Citations - Marc Favreau
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Marc Favreau connu sous le pseudonyme de Sol (1929 - 2005), dramaturge, monologuiste et humoriste québécois.
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- C’est pour dire par exemple, que... la Terre, c’est comme une pomme: elle est ronde, la Terre. Sauf qu’elle, elle a pas de queue; c’est pas grave, ça, sauf qu’on peut jamais savoir quand elle est contente. Donc elle tourne, mais le monde lui, il tourne pas, il tourne pas rond. Le monde, ils restent à la même place, donc il y en a qui ont le dessus, c’est les États munis. Les autres, ils ont la tête en bas; mais ils restent là quand même parce qu’ils sont fiers, ça c’est le fier-monde
- Et s’il déforme tout à la manière d’un enfant, avec une langue complètement tordue, s’il jongle avec les mots, c’est évidemment pour servir à quelque chose
- Je crois en l’homme, en ses possibilités... s’il le veut bien évidemment, parce que c’est pas le talent qui manque, c’est la bonne volonté.
- Les jeunes sont éveillés et surtout, sincères. Ils ne sont pas hypocrites, ils ne pardonnent pas et s’ils n’aiment pas, ils le manifestent.
- Rester curieux aussi: selon moi, la curiosité est une qualité essentielle chez l’être humain, c’est la plus importante. Autrement, on s’éteint. Tous ces vieux ramollis et conservateurs, qui se plaignent et répètent sans cesse que dans leur temps... c’est qu’ils oublient qu’ils ont été jeunes eux aussi. Être jeune, c’est d’abord être révolté et vouloir refaire le monde; c’est normal, même qu’autrement c’est plutôt grave, c’est triste en tout cas. Faut pas bêtement généraliser, mais les vieux, au lieu de s’écraser et de râler, ils devraient plutôt aider les jeunes.
- Sol a cependant une dimension poétique absolument essentielle, sinon ce serait un crétin!
- « On a beau avoir fait le sot toute sa vie, le plus dur c'est le dernier moribond. »
- « Si tous les poètes voulaient se donner la main, ils toucheraient enfin des doigts d'auteur! »
- « La vanille appartient à ceux qui se lèvent tôt; il faudrait écrire ça tous les soirs dans son cornet. »
- « C'est vermouilleux! »
- « J'assomme mes responsabilités. »
- « J'aime les rôles de composition et... de décomposition. J'aime jouer les loques, les farfelus, les détraqués. J'aime les personnages poussés à l'extrême. » (Le Petit Journal, 08 novembre 1970)
- « Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah. »
Impact Campus (19 octobre 1999) de l'université Laval à Québec
- Désormais, l'université n'est plus là pour former la jeunesse mais plutôt pour nourrir le marché du travail.
- Jamais pressé le fier monde
c'est comme pour manger
il peut attendre des mois.
- Je vais arrêter lorsque ma circulation sera moins fluide que le pont Champlain.
- La substance sociale elle nous a dit
c'est passeque vous savez pas vous organouiller
vous faites du gaspilling.
- Les sous moi j'en ai jamais vu
mais ça c'est pas ma faute
y en avait pas chez nous
- Si l'on est rendu à laisser des compagnies américaines acheter des parts de nos universités, c'est de notre faute à nous, les adultes. On s'est laissé piéger par le machin économique.
Le Devoir (2-3 décembre 2000)
- [Sol comme un élève] Il serait un peu porté à la distraction. Nous sommes-là sur un terrain très glissant. Sol, c'est la moitié de moi-même. Je suis l'autre moitié qui le surveille toujours. Disons que c'est mon côté quelque peu garnement. Il est gentil et pas méchant tout en étant inepte quelque part. C'est mon cancre !
- J'ai gardé mon âme d'enfant et je me souviens que l'école pour moi était bizarrement une chose assez agréable malgré la discipline sévère qui était imposée à l'époque par les soeurs et les frères.
- Je conserve le souvenir de tout au plus deux ou trois professeurs qui, durant toutes ces années d'étude, m'ont emballé. C'est finalement très peu ! On peut aimer un prof parce qu'il est moins sévère que celui de l'année dernière, mais c'est un peu court comme attitude.
- [Au sujet de la langue] Je le crois. Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, mais plutôt réaliste sur cette question. Je me rends compte que les jeunes aiment la langue. On peut dire qu'ils parlent mal et s'expriment mal, sans toutefois perdre de vue que le langage de la rue a toujours été un peu trivial et un peu n'importe quoi, de tout temps. Les jeunes s'intéressent au langage à travers un courant musical comme le rap : ça n'a l'air de rien le rap, mais ils en font pour l'amour des mots. Non seulement il s'expriment, mais ils le font d'une façon qui est loin d'être moche. J'ai tout à fait confiance en l'avenir à ce sujet.
- [À propos du personnage Sol] Je me sers de lui, c'est atroce mais je l'utilise, je l'exploite, ce personnage, pour dire ce que j'ai envie d'exprimer. Sans lui, j'en serais réduit à prononcer des conférences ennuyeuses. Ce qui compte pour moi dans les spectacles de Sol, c'est le fond. La forme est amusante, tant mieux. Quant à moi, je tiens à raconter des histoires, je tiens à dire des choses et à me laisser aller. Sol, c'est mon divan de psychiatre. Je me défoule sur tous les sujets avec ce personnage-là.
- Je ne fais finalement pas de différence entre le public jeune et le grand public. L'adulte est un ancien jeune, nous sommes tous d'anciens jeunes, ce que nous avons tendance à oublier.
- Je travaille pour moi-même, je me fais plaisir. Je prends modèle sur Chaplin qui ne faisait pas des films pour les enfants ou les adultes mais pour se faire plaisir et, ce faisant, il arrivait à toucher tout le monde.
- L'important, c'est parfois de jouer sur plusieurs degrés. On peut lire Astérix à sept ans et s'amuser. Si on le lit à 20 ans, on prend encore beaucoup plus de plaisir à parcourir cette bande dessinée, parce qu'il y a à l'intérieur de celle-ci plusieurs niveaux, plusieurs degrés.
- On disait autrefois que la curiosité est un vilain défaut, ce qui n'est pas vrai du tout comme me l'a autrefois enseigné un professeur. Sans curiosité, on n'avance pas, on ne va nulle part. Il n'existerait pas sans elle de Christophe Colomb ou de Léonard de Vinci.
- Quand je travaille avec les adultes, je me sens comme un enfant. Sol, c'est un enfant, c'est la naïveté totale et absolue, la candeur définitive. C'est un enfant et même un sous-enfant qui pourrait être corrigé par un autre enfant de trois ou quatre ans. Sol, c'est le dernier degré avant l'huître avec tout de même le côté poétique.
- Un prof qui développe la curiosité, il a gagné sur toute la ligne et surtout je suis sûr que, ce faisant, il mérite l'estime de ses élèves, ce qui est précieux.
Voir.ca (3 février 2005)
- Il faut savoir s'arrêter, se calmer un peu et prendre le temps de goûter les choses, de les savourer, peu importe qu'il s'agisse du rire ou des prochaines vacances.
- Ils ont beau être gavés d'images télévisées et de jeux vidéo, ce n'est pas pareil lorsqu'ils se retrouvent dans une salle. Il y a du monde, le noir se fait, le rideau s'ouvre, et ça commence...
- On n'a pas le droit de faire juste du rire gratuit. Raconter des blagues, c'est drôle quand on est entre amis, mais sur scène, ça ne me suffit pas. À mes yeux, l'humour, c'est plus qu'une blague qui fait rire (sans susciter de réflexion)
- Sol s'intéresse à tout ce qui agace, que ce soit la violence dans le monde, le gaspillage, les abus ou les comportements bizarroïdes de l'humain. Avec Sol, aucun propos n'est abstrait. On est dans le quotidien, dans le réel, tout en restant dans le domaine de l'imaginaire.
- Adrénaline sera toujours là pour lui, comme il disait.
Attribuées
- L'adrénaline me pousse à remonter sur scène. C'est une fiancée épouvantable !
- La justice a beau suivre son cours, elle n'est jamais assez instruite.
- Pour les parents, il est plus facile d'élever la voix que d'élever ses enfants.
- Il ne faut pas exagérationner.
À propos
- Les années passent, mais elles ne semblent pas avoir d'emprise sur Marc Favreau, ni sur Sol. ~ Christine Fortier
- Sol maîtrise les mots, comme la lune les marées. ~ Serge Lefrançois