Citations - Mustafa Kemal Atatürk
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Mustafa Kemal Atatürk (1881 - 1938)
Sommaire |
L'islam
- Les ignorants, qui tentent de me présenter Mahomet comme un derviche en extase, n’ont jamais compris sa haute personnalité et ses succès. Et ils paraissent loin de le comprendre. Comment un derviche exalté peut-il concevoir et appliquer un plan digne d’un éminent commandant dans la bataille d’Uhud ? L’histoire devrait être une science désignant les vérités et non un art qui les falsifie. Les écervelés incultes qui s’emploient à décrire comme un derviche en extase un homme qui, même, dans une petite bataille, s’est distingué tant par son génie militaire que par sa vision politique ne peuvent participer à notre travail sur l’histoire. Si Mahomet n’avait pas essayé de poursuivre l’ennemi vainqueur à la fin de ce combat en brisant la résistance de son entourage et en défiant ses blessures, l’islam n’existerait plus sur terre.
- Notre religion est la plus logique et la plus naturelle. C’est la raison pour laquelle elle est devenue la dernière religion. Pour qu’une religion soit naturelle, elle doit être conforme à la raison, à la science et à la logique. Notre religion y correspond parfaitement.
- Notre grande religion annonce qu’un homme désœuvré n’a aucun rapport avec l’humanité. Certains pensent que la modernité est un acte digne des mécréants. Quel peut être l’objectif des auteurs de cette interprétation sinon la soumission pour un hodja ; on ne peut pas être hodja avec le turban mais avec la cervelle.
- Notre religion déconseille à notre nation la veulerie, la mesquinerie et l’humiliation. Bien au contraire, Dieu et le Prophète ordonnent aux hommes et aux peuples de garder leurs valeurs et leur dignité.
- Chacun dispose plus spécialement pour notre religion d’un critère qui vous permettra de savoir quel acte est conforme ou non à la religion. Sachez que tout ce qui est conforme à la raison, à la logique convient également à notre religion. Ne consultez personne si une chose cadre avec la raison, la logique, l’intérêt de la nation et de l’Islam. Si notre religion n’était pas une foi raisonnable et logique, elle ne serait pas si impeccable.
- Notre nation possède deux grandes vertus que sont la religion et la langue. Aucune force n’a pu et ne pourra arracher ces vertus au cœur et à la conscience de notre nation.
- Mon but est de nettoyer et d'élever la foi islamique, en la libérant du rôle d'instrument politique auquel elle a été asservie pendant des siècles.
- Dieu est un et grande est sa gloire [...] chacun a une religion, même la personne qui nie en avoir une.
Civilisation et Occident
- Nous n’empruntons pas la civilisation occidentale par une simple imitation. Nous l’adoptons parce que nous la trouvons convenable à notre structure.
- Il faut approfondir, étayer tous les jours les bases des réformes. Ne nous trompons pas les uns les autres. Le monde civilisé est bien en avance. Nous devons le rattraper et nous introduire dans ce cercle de civilisation. Il faut supprimer toutes les vaines paroles. Les hommes non civilisés sont condamnés à rester sous les pieds des civilisés.
- Nous devons être civilisés à tous les égards. Nous avons connu beaucoup d’épreuves. La raison en est que nous n’avons pas compris la situation mondiale. Nos idées, nos pensées seront civiles d’un bout à l’autre. Regardez le monde turc et islamique; il court de grandes catastrophes et souffrances parce qu’il n’a pu adapter ses idées, ses pensées à la transformation prescrite par la civilisation. C’est pour la même raison que nous sommes restés arriérés jusqu’à présent et que finalement, nous nous sommes enlisés dans la boue du désastre. Si nous avons pu nous en libérer en 5 ou 6 années, c’est parce que notre mentalité a changé. Nous ne pouvons plus nous arrêter. Nous progresserons absolument, nous y sommes obligés. La nation doit savoir que la civilisation est un feu si ardent qu’elle détruit ceux qui y demeurent indifférents. Nous trouverons la place qui nous revient dans la famille du monde civilisé, la garderons et l’élèverons. C’est là que se trouvent la prospérité, le bonheur et les valeurs humaines.
- Il ne sera possible techniquement et scientifiquement qu’une communauté progresse dans la civilisation si toutes les femmes et les hommes ne marchent pas ensemble vers le même but.
- La vocation et la décision ferme de la nation turque est de progresser sans s'arrêter ni se décourager dans la voie de la civilisation.
- Notre grande cause est d'élever notre existence en tant que nation la plus civilisée et la plus aisée. C'est l'idéal dynamique de la grande nation turque qui n'a pas engagé une révolution uniquement dans ses institutions mais également dans ses pensées. Nous sommes dans l'obligation de mener de concert l'idée et le mouvement en vue de comprendre en un laps de temps cet idéal. Le succès de cette initiative n'est possible qu'avec un travail planifié et rationnel.
- Camarades ! Il est inopportun de rechercher et de ressusciter l'habillement touranien. C'est l'habillement civil et international qui convient à notre nation, et nous le porterons : chaussures, pantalon, gilet, chemise, col, veste et pour les compléter, chapeau.
- Lors de mon voyage à travers le pays, j'ai vu, plus particulièrement dans les bourgades et les villes et non dans les villages, nos femmes se voiler soigneusement la figure. C'est un peu le résultat de l'égoïsme masculin. Mais, chers camarades, nos femmes sont aussi intelligentes que nous. Il n'y aurait guère lieu d'être égoïste si elles respectent les règles sacrées de la morale. Là, il n'y a rien à craindre.
- La résistance est vaine devant l'enthousiasme de la civilisation et est sans merci pour les imprudents et les désobéissants. Les nations qui vivent avec une mentalité primitive et des récits contraires à la raison face à la dignité et la puissance de la civilisation, qui voit, contrôle et fait la lumière sur tout, sont condamnés à disparaitre ou à l'asservissement. Le peuple de la république est résolue à vivre éternellement comme une masse progressiste et mûre et a détruit les chaînes de l'esclavage avec ses héroismes incroyables.
- Le pays sera absolument noble, civilisé et tout nouveau. Ceci est pour nous une cause vitale pour que tous nos sacrifices donnent des résultats bénéfiques en dépendant. La Turquie sera, soit une administration honnête, imbue de nouvelles idées soit ne le sera pas. J'ai beaucoup de contacts avec le peuple. Vous ne pourrez savoir combien cette masse naïve est partisane de renouveau. Nous voulons ennoblir notre pays. Tous nos efforts sont destinés à former un gouvernement noble à l'occidental. Quel est la nation qui convoiterait adhérer à la civilisation sans pourtant s'orienter vers l'Occident? Que fera une personne qui a la volonté de s'orienter vers une direction mais dont ses mouvements ont été rendus difficiles par les chaînes attachées à ses pieds? Il brisera les chaînes et marchera.
- Je ne doute pas que la grande vocation civilisée oubliée des Turcs va désormais se lever comme un soleil à l'horizon de la civilisation.
- Un habillement incompatible avec le haut caractère, la volonté inébranlable, le nationalisme ardent de notre nation et les bienfaits du succès économique n’est ni national ni international. Est-il sensé de présenter au monde un joyau très précieux en le couvrant de boue ? Est-il juste de dire que cette boue cache un joyau ? Il est nécessaire, naturel d’enlever cette fange pour montrer le bijou. S’il faut faire un étui pour garder le joyau, ne faut-il pas le faire en or ou en platine ? Est-il juste d’hésiter à qualifier d’idiots et d’imbéciles ceux qui nous conduisent à la réticence ?
- Il y en a certainement qui ne l’approuvent pas. Je voudrais leur demander pourquoi il ne convient pas de mettre le chapeau puisque l’on porte le fez, une coiffure grecque. Quand, pourquoi et comment ont-ils mis la toge, l’habit spécial des prêtres byzantins et des rabbins juifs ?
- Nous ne pouvons fermer les yeux et penser que nous vivons seuls. Nous ne pouvons mettre notre pays dans un cerceau et vivre détachés du monde... Au contraire, nous allons vivre en tant que nation civilisée au-dessus du niveau de la civilisation. Cette vie ne pourra exister qu’avec la science. Nous serons là où la science sera et nous l’introduirons dans la tête de chaque citoyen. Il n’y a pas de condition pour la science. Le progrès des nations, qui insistent sur le maintien de certaines traditions et croyances, qui ne sont basées sur aucune preuve valable, sera très difficile, voire même impossible. Les nations, qui ne réussiront pas dans le progrès à aller au-delà de ces traditions, ne pourront pas voir la vie conformément à la raison et aux réalités et seront condamnées à entrer sous l’hégémonie des nations qui voient la philosophie de la vie d’un angle large.
- Cette nation et ce pays ont la soif de la science et du savoir. Nous sommes obligés de protéger ceux qui ont fait des études et sont diplômés et de les envoyer en Europe, aux Etats-Unis et partout dans le monde pour y poursuivre leurs études et compléter leurs connaissances en sciences. Pour apprendre, nous sommes obligés de nous rendre là où est la science et là où est l’art.
La révolution turque
- Faut-il faire avancer la Turquie graduellement ou brusquement? Il existe deux systèmes, l'un on le sait, la manière de la grande Révolution Française: Les régimes vont changer, on va faire des contre-révolutions contre les révolutions. Pendant que la droite bat la gauche et que la gauche balaye la droite, soudain on va voir qu'un siècle et demi vient de s'écouler. Cette nation a-t-elle beaucoup de temps devant elle et autant de sang copieux dans ses vaisseaux?
- Nous avons fait une grande révolution. En enlevant le pays d'une ère, nous l'avons conduit à une nouvelle ère. Nous avons détruit plusieurs institutions anciennes. Elles ont des milliers de partisans. Il ne faut pas oublier qu'ils attendent une occasion. Même dans les démocraties les plus développées pour protéger le régime, on a fait appel à des mesures sévères. Quant à nous, nous avons plus besoin des mesures pour protéger la révolution.
- Il n’y avait qu’une seule décision à prendre : c’était de fonder un nouvel Etat turc indépendant basé sur la souveraineté nationale.
- C’est la main de fer de la nation qui a écrit dans la page de l’histoire le serment national qui est la règle générale de notre libération.
- Nous voulons vivre libre et indépendant dans les limites de nos frontières nationales.
- Alors que notre Nation semblait disparaître de la manière la plus terrible, la voix de ses ancêtres qui l’invitait à se révolter contre l’esclavagisme s’est élevée dans les cœurs et nous a appelé à la Guerre de Libération.
- Nous sommes une nation qui veut la vie et l’indépendance et c’est uniquement pour ces choses que nous nous sacrifierons notre vie.
- Il n’y pas de principe comme demander la pitié et la miséricorde. La Nation turque et les futurs enfants de la Turquie ne doivent pas enlever un seul instant ceci de leur esprit.
- Cette nation n’a pas vécu, ne pourra vivre et ne vivra pas sans son indépendance. Ou la liberté ou la mort.
- Le soldat turc héroïque a compris la raison des guerres anatoliennes et s’est battu pour un nouveau pays.
- La révolution turque est constructive car elle est le résultat du patriotisme mélangé à l'humanisme (...). L'objectif des réformes est d'abattre les institutions qui, pendant des siècles, ont maintenu les Turcs dans un Etat arriéré, et à les remplacer par de nouvelles, qui leur assureront un progrès inspiré des exigences les plus élevées de la civilisation.
- La mentalité vélléitaire et rétrograde du passé n'existe plus. Le monde entier doit savoir que la nation turque est capable de présenter son droit, sa dignité et son honneur. Toute la nation s'unifiera le cas échéant pour défendre un empan de terre de la patrie turque. Il serait erronné de croire que la nation turque n'est pas consciente que la violation d'une poignée de terre de sa patrie et du moindre de sa dignité se traduirait par un coup asséné à toute son existence.
- Cette loi offre à la femme turque, dans le domaine sociopolitique, des droits dont sont privées les femmes de nombreux pays dit civilisés. On ne rencontrera plus, désormais, que dans des livres d'histoire la femme turque cachée sous son tchador, voilée ou enfermée chez elle.
- La question est pourtant simple: le droit souverain de disposer d'elle-même réside dans la nation. Or la maison d'Osman [la dynastie ottomane] s'est arrogé ce privilège par la force, et c'est par la violence que ses représentants ont régné sur la nation turque et ont maintenu sur elle leur domination pendant dix siècles. Maintenant, c'est la nation qui, se révoltant contre ses usurpateurs, reprend elle-même effectivement l'exercice de sa souveraineté. C'est désormais un fait accompli, auquel rien ne saurait plus s'opposer.
La République
- Le régime républicain signifie le système de la démocratie et la forme d’Etat. Nous avons fondé la République et elle, en célébrant son dixième anniversaire, doit accomplir toutes les exigences de la démocratie.
- La République est une administration basée sur la vertu morale. La République est une vertu.
- La République n’est pas faible comme il l’est dit. La République n’a pas non plus été remportée gratuitement. Nous avons versé du sang pour l’obtenir. Nous avons fait écouler notre sang rouge partout. Nous sommes prêt à faire le nécessaire pour protéger nos institutions.
- Nos points de vues sont que la force, la puissance, la souveraineté et l’administration doivent être directement données au peuple et être dans les mains du peuple.
- Nous avons accompli en un laps de temps de grands travaux.. Le plus grand des travaux est la fondation de la République de Turquie dont les fondements sont l'héroisme turc et la haute culture turque. Nous devons son succès à la détermination de la nation turque et de sa valeureuse armée. Nous ne considérons cependant jamais comme suffisants nos travaux. Car nous sommes contraints et dans la volonté d'accomplir encore de nombreux et de plus grands travaux. Nous allons élever notre nation au niveau des civilisations les plus riches et les plus civilisées du monde. Nous allons mettre notre culture nationale au dessus du diapason de la civilisation contemporaine.
- L'un des principes essentiels de la République Turque, l'idéal de la paix dans la patrie et dans le monde, doit être l'élément le plus essentiel pour la prospérité et le développement de l'humanité et de la civilisation. C'est une attitude glorifiante pour nous d'avoir servi d'autant que possible à cet idéal.
Citation diverse
- Paix dans le pays, paix dans le monde.
- Je ne vous ordonne pas d'attaquer, je vous ordonne de mourir ! Jusqu'à ce que nous mourions, des renforts dirigés par d'autres commandants pourront arriver ici et maintenir nos positions.
- Le guide le plus fiable dans la vie c'est la science.
- L'homme politique qui a besoin du secours de la religion pour gouverner n'est qu'un lâche. Or, jamais un lâche ne devrait être investi des fonctions de chef de l'Etat.
- En tant qu'héritage moral, je ne laisse aucun verset, aucun dogme et aucune règle gelés. Mon héritage moral est la science et la raison. Mes successeurs confirmeront que nous n'avons pas entièrement atteint nos objectifs face aux difficultés radicales que nous devons surmonter, mais que nous n'avons jamais donné de concessions et avons pris pour guide la raison et la science.
- Le glaive de la Justice frappe parfois les innocents, mais le glaive de l'Histoire frappe toujours les faibles.
- Nous pouvons faire la guerre à ceux qui veulent nous tuer, en espérant ne pas mourir. Mais tant que la vie de la Nation n'est pas menacée, la guerre reste un crime.
- L'art constitue l'une des plus importantes bases dont un peuple a besoin pour vivre. Si une Nation est dépourvue d'art et d'artistes, il lui manque l'une de ses artères vitales.
- Gardez votre individualité mais sachez empruntez à l'Occident ce qui caractérise une Nation avancée. Organisez votre vie avec des idées modernes. Si vous ne le faites pas , elles finiront par vous écraser rapidement.
- Si une Nation n'oeuvre pas de toute sa force pour son existence et ses droits et si elle est incapable d'assurer son indépendance avec ses propres forces , elle sera le jouet des autres.
- Les citoyens du monde doivent être éduqués de manière à s’éloigner de la jalousie, de la voracité et de la haine.
- Les nations qui n’ont pas trouvé l’identité nationale sont la proie d’autres nations.
- Nous ne cherchons pas nos inspirations du ciel ou des mondes inconnus, mais directement de la vie.
- Désormais, la Nation s’occupera personnellement de sa vie, de son indépendance et de toute son existence.
- L’histoire ne peut jamais nier le sang, le droit et l’existence d’une nation.
- L’essentiel est que la Nation turque vive en tant que nation respectueuse et honorée. Ce n’est qu’avec une indépendance totale que la Nation parviendra à l’essentiel. Aussi riche qu’elle soit, et vive dans l’abondance, une nation non indépendante ne pourra être mieux traité qu’un esclave face à l’humanité civilisée.
- J’estime que l’honneur et l’humanisme d’une nation ne pourront être permanente que si cette nation possède la liberté et l’indépendance.
- C’est sur la souveraineté nationale que reposent la liberté, l’égalité et la justice.
- Nous sommes une nation qui fut le symbole de la liberté et de l’indépendance pendant toute notre histoire.
- Les sacrifices des enfants de cette nation ne peuvent être une unité de mesure pour leur héroïsme.
- Nul n'ignore ce que j'ai essayé de faire, ce que je me suis efforcé de réussir pour le bien de la nation turque. Ceux qui, après moi, voudront avancer dans mon sillage, sans jamais s'éloigner de la raison et de la science, deviendront mes héritiers spirituels.
- Notre but n'est pas de mourir mais de vivre afin de réussir la révolution, de concrétiser ensuite nos projets socio-politiques et de faire adopter nos idées par la population.
- A mon avis est dictateur, celui qui impose sa volonté. Moi, je veux régner, non pas en brisant les coeurs mais en les gagnant.
- Mon unique honneur, ma fortune dans ma vie, n'est rien d'autre que d'être turc.
- Ce pays fut dans le passé turc, est turc et restera éternellement turc.
- Je connais les nations occidentales, toutes les nations du monde. Je connais les Français, je connais personnellement les Allemands, les Russes et toutes les nations du monde. Ces rencontres, je les ai faites au front, sous le feu. Face à la mort. Je peux vous le garantir en jurant que la force morale de notre nation est plus forte que celle de tous les nations.
- La nation turque aime et apprécie toute belle chose, toute chose civilisée, toute chose noble. Cependant il est sûr que, s'il y a une chose qu'il adore, c'est l'héroïsme. Certes, mes paroles résonneront très fortement dans les oreilles de la jeunesse turque dégourdie. Je ne voudrais rien d'autre que des enfants turcs dont j'observe avec intérêt les caractères élevés. Nous n'avons rien de moins que les autres nations. Nous sommes braves, intelligents, laborieux et nous saurions mourir pour de grandes causes.
- Il existe deux Mustafa Kemal. L'un, c'est moi, le mortel Mustafa Kemal; l'autre, c'est l'idéal des Mustafa Kemal que nourrit en son sein la nation. C'est celui-ci que je représente. N'est ce pas une mère turque qui m'a mis au monde même si je suis apparu à moment de danger? Le progrès est le succès de la nation, pas le mien.
- A mon avis, si on ne souhaite constamment que la paix, il faut prendre des dispositions internationales pour améliorer les situations des masses populaires. Il faut installer la prospérité de toute l'humanité au lieu de la faim et de la contrainte. Les compatriotes du monde doivent être élevés et instruits, loin de la jalousie, de la haine et de la voracité.
- L'opinion, qui fait connaître les Turcs au monde entier comme une nation primitive et sous-développée, est passée pour nous aussi. A l'époque de l'Empire, même l'opinion des Turcs était à ce point de vue de manière de faire commencer l'histoire de cette nation et de l'Empire par une tribu nomade de 400 tentes. Tout d'abord, nous devons apprendre son histoire au peuple, qu'il fait partie d'une nation noble, et qu'ils sont les enfants d'une nation développée, une source de toutes les civilisations.
- Savez-vous pourquoi nous avons perdu les Balkans ? Il y a une seule raison. Ce sont les associations de la langue, établies par les sociétés de recherche slaves. Dans les Balkans, nous nous sommes retirés aux frontières de la Thrace alors que les hommes vivant parmi nous ont écrit leur histoire nationale et ont éveillé et animé leur conscience nationale.
- Je vois parfois des femmes se couvrir la tête d'un fichu, tourner le dos ou se blottir par terre à la vue d'un homme. Que signifie-t-il un tel comportement ? Messieurs, la mère, la jeune fille d'une nation civilisée peuvent-elles prendre une telle position étrange et sauvage ? C'est un aspect qui ridiculise un peuple. Il faut le corriger aussitôt.
Ils ont dis sur lui
Allemagne
- Tout comme le monde entier, nous aussi les Allemands, commémorons le 10 novembre avec estime la vie et les oeuvres de cet homme auquel nous sommes attachés avec amitié et respect. En tant que soldat, Atatürk sorti vainqueur d’une lutte sans grâce et qui semblait quelquefois sans espoir et prit ensuite la responsabilité de l’état. La proclamation de la République de Turquie le 29 octobre 1923 est l’œuvre de son génie diplomatique. Il fallait changer ou abolir certaines vieilles traditions et us et coutumes qui empêchaient le développement démocratique de l’état turc. Il avait des idéaux courageux et résolus et il commença à réaliser ses œuvres avec une créativité sans recul… Atatürk avait fondé et poursuivi, avec les Allemands, des relations basées sur la confiance traditionnelle, sincère et réciproque.
Ludwig Erhard, Président de République fédérale d'Allemagne.
- Sa grandeur historique peut être mesurée en regardant son œuvre, la nouvelle Turquie.
Le dévouement et le zèle d’acier de ce réel leader populaire et homme d’état intelligent voyant loin a même inoculé une autre âme aux villages situés dans les coins les plus éloignés.
Revue allemande, Illustrierte.
Algérie
- Les premières prouesses militaires de Mustafa Kemal Pacha eurent sur le monde islamique une grande résonance, un profond réconfort et un immense encouragement. Pour mes amis et moi, c’était la joie et des réjouissances. Du coup, je réunissais mon groupe dans une chambre de sous-officier, nous prenions du café et nous dégustions des macarons aux amandes. J’avais aussi acheté des journaux. Dans cette presse, on pouvait avoir les dernières nouvelles et certaines déclarations de Mustafa Kemal. Dans les journaux illustrés, nous admirions les soldats turcs en tenue de campagne et les photos de Mustafa Kemal. Nous découpions avec un vif plaisir ces photos et nous les portions sur nous comme des talismans...
Messali Hadj, militant nationaliste algérien.
Angleterre
- La mort d’Atatürk, qui a sauvé la Turquie par la guerre et ranimé le peuple turc après la guerre, n’est pas seulement une grande perte pour sa patrie mais aussi pour toute l’Europe. Les larmes versées par son peuple, de toutes classes, ne sont autres qu’une image valeureuse de ce grand héros qu’est la Turquie pour son Père.
Winston Churchill Premier Ministre britannique
- C’est un des plus grands hommes d’état de l’après-guerre. Il formait à lui-seul une classe et était unique presque à chaque point de vue.
The Fortnightiy, Londres
- Aucun nom à notre époque n’a suscité un aussi grand respect que celui d’Atatürk.
Observer, Londres
- Atatürk était un leader qui flottait comme le drapeau turc dans l’âme du peuple turc.
Daily Telegraph
- La mort d’Atatürk, qui a sauvé la Turquie, a assumé le leadership du peuple turc et l’a rétabli, est une perte douloureuse inattendue, aussi bien pour le peuple turc que pour l’Europe. Les larmes versées sur son cercueil par les hommes et les femmes de toutes les classes de la communauté témoignent du signe de reconnaissance pour le héros et le père de la Turquie moderne.
Sir Winston Churchill Président par interim de la Grande-Bretagne
- Lloyd George interrogé par les parlementaires sur sa défaite militaire en Turquie lors de la guerre d'indépendance leur réponds
Chers amis, les siècles forment rarement des génies. Voyez notre malchance que ce grand génie ait été accordé au peuple turc. Que pouvions-nous faire face au génie de Mustafa Kemal?
Lloyd George Premier Ministre britannique
Etats-Unis
- C’est un honneur pour moi de participer à la cérémonie du 25ème anniversaire de la commémoration de la mort de Kemal Atatürk. Atatürk rappelle les succès historiques de l’un des plus grands hommes de ce siècle, son leadership qui inspira le peuple turc, sa compréhension clairvoyante du monde moderne et la force et la bravoure en tant que leader militaire.
La naissance d’une Turquie libre sur un empire en détresse, la proclamation d’une manière honorée de la liberté et de l’indépendance de la nouvelle Turquie et son maintien depuis, sont le travail d’Atatürk et du peuple turc. Sans nul doute, il n’existe pas d’autre exemple qu’une masse qui ait témoigné avec d’autres succès sa confiance envers son leader, autant que les profondes et larges réformes qu’il a réalisées.
John F. Kennedy (Président des USA, 10 novembre 1963)
- Je vis deux tristesses. Premièrement, je regrette, tout comme le monde, la mort d’un aussi grand homme. Et deuxièmement, le fait que je n’aie plus l’occasion de réaliser un de mes grands souhaits, qui était de rencontrer cet homme.
Franklin Roosevelt (Président des USA)
- C’était un homme militaire et d’état et l’un des plus grands leaders de notre époque. Il a permis à la Turquie de prendre sa place méritée parmi les pays les plus développés du monde. De même, il a donné aux Turcs le sentiment de confiance et de solidarité qui forme la pierre de base de la grandeur d’un peuple. Je suis très fier d’être l’un des amis fidèles d’Atatürk.
Le Général Douglas MacArthur
- Ce Turc, qui a ébloui le monde, a une fois encore gonflé l’orgueil des Turcs en raison de leur origine turque, de leur histoire et de leur langue, et a récolté plus de force que celles récoltées tous les siècles passés.
Le Général C.H. SHERRILL Ancien Ambassadeur américain
France
- Je participe, avec un profond sentiment, au deuil de la Turquie pour ce patriote ardent et ce grand homme d’état qui a consacré sa vie à la ranimation de son pays et qui a disparu. La France ressent avec une profonde tristesse la grande perte de la République de Turquie.
Albert Lebrun Président de la République
- Je voudrais exprimer, à l’occasion du 25ème anniversaire de la mort du Grand Atatürk, les sentiments d’amitié que la nation française ressent pour la nation turque. L’histoire de la Turquie est plus que jamais devenue inséparable de celle de l’Occident et de l’Europe. Et les efforts d’Atatürk ne sont pas restés sans résultats. L’amitié qui existe depuis des siècles entre nos pays est l’un des éléments fondamentaux de ce développement. [...] Atatürk pouvait mourir puisque la lumière brillait, puisque la flamme brûlait, puisque le pays était en marche.
- La jeune Turquie s’est ajoutée à l’Europe suite à l’intérêt d’Atatürk pour la science et sa résolution dans la voie du développement. Il ne manque plus rien pour saluer l’un des centres les plus enthousiastes de la civilisation actuelle.
Edouard Herriot Ancien Premier Ministre
Inde
- Kemal Atatürk était mon héros dans ma jeunesse. A l’époque, nous nous occupions de notre propre mouvement d’indépendance. Mes amis et moi avions été arrêtés. Nous suivions en prison les efforts et la lutte menée par Kemal Pacha pour sauver la Turquie de la souveraineté et de l’occupation étrangère. Je n’oublierai jamais le moment de joie et la manière de laquelle nous avons célébré en prison la grande victoire qu’il avait remportée. Plus tard, nous avons lu ses révolutions. A l’époque, nous ne pouvions même pas évaluer une seule de ces révolutions. J’ai accueilli avec appréciation l’effort entrepris par Kemal Pacha. Son dynamisme et son état infatigable influençaient grandement. Bien que je l’aie beaucoup voulu, je n’ai pu avoir l’occasion de le rencontrer. Je le regrette beaucoup. Il est l’un des grands constructeurs de l’époque moderne en Orient. Je continue d’être un de ses grands admirateurs.
Jawaharlal Nehru, ancien premier ministre indien.
- A une époque où nous intensifions nos regards vers la Turquie qui renaissait, nous apprîmes la mort d’Atatürk. La Turquie était surnommée l’homme malade de l’Europe jusqu’à ce que Kemal apparaisse et rappelle les victoires du passé. Cet exemple nous a donné un nouvel espoir de vivre en Orient et l’âme de Kemal a mérité notre admiration respectueuse. Son décès est une grande perte aussi bien pour la Turquie que pour le monde entier. L’héroïsme de Kemal Pacha n’existait pas seulement sur les champs de batailles. Il avait mené une guerre sans relâche contre la tyrannie des individus inconscients qui étaient les ennemis les plus meurtriers contre lesquels un peuple devait lutter. Il a été un grand sauveur pour son propre peuple. Il doit être aussi un grand exemple pour nous.
Rabîndranâth Tagore philosophe.
- Ataturk n’était pas seulement le leader du peuple turc, mais celui de toutes les nations qui luttaient au nom de la liberté. C’est sous ses directives que vous avez obtenu votre indépendance. Nous aussi, c’est en marchant sur cette voie que nous avons obtenu notre liberté.
Sucheta Kripalini, Présidente de la délégation parlementaire indienne.