Citations - Marina Tsvetaeva
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Marina Tsvetaeva (1892 - 1941), poétesse russe.
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Œuvres
Le diable et autres récits
- Il ne faut rien expliquer à une enfant, il faut l'ensorceler.
- L'enfant commence en nous bien avant son commencement. Il y a des grossesses qui durent des années d'espoir, des éternités de désespoir.
Vivre dans le feu
- J'ai trouvé ma devise - deux verbes auxiliaires : être vaut mieux qu'avoir.
- L'être (au sens d'existence quotidienne, comme on dit) ne détermine pas la conscience, c'est la conscience - qui détermine l'être.
- Pour moi - tous les mots sont trop petits. Et la demesure de mes mots n'est que le pâle reflet de la demesure de mes sentiments.
Correspondance
A Rainer Maria Rilke
- Je ne plaide pas ma cause, je plaide la cause du plus absolu des baisers.
- Quand quelqu'un nous rêve ensemble -- nous nous rencontrons.
- Si tu me prenais contre toi, tu prendrais les plus déserts lieux. Tout ce qui ne dort jamais voudrait rattraper son sommeil dans tes bras. Jusqu'au fond de l'âme (de la gorge) -- tel serait mon baiser. (Pas un incendie : un abîme.)
- Tu es ce que je rêverai cette nuit, ce qui me rêvera cette nuit. (Rêver ou être rêvé ?) Une moi inconnue dans le rêve d'un autre. Je ne t'attends jamais, je t'éveille toujours.
- Tu es sans cesse en voyages, tu n'habites nulle part, et tu rencontres des Russes qui ne sont pas moi. Écoute-moi, une fois pour toutes : en Rainérie, moi seule représente la Russie...
Attribuées
- Ces vagues [de tendresse] ne sont pas les premières
que j'ai posées tout doucement
sur d'autres lèvres
aussi sombres que les tiennes.
- Je suis, en tout lieu, solitaire,
Peu m'importe où je dois errer.