Citations - Paul Verlaine

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XIXe siècle
Paul Verlaine
Paul Marie Verlaine dit Paul Verlaine est un poète français
  • Sa biographie
  • Ses textes dans le domaine public

Paul Verlaine (1844 - 1896)

Sommaire


Œuvres

Jadis et Naguère (1885)

  • Car nous voulons la Nuance encor,
    Pas la couleur, rien que la nuance.
    Oh ! la nuance seule fiance
    Le rêve et la flûte au cor !
  • De la musique avant toute chose,
    Et pour cela préfère l'Impair,
    Plus vague et plus soluble dans l'air,
    Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. L'Art poétique
  • Et surtout soyons-nous l'un et l'autre indulgents.
  • Murs blancs, toit rouge c'est l'Auberge fraîche au bord
    Du grand chemin poudreux où le ciel brûle et saigne,
    L'auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
    Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passeport.
  • Oh ! qui dira les torts de la Rime !
    Quel enfant sourd ou quel nègre fou
    Nous a forgé ce bijou d'un sou
    Qui sonne creux et faux sous la lime ?
  • Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
  • Que ton vers soit la bonne aventure
    Éparse au vent crispé du matin
    Qui va fleurant la menthe et le thym...
    Et tout le reste est littérature.

Les uns et les autres

  • La morale la meilleure,
    En ce monde où les plus fous
    Sont les plus sages de tous,
    C'est encor d'oublier l'heure.

Mon rêve familier

  • Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Poèmes Saturniens (1866)

  • Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
    L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
  • Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
    Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Mon rêve familier
  • Les sanglots longs
    Des violons
    De l'automne
    Blessent mon cœur
    D'une langueur
    Monotone. Chanson d'automne
  • Son regard est pareil au regard des statues,
    Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
    L'inflexion des voix chères qui se sont tues. Mon rêve familier

Romances sans paroles (1874)

  • Il pleure dans mon cœur
    Comme il pleut sur la ville ;
    Quelle est cette langueur
    Qui pénètre mon cœur ?
  • Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
    Et puis voici mon cœur, qui ne bat que pour vous.
    Ne le déchirez pas ec vos deux mains blanches
    Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
    Aquarelles

Sagesse (1881)

  • Je suis venu, calme orphelin,
    Riche de mes seuls yeux tranquilles,
    Vers les hommes de grandes villes :
    Ils ne m'ont pas trouvé malin. Gaspard Hauser chante
  • La vie humble aux travaux ennuyeux et faciles
    Est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'amour.
  • Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
    Pleurant sans cesse,
    Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà
    De ta jeunesse ?
  • Voix de l'orgueil : un cri puissant, comme un cor,
    Des étoiles de sang sur des cuirasses d'or.

Attribuées

  • Baiser ! rose trémière au jardin des caresses !
  • Elle ne savait pas que l'Enfer, c'est l'absence.
  • Et je m'en vais
    Au vent mauvais
    Qui m'emporte
    Deçà, delà,
    Pareil à la
    Feuille morte.
  • Il est grave: il est maire et père de famille.
    Son faux-col engloutit son oreille. Ses yeux
    Dans un rêve sans fin flottent insoucieux,
    Et le printemps en fleur sur ses pantoufles brille.
  • Il ne faut jamais juger les gens sur leurs fréquentations. Tenez, Judas, par exemple, il avait des amis irréprochables.
  • J'aimais surtout ses jolis yeux,
    Plus clairs que l'étoile des cieux,
    J'aimais ses yeux malicieux.
  • Je suis l'Empire à la fin de la décadence,
    Qui regarde passer les grands Barbares blancs
    En composant des acrostiches indolents
    D'un style d'or où la langueur du soleil danse.
  • L'art, mes enfants, c'est d'être absolument soi-même.
  • La chair est sainte! Il faut qu'on la vénère.
  • La pédérastie est un crime bandable.
  • Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
    Simple et tranquille.
  • Mortel, ange et démon, autant dire Rimbaud ...
  • Nous avons tous trop souffert, anges et hommes, de ce conflit entre le Pire et le Mieux.
  • Ô qui dira les torts de la Rime!
    Quel enfant sourd ou quel nègre fou
    Nous a forgé ce bijou d'un sou
    Qui sonne creux et faux sous la lime ?
  • On est le Diable, on ne le devient point.
  • On n'offense que Dieu qui seul pardonne.
  • Par notre manière de penser et nos attitudes, nous construisons notre bonheur ou notre malheur.
  • Pas la Couleur, rien que la nuance.
  • Qui peut, sans frémir, Juger sur la terre ?
  • Si ces hiers allaient manger nos beaux demains?
  • Souvenir, souvenir, que me veux-tu? L'automne
    Faisait voler la grive à travers l'air atone...
  • Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
    Toute sonore encor de vos derniers baisers;
    Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
    Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
  • Tournez, tournez, bons chevaux de bois,
    Tournez cent tours, tournez mille tours.