la porte de sortie du ridicule.
  • La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées.
  • La misère d'un enfant intéresse une mère, la misère d'un jeune homme intéresse une jeune fille, la misère d'un vieillard n'intéresse personne.
  • La musique, c'est du bruit qui pense.
  • La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.
  • La vie n'est qu'une longue perte de tout ce qu'on aime.
  • Le chien, c'est la vertu qui, ne pouvant se faire homme, s'est faite bête.
  • Le cœur de la femme s'attache par ce qu'il donne.
  • Le mal est un mulet ; il est opiniâtre et stérile.
  • Le peu que nous voyons tient au peu que nous sommes.
  • Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité; chez une jeune fille, c'est la hardiesse.
  • Le style est comme le cristal; sa pureté fait son éclat.
  • Le style sur l'idée, c'est l'émail sur la dent.
  • Les bons mûrissent, les mauvais pourrissent.
  • Les guerres ont toutes sortes de prétextes, mais n'ont jamais qu'une cause : l'armée. Otez l'armée, vous ôtez la guerre.
  • Les maîtres d'école sont des jardiniers en intelligences humaines.
  • Les vieillards croient gémir sur leur temps ; ils se trompent ; ils ne gémissent que sur leur âge.
  • Mentelli était un grand savant. Il mourut. On me demanda une épitaphe pour lui. J’écrivis sur sa tombe cette ligne :
    Il est allé savoir le reste.
  • Mieux vaudrait un enfer intelligent qu'un paradis bête.
  • N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe.
  • Ne rien faire est le bonheur des enfants et le malheur des vieux.
  • Nous sommes tous les deux voisins du ciel, Madame,
    Puisque vous êtes belle, et puisque je suis vieux.
  • Nul n'ira jusqu'au fond du rire d'un enfant.
  • On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. La bourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple.
  • On jugerait bien plus sûrement un homme d'après ce qu'il rêve que d'après ce qu'il pense.
  • On passe une moitié de sa vie à attendre ceux qu'on aimera et l'autre moitié à quitter ceux qu'on aime.
  • Personne ne garde un secret comme un enfant.
  • Qu'est-ce que le genre humain depuis l'origine des siècles ?
    C'est un liseur. Il a longtemps épelé, il épelle encore ;
    bientôt il lira.
  • Que l'Amérique le sache et y songe, il y a quelque chose de plus effrayant que Caïn tuant Abel, c'est Washington tuant Spartacus.
  • Qui n'est pas capable d'être pauvre n'est pas capable d'être libre.
  • Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout.
  • Si Dieu n'avait fait la femme, il n'aurait pas fait la fleur.
  • Soit donc ami sincère ou sincère ennemi, mais ne soit pas fidèle et traître à demi.
  • Tout ce qui augmente la liberté, augmente la responsabilité.
  • Une femme qui a un amant est un ange,
    une femme qui a deux amants est un monstre,
    une femme qui a trois amants est une femme.
  • Un livre (la Bible) qui contient toute la sagesse humaine éclairée par toute la sagesse divine.

Citations d'autres auteurs sur lui

  • A la question : Quel est, selon vous, le plus grand poète français ?", André Gide a répondu : Victor Hugo, hélas!.