Citations - Pierre Desproges

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Pierre Desproges (1939 - 1988), humoriste français.

Sommaire

Œuvres

Chroniques de la haine ordinaire

  • La haine aveugle n'est pas sourde.
  • La nostalgie, c'est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.

Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des biens nantis

  • Alunissage : Procédé technique consistant à déposer des imbéciles sur un rêve enfantin.
  • Dépourvue d'âme, la femme est dans l'incapacité de s'élever vers Dieu. En revanche, elle est en général pourvue d'un escabeau qui lui permet de s'élever vers le plafond pour faire les carreaux. C'est tout ce qu'on lui demande.
  • Il y a un seul cas où il est convenable d'aborder une femme laide. C'est pour lui demander si elle ne connaît pas l'adresse d'une jolie femme.
  • Langue: Organe sexuel dont certains dégénérés se servent pour parler
  • L'accouchement est douloureux. Heureusement, la femme tient la main de l'homme. Ainsi, il souffre moins.
  • La femme est assez proche de l'homme, comme l'épagneul breton. A ce détail près qu'il ne manque à l'épagneul breton que la parole alors qu'il ne manque à la femme que de se taire.
  • Le whisky est le cognac du con.
  • On reconnaît le rouquin aux cheveux du père et le requin aux dents de la mère.
  • Quadrumane : Qui a quatre mains. Exemple : le rossignol n'est pas quadrumane.
  • Testis unus, testis nullus : on ne va pas bien loin avec une seule couille.
  • Torture : nom commun féminin, mais ce n'est pas de ma faute.
    Bien plus que le costume trois pièces ou la pince à vélo, c'est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l'homme de la bête.

Fonds de tiroir

  • À part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.
  • Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. De même qu'il faut boire pour vivre et non pas vivre sans boire, sinon c'est dégueulasse.
  • Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires.
  • J'ai envie de suggérer une hypothèse, selon laquelle la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu'elles en ont.
  • J'essaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas.
  • L'amour... il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. A partir de quoi il m'apparaît urgent de me taire.
  • L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : « Je pense, donc tu suis. »
  • La détente : faut surtout pas appuyer dessus !
  • La recherche a besoin d'argent dans deux domaines prioritaires : le cancer et les missiles antimissiles. Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts. Pour le cancer, on fait la quête.
  • Le rire n'est jamais gratuit : l'homme donne à pleurer mais prête à rire.
  • Le succès commercial, le seul qui vaille. Les succès d'estime ne conduisent jamais leur bénéficiaire qu'aux épinards sans beurre.
  • Les diplômes sont faits pour les gens qui n'ont pas de talent. Vous avez du talent ? Ne vous emmerdez pas à passer le bac.
  • Observons un grec ancien : il est enveloppé dans un drap, il tient un parchemin et il apporte au monde la civilisation.
  • On n'a quand même pas pris la Bastille pour en faire un opéra !
  • Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question.
  • Si c'est les meilleurs qui partent les premiers, que penser alors des éjaculateurs précoces ?
  • Tout salaud qu'on soit, on n'est pas moins naïf et susceptible de déceptions.
  • Un livre n'est pas fait pour être lu mais seulement pour être vendu.

L'almanach

  • Entre une mauvaise cuisinière et une empoisonneuse il n'y a qu'une différence d'intention.
  • Pour lutter contre le mal de mer, sucez une noix de muscade (sans l'avaler, c'est toxique). Si vous n'avez pas de noix de muscade, allez-y en bicyclette.
  • Pour rester belle. Si vous avez les seins qui tombent, faîtes-vous refaire le nez, ça détourne l'attention.

Le tribunal des flagrants délires

  • On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.
  • Un gentleman, c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas.
  • Bonjour ma colère, Salut ma hargne et mon courroux coucou!

Les étrangers sont nuls

  • Je ne suis pas contre la femme-objet, au contraire j'aime bien quand c'est moi qui ne bouge pas.

Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis

  • À un général, on dit : mon général.
    À un colonel, on dit : mon colonel.
    À un adjudant, on dit : mon adjudant.
    À un deuxième classe, on dit : ta gueule ; à condition d'être un adjudant.
  • L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui...
  • L'ennemi se déguise parfois en géranium, mais on ne peut s'y tromper, car tandis que le géranium est à nos fenêtres, l'ennemi est à nos portes.
  • La caractéristique vestimentaire du con consiste en un besoin irrésistible de s'habiller comme tout le monde.
  • Pour que votre voyage de noces soit un succès total sur le plan touristique, sentimental et sexuel, la première chose à faire est de partir seul.
  • Le mot « con » appartient à la langue française et à elle seule. Aucune langue étrangère ne peut se flatter de posséder un mot tout à fait équivalent au mot « con ». Cette carence grammaticale est d'autant plus surprenante que, nous le savons depuis toujours, les étrangers sont TOUS des cons.
  • Le « tendre penchant » peut se manifester à tout moment et en tout lieu, au bal, à la fête foraine, dans l'autobus, plus rarement au cours d'une mêlée ouverte dans le Tournoi des cinq nations.
  • Pourquoi ce nom d'Académie Française ? C'est la question que tout le monde se pose sauf les académiciens français qui s'en foutent du moment qu'ils n'ont pas froid aux genoux...

spectacles (Thêatre Grevin et Theatre Fontaine)

  • Il y a plus d'humanité dans l'œil d'un chien qui remue sa queue, que dans la queue de Le Pen qui remue son œil.
  • Marguerite Duras n'a pas écrit que des conneries... Elle en a aussi filmées.
  • « Oh, vous savez ma chère !, si j'avais pu me douter que l'on utiliserait mes travaux à des fins militaires, j'aurais fait de la broderie plutot que de la recherche ! » disait Robert Oppenheimer
  • On ne m'ôtera pas de l'idée que, pendant la dernière guerre mondiale de nombreux Juifs ont eu une attitude carrément hostile à l'égard du régime nazi.
  • Plus je connais les hommes, plus j'aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne.
  • S'il n'y avait pas la science, malheureux cloportes suintants d'ingratitude aveugle et d'ignorance crasse, s'il n'y avait pas la Science, combien d'entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ?
  • Si on ne parlait que de ce qu'on a vu, est-ce que les curés parleraient de Dieu ? Est-ce que le pape parlerait du stérilet de ma belle-sœur ? Est-ce que Giscard parlerait des pauvres ? Est-ce que les communistes parleraient de liberté ? Est-ce que je parlerais des communistes ?

Musée Grévin (spectacle)

  • Moi, j'ai pas de cancer, j'en n'aurai jamais, je suis contre.

Spectacle

  • Et puis nos coutumes divergent, et divergent c'est énorme pour un seul homme.
  • L'intelligence, c'est comme les parachutes, quand on n'en a pas, on s'écrase.
  • L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur.
  • Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
  • Sans pile, on perd la face.

Textes de scènes

  • Un psychotique, c'est quelqu'un qui croit dur comme fer que 2 et 2 font 5, et qui en est pleinement satisfait.
    Un névrosé, c'est quelqu'un qui sait pertinemment que 2 et 2 font 4, et ça le rend ma-la-de !

Vivons heureux en attendant la mort

  • À l'instar du pou, le coiffeur est un parasite du cheveu.
  • Ce n'est pas parce que je suis paranoïaque qu'ils ne sont pas tous après moi.
  • De même qu'il ne peut pas vivre sans oxygène, l'homme ne peut pas vivre sans femme.
  • Est-il indispensable d'être cultivé quand il suffit de fermer sa gueule pour briller en société ?
  • Et puis quoi, qu'importe la culture ? Quand il a écrit Hamlet, Molière avait-il lu Rostand ? Non !
  • Existe-t-il au monde un privilège plus totalement exorbitant que la beauté ?
  • Il en est du romantisme fiévreux comme de la moule pas fraîche : quand on en abuse, ça fait mal au cœur.
  • Il faut rire de tout. C'est extrêmement important. C'est la seule humaine façon de friser la lucidité sans tomber dedans.
  • Il n'y a que deux sortes de chauffeurs de taxis : ceux qui puent le tabac, et ceux qui vous empêchent de fumer.
  • L'homme de science le sait bien, lui, que seule la science, a pu, au fil des siècles, lui apporter l'horloge pointeuse et le parcmètre automatique sans lesquels il n'est pas de bonheur terrestre possible.
  • La culture c'est comme la confiture : moins on en a plus on l'étale.
  • La femme est souvent pour l'homme un agréable compagnon de jeux.
  • Le temps nous presse sans trêve vers le trou final.
  • Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme.
  • Les deux tiers des enfants du monde meurent de faim, alors même que le troisième tiers crève de son excès de cholestérol.
  • Suicidez-vous jeune, vous profiterez de la mort.
  • Vous pouvez railler, mais n'oubliez jamais qu'un jour ou l'autre, c'est celui qui raille qui l'a dans le train.

Attribuées

  • Alea jacta est : ils sont bavards, à la gare de l'Est.
    Alea jacta ouest : à Montparnasse aussi.
  • Au Paradis, on est assis à la droite de Dieu : c'est normal, c'est la place du mort.
  • Aujourd'hui encore, quand on fait l'inventaire des ustensiles de cuisine que les balaises du Jésus'fan Club n'hésitaient pas à enfoncer sous les ongles des hérétiques, ce n'est pas sans une légitime appréhension qu'on va chez sa manucure.
  • C'est plus fort que moi : plus la situation est sombre, plus j'en ris. Juif aux années sombres, j'aurais sans doute contrepété aux portes des chambres à gaz, n'eussent été les menaces du fouet. (j'ai horreur qu'on me fouette quand je contrepète.)
  • Combien d'innocents courraient encore,
    S'il n'y avait pas d'erreurs judiciaires ?
  • Comme disait Jeanne d'Arc : « Houlala c'est chaud ! »
  • Comme disait Mme Rosenblum en se dissolvant dans la baignoire d'acide sulfurique du Dr. Petiot : « On est bien peu de chose... »
  • Dicton : « Quéquette en juin, layette en mars. »
  • Dieu a dit : « tu aimeras ton prochain comme toi-même », c'est vrai. Mais Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie, et puis je préfère moi-même, c'est pas de ma faute.
  • Comme disait Himmler en quittant Auschwitz pour aller visiter la Hollande : « on ne peut pas etre à la fois au four et au moulin ».
  • Il était tellement obsédé qu'à la fin il sautait même des repas.
  • Je suis un gaucher contrariant. C'est plus fort que moi. Il faut que j'emmerde les droitiers.
  • Je viens de rompre avec Dieu. Je ne l'aime plus. En amour, on est toujours deux. Un qui s'emmerde et un qui est malheureux. Depuis quelque temps, Dieu me semblait très malheureux. Alors, j'ai rompu.
  • Judaïsme : Religion des juifs, fondée sur la croyance en un Dieu unique, ce qui la distingue de la religion chrétienne, qui s'appuie sur la foi en un seul Dieu, et plus encore de la religion musulmane, résolument monothéiste.
  • L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote.
  • L'héroïsme, c'est encore la meilleure façon de devenir célèbre quand on n'a pas de talent.
  • L'humour vient tout seul à l'homme comme les poils au pubis.
  • La caractéristique principale d'un ami est sa capacité à vous décevoir.
  • Le cheval, le diamant et la femme sont les trois meilleurs amis de l'homme, pourvu qu'ils soient bien montés.
  • Le féminin de « directeur » est « la femme du directeur ».
  • Les aspirations des pauvres ne sont pas très éloignées des réalités des riches.
  • Les chevaux sont tous des ongulés. Mais ce n'est pas une raison pour les prendre pour des cons.
  • Les hémorragies cérébrales sont moins fréquentes chez les joueurs de football. Les cerveaux aussi !
  • Les orphelins ne s'imaginent pas l'acharnement à survivre dont sont capables certains octogénaires pour le seul plaisir de raconter leurs congés payés au Tréport en 36 à des gens qui s'en foutent. Ça dort à peine trois heures par nuit, ça consomme cent vingt-cinq grammes de mou par jour, ça ne tient pas plus debout qu'un scénario de Godard, mais ça cause...
  • Ma femme est très portée sur le sexe. Malheureusement, ce n'est pas sur le mien.
  • Noël au scanner, Pâques au cimetière.
  • Parole de coiffeur : il est interdit de descendre avant la raie.
  • Peut-on appeler « écrire » n'importe quelle tentative de représentation d'une ébauche de pensée par le biais de symboles graphiques incohérents couchés dans le désordre au mépris total de la grammaire, de la syntaxe, de l'orthographe et du souvenir de mon aïeule Germaine Philippin, institutrice de l'époque missionnaire, qu'une cédille oubliée décourageait aux larmes.
  • Quand quarante mille Juifs s'entassent au Vel d'Hiv', il faudrait être armé d'une singulière mauvaise foi pour les taxer de snobisme.
  • Quant à ces féroces soldats, je le dis, ce n'est pas pour cafter, mais y font rien qu'à mugir dans nos campagnes.
  • Rouge, adj. Couleur voisine du bleu, mais pas trop. Exemple : une viande rouge (se dit d'un steak bleu).
  • S'il est vrai que l'humour est la politesse du désespoir, s'il est vrai que le rire, sacrilège blasphématoire que les bigots de toutes les chapelles taxent de vulgarité et de mauvais goût, s'il est vrai que ce rire-là peut parfois désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables et fustiger les angoisses mortelles, alors, oui, on peut rire de tout, on doit rire de tout.
  • Si les cons volaient, le ciel serait kaki.
  • Toute la vie est une affaire de choix. Cela commence par : « la tétine ou le téton ? ». Et cela s'achève par : « Le chêne ou le sapin ? ».
  • Wagner qui pleure, Laval qui rit.
  • AUTOBUS : Véhicule qui roule deux fois plus vite quand on court après que lorsqu'on est dedans.
  • BABY-SITTER : Adolescent(e)s devant se conduire comme des adultes de façon à ce que les adultes qui sortent puissent se comporter comme des adolescents.
  • BANQUIER : Personne qui serait d'accord pour vous consentir un prêt à la condition que vous lui apportiez la preuve que vous n'en avez pas besoin. Ou encore : Homme secourable qui vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le réclame dès qu'il commence à pleuvoir
  • BOY SCOUT : Un enfant habillé comme un couillon, commandé par un couillon habillé comme un enfant.
  • CAPITALISTE : Personne qui se rend en voiture climatisée de son bureau climatisé à son club climatisé pour y prendre un bain de vapeur.
  • CHANDAIL : Vêtement que doit porter un enfant lorsque sa mère a froid.
  • CONSULTANT : Se dit de celui qui consulte ta montre, te dit l' heure et te fait payer la prestation.
  • DANSE : Frustration verticale d'un désir horizontal.
  • ECONOMISTE : Expert qui saura demain pourquoi ce qu'il a prédit hier n'est pas arrivé aujourd'hui.
  • FACILE : Se dit d'une femme qui a la moralité sexuelle d'un homme.
  • GYNECOLOGUE : personne qui travaille là où les autres s'amusent.
  • INTELLECTUEL : se dit d'un individu capable de penser pendant plus de deux heures à autre chose qu'au sexe.
  • NYMPHOMANE : terme utilisé par certains hommes pour désigner une femme qui a envie de faire l'amour plus souvent qu'eux.
  • ORTHODONTISTE : Magicien qui vous met dans la bouche, une partie de ce qu'il vous retire des poches.
  • PARLEMENT : Nom étrange formé des verbes "parler" et "mentir".
  • PESSIMISTE : optimiste qui a l'expérience.
  • PROGRAMMEUR : Personne qui résout, de manière incompréhensible, un problème que tu ignorais avoir.
  • PROGRES : Doctrine qui consiste à compliquer ce qui est simple.
  • PSYCHOLOGUE : c'est celui qui regarde les autres quand une jolie femme entre dans une pièce.
  • REVEILLE-MATIN : Instrument inventé pour réveiller les gens qui n'ont pas de jeunes enfants.
  • SARDINE : Petit poisson sans tête qui vit dans l' huile.
  • SECRET : Information que l'on ne communique qu'à une seule personne à la fois.
  • SNOBISME : Action de s'acheter des choses que l'on n'aime pas avec de l'argent qu'on n'a pas dans le but d'impressionner des gens qu'on n'aime pas.
  • SYNONYME : Mot à écrire à la place de celui dont on n'est pas certain de l'orthographe.
  • TRAVAIL D'EQUIPE : C'est la possibilité de faire endosser les fautes aux autres.
  • VEDETTE : Personne qui travaille dur toute sa vie pour être connue, et qui porte ensuite de grosses lunettes noires pour ne pas être reconnue