Citations - Marcel Pagnol

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Marcel Pagnol (1895 - 1974), écrivain et cinéaste français.

Sommaire

Œuvres

César

  • C'est facile d'avoir vingt ans ! Voyez ! Je vais les avoir et j'ai rien fait pour ça !
  • De mourir, cela ne me fait rien, mais cela me fait de la peine de quitter la vie.
  • Quand on apporte une mauvaise nouvelle, personne ne pense à vous offrir à boire.
  • S'il faut toujours dire la vérité à la clientèle, il n'y a pas de commerce possible.
  • Si les péchés faisaient souffrir quand on les fait, nous serions tous des saints.
  • Un secret, ce n'est pas quelque chose qui ne se raconte pas. Mais c'est une chose qu'on se raconte à voix basse, et séparément.

César, Sur une route

  • C'est en devenant vieux que vous êtes venu couillon ou c'est de naissance?

Cinématurgie de Paris

  • [...] Eternellement la science des maîtres passera dans le coeur des disciples, dans un grand silence attentif, comme cette huile rousse de mes collines qui coule du pressoir dans la jarre par un long fil d'or immobile, sans faire de bulles, sans faire de bruit.

Confidences

  • L'auteur dramatique fait des pièces comme un figuier fait des figues, c'est-à-dire sans rien y comprendre.
  • Les théâtres qui ont les succès les plus durables sont ceux où les sièges sont les plus rapprochés.

Critique des critiques

  • Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique.

Fanny

  • On ne meurt pas d'amour.
    Quelquefois, on meurt de l'amour de l'autre, quand il achète un revolver - mais quand on ne voit pas les gens, on les oublie.
  • Oui, l'habit ça flatte toujours ; et ce n'est pas moi qui suis élégant, c'est mon costume.
  • Si vous voulez aller sur la mer, sans aucun risque de chavirer, alors, n'achetez pas un bateau: achetez une île !

Jazz

  • Celui qui est capable de ressentir la passion est celui qui peut l'inspirer.
  • Il faut bien que jeunesse se passe, et supporter patiemment que celle des autres se passe de nous.
  • La plupart des femmes qu'on n'a pas eues, c'est qu'on ne les a pas demandées.

Judas

  • Maudit soit l'oppresseur qui vient avec un fouet et qui nous méprise parce qu'il nous opprime!

La femme du boulanger

  • Le châtiment de l'incroyant, ce sera peut-être le pardon de Dieu.

La gloire de mon père

  • Il y a trois genres littéraires bien différents : la poésie qui est chantée, le théâtre qui est parlé et la prose qui est écrite.
  • Les mots qui ont un son noble contiennent toujours de belles images.

Le Schpountz

  • Le rire est une chose humaine, une vertu qui n'appartient qu'aux hommes et que Dieu, peut-être, leur a donné pour les consoler d'être intelligents.
  • On devient vieux quand les jeunes nous abandonnent.
  • Tu n'es pas bon à rien, tu es mauvais à tout.

Le temps des amours

  • La preuve que Dieu est ami des joueurs de boules, c'est que les feuilles des platanes sont proportionnées à la force du soleil.
  • Les serments, comme les personnes, perdent leur force en vieillissant.

Marius

  • Il se peut que tu aimes la marine française, mais la marine française te dit m... dans la bouche savoureuse d'Escartefigue
  • L'honneur, c'est comme les allumettes: ça ne sert qu'une fois.
  • Le plus grand mérite d'une poésie, c'est d'être bien placée dans la conversation.
  • Quand on aime quelqu'un, c'est effrayant comme on pense peu aux autres...
  • Quand on fera danser les couillons, tu ne seras pas à l'orchestre.
  • Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n'est plus la peine de jouer aux cartes.
  • Tout le monde sait que c'est dans la marine qu'il y a le plus de cocus.

Notes sur le rire

  • La contemplation prolongée de la Joconde ne nous donne pas le talent de Vinci.

Topaze

  • Quand on doit diriger des enfants ou des hommes, il faut de temps en temps commettre une belle injustice, bien nette, bien criante : c'est ça qui leur en impose le plus !

Attribuées

  • C'est le privilège des facteurs. Ils connaissent le nom de tout le monde et personne ne connaît le leur.
  • C'est très joli d'être innocent ; il ne faut pas en abuser.
  • Ce n'est pas en ouvrant la gorge d'un rossignol que l'on découvrira le secret de son chant.
  • Chaque soir, pendant les représentations d'une pièce de théâtre, c'est sur la même réplique que les spectateurs enrhumés se mettent à se moucher ; c'est le moment où la pièce faiblit.
  • Comme j'ai fait beaucoup de cinéma, on croit souvent que je suis analphabète.
  • Il est parfois difficile de savoir qui, dans une famille, commande : le mari, la femme, la belle-mère ou la cuisinière. Mais le chien de la maison, lui, ne se trompe jamais.
  • J'ai couché avec le producteur, avec le metteur en scène, avec la vedette, avec le chef de la publicité. Et je n'ai même pas mon nom sur l'affiche. - Tu as oublié l'imprimeur.
  • Je suis comme le tambour de Cassis, à qui on devait donner deux sous pour qu'il commence à parler et cinq francs pour qu'il accepte de s'arrêter.
  • L'Académie française est une étrange machine qui arrive à transformer une gloire nationale en fauteuil.
  • L'argent peut tout, il permet tout, il donne tout... Il ne faut qu'entrouvrir ce coffre et dire un mot : « Combien ? »
  • L'héroïsme, c'est comme le soufflé au fromage : ça ne supporte pas d'attendre.
  • La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité.
  • La pièce était si mauvaise que les acteurs eux-mêmes partaient avant la fin.
  • La première qualité d'un héros, c'est d'être mort et enterré.
  • La vie, c'est comme un autobus ; quand tu te retournes, tu t'aperçois qu'il y en a déjà beaucoup qui sont descendus.
  • Le chagrin, c'est comme le ver solitaire : le tout, c'est de le faire sortir.
  • Le mâle repoussé traite généralement de « salope » la femme qui, précisément, refuse de l'être.
  • Les bavards sont ceux qui vous parlent des autres. Les raseurs sont ceux qui vous parlent d'eux-mêmes. Ceux qui vous parlent de vous sont de brillants causeurs.
  • Les choses ne se disent pas. La parole, c'est la petite vague au-dessus; mais les profondeurs, ça ne se voit pas.
  • Molière était un auteur dramatique qui jouait ses pièces. Sacha Guitry est un comédien qui écrit les siennes.
  • On appelle les comédiens des cabots, parce qu'ils se sauvent quand on les siffle.
  • On ne réalise vraiment qu'une femme contient de la dynamite que le jour où on la laisse tomber.
  • Pour le bouc, ce qu'il y a de plus beau, c'est la chèvre.
  • Pourquoi épouser une femme pour sa dot ? Les chemises de nuit n'ont pas de poches.
  • Qu'est-ce qu'ils ont à pleurer autour de mon lit... C'est déjà bien assez triste de mourir... S'il faut encore voir pleurer les autres !
  • Quand le vin est tiré, il faut le boire, surtout s'il est bon.
  • Si l'on jugeait les choses sur les apparences, personne n'aurait jamais voulu manger un oursin.
  • Tout le monde savait que c'était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l'a fait.
  • Tu as vu des femmes qui aiment les pauvres ?
  • Vieillir c'est quand on dit « tu » à tout le monde et que tout le monde vous dit « vous ».