Citations - Largo Winch

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Largo Winch est une série de bandes déssinées créée par Philippe Francq et Jean Van Hamme

Sommaire 1 L'héritier (1990) 2 O.P.A. (1992) 3 H (1994) 4 La loi du dollar (2005)

L'héritier (1990)

• (Michel Cardignac vient abattre Nerio Winch, vieillard le plus riche du monde, dans son immeuble)
  

Nério Winch : Je veux que vous fassiez exactement ce pour quoi vous êtes venu : me tuer!
Michel Cardignac : Vous me demandez de vous tuer!? Vous, Nério Winch, l'un des hommes les plus puissants de la planète!? C'est une plaisanterie...
-L'idée de la mort ne me fait pas davantage sourire que le plus misérable des mendiants, croyez-moi. Mais je n'ai malheureusement pas le choix.
Puissant, avez-vous dit? C'est vrai. De la fortune pétrolière héritée de mon père, j'ai fait un empire. Le Groupe W. Le plus grand conglomérat d'entreprises multinationales jamais possédé et dirigé par un seul homme.
Rien que mes participations majoritaires dans chacune des sociétés de mon groupe atteignent aujourd'hui un total de dix milliards de dollars! Pouvez-vous imaginer ce que représente un tel chiffre?
-Évidemment!
-Non, vous ne le pouvez pas. Personne ne le peut. À ce niveau, l'argent devient une simple abstraction. Un simple jeu de zéros qu'on ne retrouve qu'à l'échelle des budgets d'état ou dans les gros titres de la presse financière.
Et pourtant, cette abstraction, j'ai tout fait pour la conquérir. Félonie, trahison, chantage, corruption... Rien ne m'a fait reculer. Vos petites pécadilles ne seront jamais que peu de choses à côté des crimes que j'ai commis, mon pauvre ami.
Et me voici arrivé, comme vous dites, au faîte de la puissance que peut donner l'argent. Ne suis-je pas l'image même d'un maître triomphant du monde? Quelle dérision!

• (Largo est en Turquie pourchassé par la police. Il trouve refuge chez le consul de Grande-Bretagne où il est accueulli par deux jeunes femmes. Il prend son bain quand Charity entre sans frapper dans la salle de bains. Il attrape sa serviette précipitament)
  

Charity : Laissez tomber les accessoires. J'ai reçu une éducation non expurgée. Le téléphone a été coupé, Largo. Qu'est-ce que ça signifie à votre avis?
Largo Winch : Qu'ils savent que nous sommes ici et qu'ils veulent nous empêcher de prendre contact avec l'extérieur. La maison doit être sous surveillance.
-Que comptez-vous faire?
-Rien avant la nuit prochaine. Le statut diplomatique de votre résidence semble être une protection suffisante d'ici là. Vous avez une voiture?
-Il y a la Jaguar de ma mère dans le garage.
-J'espère qu'elle a une bonne assurance, car je vais être obligé de la lui emprunter... Puisque vous êtes là, vous ne voudriez pas me frotter le dos?
Mmh... Un peu plus haut... Là, oui, c'est bon...
-Du culot, du sang-froid, le goût du plaisir et quelque chose qui ressemble vaguement à du charme... Vous mériteriez presque d'être anglais, Largo.
-Et vous, tout anglaise que vous soyez, vous ne manquez pas d'attraits non plus, Charity.
-Vraiment?
(Elle plonge la tête de Largo dans le bain pour qu'il boive la tasse)

(Freddy à Largo après un décollage mouvementé)
Freddy : Il faudra que tu m'expliques un jour comment tu organises tes vacances, Largo, ça n'a pas l'air trop monotone. [...] Tu as violé la fille du président de la république ou quoi?
Charity : Non, Il l'a enlevée!

O.P.A. (1992)

(Largo est à Sarjevane en vacances après avoir accepté de valider la procédure d'O.P.A. sur le holding Fenico. Le fantôme de Nério lui apparaît)
Nerio : Ainsi, tu as signé...
Tu sais pourtant qu'il y a un énorme coup fourré dans cette histoire d'O.P.A. Tu ignores lequel, tu n'en connais pas les composantes, mais tu le sens dans tes tripes, dans ton instinct, comme tu dis. Mais tu as signé quand même. Compliments, mon garçon.
Tu as signé parce que tu es prêt à perdre un milliard de dollars pour démontrer à ces têtes d'œuf que tu es plus malin qu'eux. Je me trompe? Non, je ne me trompe pas. Ah, je te reconnais bien là, Largo.
Tu te souviens de ce que je t'avais dis? Tu accepterais de me succéder parce que tu aimes te battre. Tu vois que je n'ai pas si mal choisi mon héritier, tout compte fait.
Mais je ne suis pas sûr que tu aies choisi la voie la plus facile. En fin, on verra bien. Adieu, mon garçon, et bonne chance.
Largo : Monsieur, attendez, ne... partez pas.
(Nério disparaît)
Tu dois bien te marrer là-haut, hein, vieux salaud?

H (1994)

(Largo combat un trafic de drogue, mais aux yeux de tous, il est impliqué dans l'affaire. Simon, son ami intime, temporairement nommé un des présidents du groupe revient au Groupe W pour expliquer le pourquoi du comment aux autres présidents du groupe)
Sullivan (n°2 du groupe) : Ne tournons pas autour du pot, Ovronnaz. La DEA accuse Largo d'être à la tête d'une organisation de trafic d'héroïne. Et vous accuse vous, par la même occasion, d'être également dans le coup.
Simon Ovronnaz : Évidemment que je suis dans le coup! Mais pas de la manière que vous pensez...
Les flics ont raison : la Winchair est bien mêlée à un trafic de came. Mais ce n'est Largo qui dirige le truc, c'est l'un d'entre vous!... Burps! Je pourrai avoir une autre bière?
Cochrane (n°2) : L'un d'entre nous!? Dites donc, Ovronnaz!
-Je veux dire : un ponte de votre groupe. Un de vos présidents, quoi!
Sullivan : Ça, nous le savions déjà : Michel Cardignac.
-Non, Cardignac n'était que le transporteur. Mais ça, on ne le savait pas quand on l'a... quand il est mort. Ce n'est qu'après que Largo a compris qu'il y avait quelqu'un d'autre derrière lui. Quelqu'un avec de gros moyens.
Cochrane : Nério Winch?
-Négatif. Comme Sullivan le sait, c'est Cardignac qui a dessoudé le vieux Nério. Mais ça, c'est parce qu'il voulait faire cavalier seul dans une autre combine. Il n'aurait pas fait ça s'ils avaient été en cheville.
-Alors qui?
-Si Largo le savait, il n'aurait pas eu besoin de monter tout ce cirque. Il se serait directement occupé du bonhomme et on serait tous bien peinards à siroter des bières en discutant de l'influence du Dow-Jones sur la libido des papillons.
Sullivan : Mais comment Largo a-t-il eu connaissance de ce... réseau?
-Par son copain Larsen, la gars dont vous vous êtes payé la tête à Paris
(Lors d'une réception, la tête coupée de Larsen avait été servie sur un plateau devant tous les invités horrifiés)
Cochrane : C'était donc vrai que Winch le connaissait...
-Ben oui. Largo avait sauvé la vie de Larsen quelque part en Asie et l'avait installé comme gérant d'un de vos hôtels à Bangkok en lui faisant jurer de ne plus s'occuper de poudre. Et Larsen a tenu parole, jusqu'au jour où Cardignac est venu lui proposer un job.
Évidemment, Cardignac ne puvait pas imaginer que Largo et lui se connaissaient. Larsen a averti Largo et lui a proposé de reprendre le collier pour remonter la filière. Largo, au début, ne voulait pas, mais l'autre a insisté. Il voulait payer sa dette.
Et Larsen s'est retrouvé dans un bled en Hollande à fabriquer sa came à 95% tout en tenant Largo informé. Au début, il était hyper-surveillé, bien sûr. Et puis, petit à petit, il a appris des trucs sur l'ensemble du réseau. Et notamment que le big boss n'était pas Cardignac mais une autre huile du groupe.
Mais ça ne pouvait pas durer et Larsen s'est fait coincer. Il a failli réussir à se tirer, mais les autres l'ont piégé à l'aéroport d'Amsterdam. Voilà, vous savez tout, ou presque. Et là-dessus, moi, je vais me pieuter. Vous avez la clef du penthouse, Sullivan?

• (Sur le toit, Sullivan et Simon continuent de bavarder)
  

Sullivan : Cardignac, Cotton, et maintenant ce nouveau "traître". Quand tout cela finira-t-il, Ovronnaz?
-Quand les types comme vous et les autres cesserez d'être ce que vous êtes, Sullivan... Vous gagnez un fric indécent. Vous avez chacun la puissance d'un baron d'empire, mais ça ne vous suffit pas : il vous faut plus! Encore et toujours plus! C'est toute la différence qu'il y a entre un honnête voleur comme moi et un respectable manager comme les pontes de votre fichu groupe.
-Mais pourquoi Largo n'a-t-il pas averti les autorités quand... euh... quand il a su? Pour préserver l'image du groupe?
-Largo se fiche de l'image du groupe comme de sa première couche-culotte, Sullivan. Mais qu'auraient fait les flics, hein? Ils auraient arrêté les sous-fifres, les lampistes comme Baintree et quelques autres. Et le réseau se serait reconstitué ailleurs. Largo, lui, c'est la tête qu'il avut. Et de toute façon, il préfère jouer le jeu à sa manière.
-Il aurait tort de sous-estimer la police. La DEA connaît l'existence de ce réseau depuis un certain temps.
-Ouais. Sauf qu'ils croient que le truand en chef, c'est Largo, et qu'ils lui ont lâché les chiens aux fesses. Vous voyez bien qu'ils ne savent pas tout. À nous de les prendre de vitesse.
-À condition que Largo soit toujours en vie.
-S'il est mort, tout ceci n'aurait plus beaucoup d'importance, pas vrai? Mais ne vous en faites pas, Sullivan : le petit pote Largo a la baraka. En tous cas, moi, je ferai comme si.
-Si vous le dites... Une dernière question, Ovronnaz...
-Ouais?
-Pourquoi faites-vous tout ça, vous? Par amitié, par goût du jeu ou... par intérêt?
-Vous espérez vraiment une réponse à cette question idiote, Sullivan? Allez plutôt vous coucher... Le prochain épisode risque d'être pas mal gratiné.

La loi du dollar (2005)

• Au nom du pèze, du fric et du Saint Dollar!