Citations - Charles de Gaulle

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Charles de Gaulle (1890 - 1970), militaire et homme d'État français.

Sommaire

Discours

12 janvier 1960

  • On n'intègre pas des nations comme des marrons dans une purée.

Conseil des ministres (13 Juin 1962)

  • La colonne vertébrale de la nation, c'est l'armée.

Conseil des ministres (8 Août 1962)

  • L'Allemagne se réunira.

Vers l'armée de métier

  • La véritable école du Commandement est [...] la culture générale.
  • L'épée est l'axe du monde et la grandeur ne se divise pas.
  • [...] l'autorité ne va pas sans prestige, et le prestige sans éloignement.

La France et son armée

  • La France fut faite à coups d'épée.

Mémoires de guerre

L'Appel

  • Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France.
  • La guerre commence infiniment mal. Il faut donc qu'elle continue.
  • Face aux grands périls, le salut n'est que dans la grandeur.
  • La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s'identifier avec le naufrage de la France.
  • Vers l'Orient compliqué, je volais avec des idées simples.

L'Unité

  • Délibérer est le fait de plusieurs. Agir est le fait d'un seul.

Le Salut

  • Comme chef d'État, deux choses lui [Albert Lebrun] avaient manqué : qu'il fût un chef, qu'il y eût un État.
  • Dans les lettres, comme en tout, le talent est un titre de responsabilité [allusion à la grâce qu'il refusa à Robert Brasillach].

Entretiens avec Alain Peyrefitte

  • La pilule ? Jamais ! Jamais mon gouvernement ne déposera un tel projet de loi. La femme n’est pas seulement une machine à faire l’amour ! Vous allez contre ce que la femme a de plus précieux, la fécondité. Elle est faite pour enfanter ! Si on tolère la pilule, on ne tiendra plus rien ! Le sexe va tout envahir !

Entretiens avec Jacques Foccart

2 mai 1967

Charles de Gaulle. — Ils [les députés] ne la voteront pas [la censure du gouvernement]. Et puis s’ils la votent, tant pis. Mais ils ne la voteront pas, ils se dégonfleront ! De toute façon, encore une fois, cela ne représente rien.

Jacques Foccart. — Dans l’ensemble, vous savez, le climat est bon en ce qui concerne les gaullistes. Il y a cependant des jeunes qui sont un peu déçus et se disent : « Mais que va-t-il nous rester si on nous enlève la matière législative ? »

Ch. De G. — Que croyaient-ils donc en se faisant élire ? Ils ont bien vu, depuis 1958, comment le régime fonctionne. S’ils se font des illusions, s’ils ne voient pas la réalité des choses, je n’y suis pour rien. En tout cas, ce n’est pas moi qui leur ai fait de vaines promesses.

27 juillet 1967

  • Le fait est qu’un jour le Canada français deviendra une grande puissance et que nous y aurons aidé et que la France en tirera un bénéfice. Bien sûr, pas moi. Ce n’est pas pour tout de suite, bien que, du fait de notre attitude, nous ayons considérablement accéléré le processus. C’est une affaire dont l’avenir s’inscrit d’avance, et de manière certaine depuis notre action, et le développement, croyez-moi, sera beaucoup plus rapide qu’on ne le croit. […] Il fallait le faire, c’était évident. Je savais à quoi m’en tenir à partir du moment où j’y allais. Alors on m’a dit : Ottawa… Ottawa, je m’en fous ! C’est au Canada français que je rendais visite, c’était l’essentiel. […] J’aime mieux crever que d’aller au Canada porter un toast à la reine d’Angleterre ! Croyez-moi, j’étais bien soulagé quand ils m’ont offert l’occasion de m’en aller : j’ai sauté dessus avec bonheur. Tout cela va faire des remous, c’est sans importance. Tout cela va donner des motifs d’articles à toute cette presse infâme et avachie, aux pieds et à la botte des Américains, des Israéliens et de tous les autres, mais qui ne soutient pas la France parce qu’ils ont honte de parler de la France ou de défendre la France : tout cela est sans importance. […]

13 octobre 1967

Ch. De G. — Eh bien ! vous verrez. Je ferai de nouvelles élections et après les élections, qu’est-ce qui se passera ?

J. F. — Il se passera que nous serons battus, c’est tout à fait évident.

Ch. De G. — Bien sûr, parce que nous nous y prenons mal. Mais en face non plus, il n’y aura pas de majorité car je ne vois pas le peuple donnant la majorité à Mitterrand. Ce sont des histoires. Alors, il y aura un peu plus de socialistes, et puis il y aura des communistes. Le total, tout cela ne constituera pas une majorité et il y aura une quantité de gens qui refuseront de marcher avec eux ; des gens comme Pleven et bien d’autres ne marcheront jamais, vous m’entendez, ne marcheront jamais avec les communistes. Par conséquent, ils seront incapables de former une majorité. Alors moi, je nommerai un Premier Ministre et on essayera d’avancer comme cela. Et puis s’ils le renversent, eh bien, je le renommerai et à ce moment je tiendrai l’Assemblée, comme je tiens le Sénat, à l’écart de tout ; j’interdirai aux ministres d’aller devant l’Assemblée ; je ferai fonctionner l’article 16 si nécessaire et on ne s’occupera plus du Parlement… Pour le budget, il y a, Dieu merci, une solution qui permet l’adoption automatique le 31 janvier si l’Assemblée ne s’est pas prononcée en temps voulu. Alors, on ne s’occupera pas de l’Assemblée et on prendra la décision de promulguer le budget par décret.

10 novembre 1967

Charles de Gaulle. — […] Par ailleurs, j’ai bien réfléchi à ce que dont nous parlions hier, la dissolution et tout cela. J’ai bien réfléchi et je m’en moque. Je vous le dis à vous, ne le répétez pas : si Pompidou est renversé, eh bien, je le renomme ; s’il est renversé à nouveau, je le renomme à nouveau.

Jacques Foccart. — Mon général, cela prendra la première fois, à condition que personne, je dis bien personne, ne le sache. Si les députés ont l’impression qu’ils peuvent s’amuser à renverser le Premier ministre et à clamer partout qu’ils ont donné une leçon au gouvernement, en sachant bien qu’ils ne risquent pas, eux d’aller devant les électeurs, ils s’amuseront à le renverser toutes les semaines.

Ch. De G. — Eh bien ! qu’est-ce que cela peut faire ? Ce seront eux qui seront ridicules, puisque cela montrera qu’ils n’ont aucune importance.

18 juin 1968

  • Quant aux centristes, mon Dieu, je ne sais pas ce qu’ils vont faire. Ils ont pas mal de moyens, qui viennent, d’abord du patronat et de nos ennemis traditionnels, mais aussi des juifs et, j’en suis certain, des Américains : de même qu’ils avaient soutenu Lecanuet dans sa campagne contre moi, ils soutiennent le PDM contre nous.

19 juin 1968

Jacques Foccart. — Oui, mon général, je pense que nous aurons une majorité plus solide.

Charles de Gaulle. — Oh ! une majorité ! Ce n’est pas le Parlement qui compte…

J. F. — Je ne partage pas ce point de vue. Si le Parlement compte peu en ce qui concerne les textes, l’impression que le résultat des élections provoque dans le pays est un élément considérable.

Ch. De G. — C’est vrai.

J. F. — Et si nous avions eu 270 députés, nous n’aurions pas toute cette histoire […].

Ch. De G. — C’est vrai, mais le Parlement par lui-même ?

J. F. — Le Parlement par lui-même, bien sûr, ce n’est pas important, mais le résultat des élections est important et il serait dangereux de se retrouver avec une majorité de justesse […]. Si, au contraire, nous avons 280 députés, par exemple, tout le monde dira : « Ah bon ! Il y a une majorité. » Cela découragera un grand nombre d’adversaires, et la situation sera différente.

Ch. De G. Vous avez raison. […]

7 novembre 1968

Jacques Foccart. — Est-ce que ça [l’élection de Richard Nixon] va changer la politique américaine ?

Charles de Gaulle. — Non, car pour que la politique américaine change, il faudrait qu’il y eût une politique américaine. Il n’y a pas de politique américaine, chacun le sait ; par conséquent, il n’y aura pas de changement de la politique américaine.

8 novembre 1968

Charles de Gaulle. — Vous savez, cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux : il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. […] Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt.

Jacques Foccart. — Sans intérêt, mon général ? C’est vite dit, car c’est un appui considérable pour la politique extérieure de la France.

Ch. de G. — Ça ne veut rien dire ce que vous racontez là.

10 avril 1969

  • Encore une fois, je vous dis que Giscard, ce n’est rien du tout, ce n’est pas cinquante mille voix en France, tout le monde s’en moque. De plus, il a fait une erreur complète. Ceux qui ne sont pas avec moi ne sont plus rien ; il faut bien le savoir. […] Lorsqu’il était ministre des Finances, il était ministre ; on s’en occupait. […] Politiquement, alors, il représentait quelque chose, et puis, quand il n’a plus été ministre, il est devenu quoi ? Il est devenu inspecteur des finances et, croyez-moi, il n’intéresse plus personne, et il intéressera de moins en moins les gens. Tout cela, c’est de la plaisanterie, de la blague.

Attribuées

  • Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris? Vous voyez un président arabe à l'Elysée ?
  • Entre les États, il n'y a pas d'amitié, il n'y a que des intérêts.
  • Il est impossible d'accueillir au Palais-Bourbon cent vingt députés algériens. La Patrie deviendrait la colonie de ses colonies.
  • Les Arabes, ce n'est rien. Jamais on n'a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines. Après tout peut-être n'ont-ils pas besoin de routes, de barrages, d'usines. Ce sont d'habiles politiques. Ils sont habiles comme des mendiants.
  • Les seules réalités internationales, ce sont les nations. La Russie boira le communisme comme le buvard boit l’encre.
  • Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs.
  • Un ministère de la condition féminine ? Et pourquoi pas un secrétariat d'Etat au Tricot ?!