Citations - Kill Bill

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Kill Bill est un film américain en deux volets de Quentin Tarantino

Sommaire

Kill Bill Volume 2

Introduction

Bill : Tu me trouves sadique? Non, petite, j'ose espérer que tu te rends compte, même maintenant, qu'il n'y a aucune trace de sadisme dans mes actions. À cet instant, tel que tu me vois, je ne pourrais pas être plus masochiste. (Il tire alors sur La Mariée)

Bande annonce

(La Mariée se tient au volant d'une voiture, le tout est en noir et blanc)
-On me tenait pour morte, hein? Eh bien, on faisait erreur. Mais je vous promet que ce n'est pas faute d'avoir essayé. En fin de compte, Bill a tiré une balle qui m'a mise dans le coma. Un coma très profond qui a duré à peu près quatre ans. Une fois réveillée, j'ai effectué ce que la publicité du film qualifie de vengeance rugissante et de bain de sang purificateur. J'ai rugis, j'ai fait couler beaucoup de sang, et j'ai obtenu satisfaction. Il a fallu que je tue des tas de gens pour parvenir jusqu'à ce point, mais il en reste un qui doit mourir. Le dernier de la bande. C'est justement vers lui que je fonce à toute allure. Le seul qui demeure encore en vie. Et une fois que j'aurai atteint ma destination, je compte bien tuer Bill.

La Répétition de Mariage

(La Mariée, ancienne membre d'un gang dont le chef est un certain Bill est parti du jour au lendemain et a refait sa vie. Quand Bill réussit à la rattraper, elle est en train de faire une répétition de mariage avec son nouvel ami, Tommy. Pendant que les autres sont à l'intérieur de la chapelle, La Mariée et Bill discute)
Bill : Salut, trésor!
La Mariée : Comment tu m'as retrouvée?
-Je suis le chef.
-Qu'est-ce que tu viens faire ici?
-Ce que je viens faire ici? Eh bien, il y a pas si longtemps, je jouais de la flûte. En ce moment, je me trouve devant la plus belle mariée que ces yeux usés ont jamais vu.
-Pourquoi es-tu venu?
-Pour une dernière entrevue.
-Tu promets d'être gentil?
-De toute ma vie, je n'ai jamais été gentil. Mais je vais faire un effort.
-Je te l'ai toujours dis. Ton meilleur aspect se révèle quand tu fais un effort.
-Ça doit être pour ça que tu as été la seule à le voir. Alors, comme ça, t'as un polichinelle dans le tiroir?
-Je suis en cloque.
-Diable, mon ange, ton jeune prétendant va plutôt vite en besogne, on diraît.
-Tu as vu Tommy?
-Le grand type en smoking?
-C'est ça.
-Eh ben, je l'ai vu. J'aime sa coiffure.
-Tu m'as promis d'être gentil.
-Non, j'ai dis que je ferai un effort, rien de plus. Mais je comprends. Et qu'est-ce que ton ami fait dans la vie?
-Il tient un magasin de disque d'occasion ici à El Paso.
-Un mélomane, hein?
-C'est un amoureux de musique.
-Au même titre que nous tous.
-Et qu'est-ce que tu fais comme boulot ces temps-ci?
-Je bosse au magasin de disque.
-Ah, d'accord! D'un coup, tout devient très clair. Est-ce que tu aimes? -Oh oui, j'adore ça, vieux malin. J'écoute et je discute musique du matin au soir, c'est la vie rêvée. Ce sera un superbe décor pour que grandisse ma petite fille.
-Contrairement à partir aux quatres coins de la planète, assassiner des êtres humains et toucher des grosses sommes d'argent?
-Précisément.
-Eh bien, ma chérie, à chacun sa vie. Cependant, et toutes blagues mises à part, je suis impatient de rencontrer ton jeune ami. Je suis plus ou moins pointilleux pour ce qui est de l'homme que choisi ma protégée.
-Tu veux venir à la noce?
-À condition d'être du côté de la mariée.
-Tu vas te sentir plutôt seul de mon côté.
-À tes côtés, on se sent toujours plutôt seul, mais je ne siègerais nulle part ailleurs. Tu sais, j'ai eu un rêve charmant à ton sujet...
La Mariée : Oh, voilà Tommy. Je m'appelle Arlène.
Bill : Vous devez être Tommy. Arlène ne tarit pas d'éloges à votre égard.
Tommy : Ça va, mon amour?
La Mariée : Très bien. Tommy, laisse-moi te présenter mon père.
Tommy : Oh, c'est pas vrai. Formidable. Très heureux de vous voir, euh... monsieur.
-Appelez-moi Bill.
-Eh bien, je suis content de vous connaître, Bill. Arlène m'avait dit que vous aviez un empêchement.
La Mariée :Ça, c'est papa tout craché! Toujours une surprise dans la manche.
Bill : Eh bien, en parlant de surprise, ma belle, tu es bien la fille de ton père.
-Vous êtes arrivé quand?
-Là tout de suite.
-Vous venez directement d'Australie?
-C'est ça!
-Papa, j'ai dis à Tommy que tu prospectais de l'argent dans le désert et que tu étais injoignable.
-Pour notre chance à tous, il n'en était rien. Alors, à quoi ça rime, tout ça? J'avais déjà vu des répétitions de mariage, mais par contre, je n'avais jamais vu des répétitions de mariage en tenue.
-On s'est dit, pourquoi dépenser une petite fortune pour une robe qui ne servira qu'une fois? Surtout qu'Arlène est d'autant plus magnifique en la portant. Je pense qu'on va donc en profiter à fond.
-Ne dit-on pas que ça porte malheur quand l'homme voit sa femme parée avant la cérémonie?
-Une petite dose de risque, c'est plus excitant.
-Comme je vous comprends!

Elle va venir pour te tuer

(La Mariée a entrepris de tuer un par un les anciens membres de son gang qui l'ont laissée pour morte. Bill vient prévenir son frère Budd qu'il est sur la sellette)
Budd : Et tu es en train de me dire qu'elle a tué 88 mecs entraînés avant d'atteindre O-Ren?
Bill : L'escorte n'était pas vraiment constitué de 88 types. C'est eux qui se sont baptisés les Féroces 88.
-Ah bon? Comment ça se fait?
-Je l'ignore. Ils ont dû trouver que ça faisait cool. Enfin, bref, son sabre Henzo les a tous raccourci.
-Elle a un katana Henzo?
-Il en a forgé un pour elle.
-J'croyais qu'il avait fait le serment de ne plus jamais forger d'arme.
-Ben, apparemment, il en a pas tenu compte.
-C'est bien les japs, ça. Ils ont la rancune tenace, ces gens-là. Ou p't-être que c'est toi qui inspire ce sentiment, Bill.
-Je sais que c'est une question grotesque avant même de l'énoncer, mais aurais-tu, par pur hasard, continué à pratiquer la maniement de ton sabre?
-J'l'ai mis en vente il y a des années.
-Tu as vendu un katana de chez Hattori Hanzo? Ca na pas de prix, ces choses-là!
-Ben tu vois, à El Paso, ça en a un. À El Paso, un gars m'en a donné 250$. Je suis videur dans un bar de danseuses, Bill. Si elle veut se battre contre moi, tout ce qu'elle a à faire, c'est de se pointer au club et foutre la merde, et là, on va s'affronter.
-Je sais que ça fait un bout de temps qu'on ne s'est pas parlé. Et la dernière fois n'a pas été des plus plaisante. Mais il faut que tu t'efforces de ne plus me haïr, Budd, et que tu commences à avoir peur de B. (La Mariée), parce qu'elle sera là bientôt et qu'elle a la ferme intention de te tuer. Alors, si tu refuses mon assistance, je n'ai pas le moindre doute qu'elle va réussir.
-Je fuis pas mes responsabilités, et j'assumerai ce qui arrivera.
-Est-ce qu'on pourrait pas oublier le passé?
-Cette femme-là merite d'avoir sa vengeance, et nous, nous méritons de mourir. Mais d'un autre côté, elle aussi. Donc, on va dire qu'on avisera, en temps et en lieu. Pas vrai?

Le videur

(Ici, on découvre l'emploi de Budd. Il arrive en retard dans le bar de danseuses où il travaille et se fait convoquer par son patron)
Budd : Tu voulais me voir?
Le Patron : J'ignore dans quel lave-auto tu bossais avant de venir me voir pour arriver 20 minutes en retard, mais c'était pas moi le proprio. Cette fois, tu t'es gouré d'adresse, mec!
-Larry, y a encore personne dans la salle, alors...
-« Y a encore personne dans la salle, Larry ». Que veux-tu dire par là? Que tu sers à rien?
-Ben, pour être franc, c'est moi le videur. Et pour l'instant, y a pas de fouteur de merde à vider.
-Tu veux dire que la raison pour laquelle tu ne fais le travail pour lequel je te paye, c'est que tu n'as pas de travail à faire? C'est ce que tu veux dire? Mais de quoi est-ce que tu essayes de me convaincre, bon sang? Que t'es aussi utile qu'un second trou de balle greffé sur mon bras? Ben, tu sais quoi, mon gars? Tu sais pas faire grand chose, mais au moins tu sais convaincre les gens! Regardons le calendrier. On va rigoler un peu. Voyons quand tu travailles. Est-ce que tu travailles demain?
-Ouais.
-Non, erreur, t'es même pas foutu de savoir quand tu bosses! Je vais arranger ça. Là, tu travailles mercredi, à ce que je vois, eh ben, tu travailles plus. Tu bosses le jeudi? Ça, j'en doute fort. Et vendredi? Y a ton nom écrit là, Budd.
-Si tu le dis.
-T'inquiètes, il y est plus. Et ce week-end? Mais qui t'as dit que tu bossais le week-end? Et lundi prochain? Là, voilà, voilà! Bon Dieu, y a qu'en parlant de votre fric que les pauv' types dans ton genre commence à écouter. Maintenant, tu rentres chez toi et t'attends que je t'appelle. Tu attends que je t'appelle! Et avant de filer, va voir Rocket. Elle a trouvé de quoi t'occuper. Et ce chapeau! Ce chapeau grotesque! Ce couvre-chef! Bon sang, combien de fois t'ai-je dit de pas porter ce foutu chapeau ici? Combien?
-Les clients en portent presque tous.
-J'suis pas le patron de ces foutus clients de merde, mais par contre, j'suis ton patron! Et moi, je t'ordonne de laisser ton chapeau de cul-terreux chez toi, est-ce que t'as compris?

Le lotus blanc

(Retour en arrière. Bill explique à La Mariée autour d'un feu de camp une légende concernant Pai Mei, un expert en art martiaux chinois qu'elle va bientôt avoir comme maître)
Bill : Il était une fois en Chine. Certains prétendent vers l'an 1003 de notre ère. Le grand maître du Clan du Lotus Blanc, Pai Mei cheminait sur une route de campagne contemplant ce que seul un homme d'un puissance et d'une sagesse tel que Pai Mei peut contempler, ce qui est l'une des multiples façons de dire « Dieu seul le sait ». Un moine shaolin passait alors sur la route dans le sens inverse. Quand le Moine et le prêtre se croisèrent, Pai Mei, dans un improbable élan de pure générosité, salua le moine du plus léger des signes de tête. Le salut ne fut pas rendu. Était-ce vraiment de la volonté du moine d'insulter Pai Mei ou n'a-t-il simplement pas remarqué ce généreux acte de civilité? On ne le saura sans doute jamais. Ce que l'on sait, par contre, ce sont les conséquences qui s'en sont suivies. Le lendemain matin, Pai Mei se présenta au temple shaolin et exigea du prêtre supérieur qui ce dernier lui donne sa tête pour réparer l'insulte. Le prêtre s'efforça tout d'abord de raisonner Pai Mei, seulement pour comprendre que Pai Mei resterait impassible. Ainsi débuta le carnage du monastère shaolin au cours duquel 60 moines rendirent l'âme sous les poings du Lotus Blanc. Et Ainsi débuta la légende des Cinq Doigts qui font Éclater le Cœur.
La Mariée : Et, si tu permets, en quoi consiste la légende des Cinq Doigts qui font Éclater le Cœur?
-C'est purement et simplement la plus foudroyante des frappes tout arts martiaux confondus. On frappe du bout des doigts à quatre points stratégiques du corps humain, pour ensuite, laisser la victime s'en aller. Mais après avoir fait tout juste cinq pas, son cœur éclate à l'intérieur du corps. Elle s'écroule alors par terre, morte.
-Il t'a appris cette technique?
-Non. Il ne transmet à personne la technique des Cinq Doigts qui font Éclater le Cœur. Une chose qui m'a toujours plu chez toi, petite, c'est que tu es très réfléchie pour ton âge. Alors, permet-moi de te donner un conseil à cogiter : Quel que soit, quel que soit l'ordre que Pai Mei te donne, obéis. Si tu as le malheur de lui lancer, ne serait-ce qu'une seule seconde, un regard provocant, il t'arrachera ton œil. Et si tu lui jettes une remarque désobligeante, il te brisera la colonne vertébrale d'un claquement de doigt. Et il en sera fini de toi.

La Protégée de Bill

(Bill a accompagné La Mariée chez Pai Mei et il est allé le voir pour lui demander de la prendre sous sa charge. Il revient à la voiture pour expliquer sa tâche à la Mariée)
Bill : Il accepte de te recevoir.
La Mariée : Qu'est-ce qui t'es arrivé?
-Oh, rien.
-Vous vous êtes battus.
-Une petite joute amicale.
-Pourquoi a-t-il accepté?
-Parce que c'est un vrai vieux de la vieille. Et comme tous ces vieux salopards, quand ils prennent de l'âge, ils se sentent seuls. Ce qui ne modifie en rien leur disposition mais leur apprend la valeur de la compagnie. Rien que de revoir cet escalier, ça me fait mal. Je te souhaite bien du plaisir à le monter et le descendre avec des sots plein de flotte.
-Quand est-ce que je te reverrai?
-Ça, c'est le thème d'une de mes vieilles chansons favorites.
-Hein?
-Laisse tomber. Quand il me dira que tu es prête.
-Et as-tu une idée de quand cela pourrait bien être.
-Ça, mon trésor, dépend entièrement de toi. Surtout n'oublie pas, pas de sarcasmes, pas de remarques en sous-main, du moins pas pour la première année, et encore. Il faut que tu le laisses s'habituer à toi. Il déteste les caucasiens, aborre les américains, et montre un insondable mépris pour le sexe féminin. Alors dans ton cas, ça pourrait prendre quelques temps. Adios.

Un entraînement rigoureux

(Bill est parti. La Mariée arrive en vue de Pai Mei, assis en méditation sur son trône. Elle se prosterne et commence à parler)
La Mariée : Maître...
Pai Mei : -Ton mandarin est abominable, il m'écorche les oreilles. Tu brais comme un âne! Tu ne dois parler que si on t'en donne la permission. Je suppose que c'est pas la peine de demander si tu comprends le cantonais?
-J'ai un très bon niveau en japonais.
-Je ne t'ai pas demandé si tu parlais japonais, j'ai demandé si tu comprenais le cantonais.
-Un peu.
-Tu es venu ici pour découvrir les mystères du kung fu, non pas de la linguistique. Si tu ne comprends pas ce que je dis, je communiquerai avec toi comme à un chien. Je hurlerais, je montrerai du doigt, je te batterai de mon bâton. Bill est ton maître, n'est-ce pas?
-Oui.
-Ton maître m'a dit que tu n'es pas entièrement ignorante. Quelles sont tes connaissances?
-Je suis compétente dans la technique Tigre-Grue et je suis plus que compétente dans l'art subtil du Sabre Samouraï.
-Pouah! L'art subtil du Sabre Samouraï! Ne me fais pas rire! Ton art prétendument subtil est gros comme une maison, une maudite cabane japonaise! Ta colère est distrayante. Crois-tu être à ma hauteur?
-Non.
-Sais-tu que je tue à volonté?
-Oui.
-Est-ce ton souhait de mourir?
-Non.
-Alors tu dois être inconsciente, complètement inconsciente. Lève-toi, que je puisse regarder ton visage ridicule. Y a-t-il quelque chose que tu sache faire? Qu'est-ce qu'il y a? Tu as perdu ta langue? Ah oui, j'oubliais, tu parles japonais. Je hais ces maudits japonais. Va prendre une arme! Empare-toi du sabre! Voyons quel est ton véritable niveau. Si... tu me touches du bout de ton sabre, je m'inclinerai et t'appellerai maître.
(Pai Mei se joue d'elle, la battant à platte couture. Pendant que la Mariée essaie de le pourfendre de son épée, Pai Mei, très à l'aise s'envole et se pose sur la pointe de son épée)
-D'ici, tu jouis d'un magnifique panorama sur mon pied. Ton maniement de l'épée est grossière, ton prétendu kung fu relève du pathétique. Je t'ai demandé de me donner une démonstration de tes talents, et tu n'as rien fais de plus que remuer ton sabre comiquement. Maintenant, voyons ce que donne Tigre-Grue contre ma Serre d'Aigle. (Pai Mei a le dessus et bloque le bras de La Mariée de sorte qu'elle ne peut plus esquisser un mouvement. Pai Mei commence à lui tordre le bras)
Comme toutes les femmes occidentales, tu n'es bonne qu'à commander dans un restaurant et dépenser l'argent de ton homme. Ça fait mal, hein?
-Oui!
-Si je le voulais, je pourrais émasculer ton bras.
-Non, je vous en prie!
-Ton bras est mon bien désormais. J'en fais ce que j'en veux. Si tu veux te montrer à la hauteur, c'est le moment.
-Je peux pas.
-Parce que tu es sans défense.
-Oui!
-As-tu déjà subi une pareille expérience auparavant?
-Non!
-Comparé à moi, tu es aussi sans défense qu'un ver contre un aigle?
-Oui!
-C'est un début! Désires-tu posséder un pareil savoir?
-Oui!
-Ton entrainement commencera demain.
(Bill la relâche et montre à La Mariée comment fracasser un planche de bois de la seule force du poing)
-Puisque ton bras m'appartient, je veux qu'il soit fort. Tu en es capable?
-Oui, mais pas d'aussi près.
-Alors, tu n'en est pas capable! Et si ton ennemi se tient à une dizaine de cm de toi, que fais-tu? Tu te roules en boule? Ou est-ce que tu le transperces du poing. Au travail! C'est le bois qui dois craindre ta main, et non l'inverse! Pas besoin de se demander pourquoi tu n'y arrives pas. Tu acceptes la défaite avant même de commencer!
(Il sont en train de manger. La Mariée, les mains en sang ne peut pas tenir les baguettes. Désespérée, elle commence à manger avec les doigts)
Pai Mei : Si tu manges comme un chien, tu vivras et dormiras dehors comme un chien. Si tu veux vivre comme un homme, utilise les baguettes!

Elle et moi

(Elle, compagne de Bill et mortelle ennemie de La Mariée, vient chez Budd pour lui apporter 1 million de $ contre la katana de La Mariée que Budd a obtenu en tuant et en enterrant vivante cette dernière)
Elle Driver : Alors tu lui as offert un enterrement à la texane.
Budd : Ouaip.
-Là, je te tire mon chapeau, Budd. C'est une façon de mourir vraiment atroce. Quel est le nom de la tombe où elle gît?
-Paula Schultz.
-Le katana, je peux le voir?
-C'est bien mon fric, juste là, dans cette mallette rouge?
-Absolument.
-Eh ben ça en fait ton sabre désormais.
-C'est donc ça un katana Hattori Hanzo?
-T'as dis quoi? -C'est donc ça un katana Hattori Hanzo?
-C'est bien un katana Hanzo, crois-moi.
-Bill m'a dit que tu en possédais un autrefois.
-Ouais. Autrefois.
-Comment est celui-ci comparé au tien?
-Ces lames sont si bien foutues, qu'il faut les comparer à l'ensemble des sabres fabriqués ou non par Hanzo. Tiens, ma grande, trempe tes jolies lèvres là-dedans. Alors, à présent, quel est le R que tu ressens?
-Hein?
-Ben on dit que ce qui bute vraiment le 3e âge, c'est la retraite, en fait. Ceux qui bossent vivent plus longtemps pour accomplir leur travail. J'ai toujours pensé que les plus grands adversaires partageaient le même genre de sentiments. Maintenant que tu es seule sur le champ de bataille et que ta pire ennemie a été descendue, quel R est-ce que tu éprouves? Du Réconfort, ou du Regret?
-Disons un petit peu des deux.
-Foutaises! Je suis bien sûr que tu ressens un petit peu des deux, mais je sais également que l'un de ces sentiments est beaucoup plus marqué que l'autre. Et ma question était : lequel des deux?
-Le Regret.
-Faut lui reconnaître un truc à cette garce. J'ai jamais vu quelqu'un bluffé Bill comme elle a bluffé Bill. Bill la trouvait sacrément futée mais comme je lui disais, elle était juste futée pour une blonde.

Le Mamba Noir

(Budd a ouvert la mallette contenant le million de $ pour découvrir un serpent, le Mamba Noir, qui le mord plusieurs fois au visage. Pendant qu'il agonise, Elle commence sa tirade)

Elle Driver : Toutes mes excuses, Budd. C'était vraiment impoli de ma part. Budd, permet-moi de te présenter mon ami, le Mamba noir. Mamba noir, voici Budd. Tu sais, avant d'opter pour ce serpent-là, je suis allé faire un tour sur la Toile. Quel fascinante créature que le Mamba noir! Ecoute-ça : en Afrique, y a un dicton qui dit, dans la brousse, les éléphants tuent des hommes, les léopards tuent des hommes et enfin les mambas noirs tuent des hommes. Mais il n'y a qu'avec les mambas, et ça s'est vérifié en Afrique australe depuis que le monde est monde, que le décès est garanti. D'où son surnom de « la faucheuse incarnée ». Plutôt cool, hein? Son venin neurotoxique est sans doute l'un des plus efficaces dans le monde. Attaquant le système nerveux, paralysant le corps. Le venin du mamba peut faire mourir un être humain dans un délai maximum de 4 heures dans le cas d'une morsure au pouce ou à la cheville. Toutefois, une morsure au visage ou au torse peut amener le décès par paralysie en moins de 20 minutes. Alors écoute attentivement, parce que ça, ça te concerne. La quantité de venin que ce reptile peut inoculer en une seule morsure peut être gargantuesque. J'ai toujours raffolé de ce mot : gargantuesque. J'ai trop peu l'occasion de m'en servir dans la conversation. Sans injection d'un contre-poison, 10 à 15 milligrames peuvent être fatal à un être humain. Cependant, certains spécimens sont tout à fait aptent à inoculer une dose de 100 à 400 milligrames de venin mortel en une seule morsure. Bon, tu sais ce que je vais faire durant ces quelques minutes de souffrance qu'il te reste à vivre? Je vais répondre à ta question de tout-à-l'heure avec un peu plus de détails. A ce moment précis, le plus grand R que je ressens en vérité est le Regret. Je regrette amèrement que la meilleure adversaire qui ait croisé mon chemin ait perdu la vie entre les doigts d'un vieux proc aviné, sous-développé et dépourvu de couilles tel que toi! Cette femme méritait mieux que ça!

(Budd a fini par mourir, Elle téléphone à Bill)
Elle Driver : Bill. J'ai de bien tragiques nouvelles. Ton frère est décédé. Elle avait mis un Mamba Noir dans sa caravane. Je l'ai eue, mon chéri, elle est morte. C'est un peu spécial, en fait. Si d'aventure tu as le cœur sentimental, va à Barstow en Californie, va chez un fleuriste et achète un bouquet. Ensuite, tu te dirigeras vers un cimetière au coin de Feder et Guadaloupe, et tu iras vers le tombe marquée Paula Schultz. Et c'est là que tu pourras mettre tes fleurs, car à ce moment tu te tiendras devant la dernière demeure de Béatrix Kiddo. Ecoute, je peux être là dans quatres heures. Tu veux que je vienne? Non, non, non, c'est un moment difficile, Chéri, j'arrive. D'accord. Je pars tout de suite. Fume un ou deux joints pour te détendre et je serais là.

Petite B.B.=

(La Mariée se rend chez Bill pour en finir et le tuer. Elle a la surprise de découvrir sa fille qu'elle croyait morte chez lui. Bill, pour tout accueil, feint de jouer au pistolet avec la nouvelle arrivante. Coupée dans son élan, La Mariée est amenée à entamer à jouer le jeu avec sa fille et Bill.)
B.B. : Plus un geste, maman!
Bill : Pan! Pan! Elle nous a eus, B.B., nous sommes fait!
B.B. : Ahh, je me meurs.
Bill : Tombe, mon cœur, maman nous a eus. Mais, ce que la femme qui tire plus vite que son ombre ne savait pas, c'est que B.B. Feignait seulement d'être morte parce qu'elle était insensible aux balles. -Les balles peuvent pas me toucher, maman.
-Eh, recouche-toi, toi là-bas! Tu fais la morte. Et alors, quand majestueusement, le vainqueur s'avança vers ce qu'il croyait être un macchabé lardé de balles, la valeureuse B.B. fit feu.
-Pan! Pan!
-On t'a tiré dessus, maman, tu dois mourir!
La Mariée : B.B. J'aurais dû me méfier. Tu es la meilleure.
-Maman, meurs pas. C'était pour jouer.
Bill : Je lui ai dis que tu dormais, mais qu'un beau jour, tu te reveillerais et reviendrais la voir. Alors elle m'a demandé : si maman fait dodo depuis que je suis toute petite, comment elle fera pour savoir que c'est moi? Ce à quoi j'ai répondu : parce que maman t'a vue en rêve. C'est mot pour mot ce qui s'est dit.
-Est-ce que t'as rêvé de moi, maman. Moi j'ai rêvé de toi.
-Toutes les nuits, mon bébé, toutes les nuits.
-Il t'a fallu longtemps pour te réveiller, maman.
-Laisse-moi te regarder. Ça, par exemple, quelle belle petite fille!
-Tu es belle toi aussi, maman.
Bill : Dis à maman ce que t'as dit quand je t'ai montré sa photo. Allez, petite timide, allez, je sais que tu t'en rappelles, allez, vas-y, dis-lui, ça va lui faire chaud au cœur, oui, vas-y.
B.B. : J'ai dit que tu es la plus belle femme que j'ai jamais vu de tout le monde entier.
Bill : C'est la vérité. C'est ça qu'elle a dit.
B.B., tu ne penses pas que maman a la plus belle chevelure de tout le monde entier.
-Ouais, c'est vrai. -En vérité, c'est mieux que beau. Qu'est-ce qui est mieux que beau?
-Ravissant.
-Bien trouvé. Maman est ravissante. Tu vois, poussin, maman en veut beaucoup à papa.
-Pourquoi? T'étais pas un mauvais papa?
-J'ai bien peur que si. J'étais un très mauvais papa. Notre petit trésor a fais l'expérience de la mort l'autre jour. Raconte à maman la mésaventure de ce cher Émilio.
-Je l'ai tué.
-Émilio était son poisson rouge.
-Émilio était mon poisson rouge.
-Elle a accouru dans ma chambre en larmes tenant Émilio entre ses mains : Papa! Regarde! Émilio est mort.
-Et là j'ai dis : Ça alors! C'est vraiment triste! Comment est-il mort?
-Je lui ai marché dessus.
-En fait, jeune fille, ce que tu as si judicieusement formulé était : je lui ai marché dessus sans faire exprès. Ce à quoi j'ai retorqué : et comment donc ton pied a pu sans faire exprès se retrouver dans le bocal d'Émilio? Et elle a dit : nan, nan, Émilio était sur le tapis quand je lui ai marché dessus. Le mystère s'épaissit. Et comment donc Émilio a-t-il pu atterrir sur le tapis? Et alors là, maman, tu aurais été fière de ta fille. Elle n'a pas menti. Elle m'a dit avoir sorti Émilio de son bocal pour le déposer sur le tapis. Et qu'est-ce qu'Émilio faisait sur le tapis?
-Il se débattait.
-C'est alors que tu lui as marché dessus et quand tu as relevé ton pied, qu'est-ce qu'il faisait, Émilio?
-Rien du tout.
-Il ne se débattait plus, n'est-ce pas? Elle m'a confié plus tard que dans la seconde où elle a relevé son pied et a vu Émilio immobile, elle a tout compris. N'est-ce pas une parfaite illustration de la mort? Un poisson se débattant sur un tapis, et un poisson ne se débattant plus sur un tapis. Si suggestif, que même une enfant avec aucune notion de ce que la mort pouvait être, a compris ce que ça signifiait. Tu aimais Émilio, hein?
B.B. : Oui.
Bill : Eh bien, moi aussi, j'aime maman. Mais j'ai fait à maman ce que tu as fais à Émilio.
-Tu as marché sur maman?!
-Pire. Je lui ai tiré dessus. Mais pas pour rire comme tout-à-l'heure, je l'ai fait pour de vrai.
-Pourquoi? Tu voulais savoir ce qui arriverait?
-Non. Je savais ce qui arriverait à maman en tirant dessus. Ce que je ne savais pas, c'est ce qui m'arriverait à moi.
-Qu'est-ce qui t'est arrivé?
-J'étais très triste. Et ça m'a donné une leçon : il y des choses après qu'on les ai faites, on peut pas revenir en arrière.
-Et maman, qu'est-ce qui lui ai arrivé?
-Pourquoi ne pas lui poser la question?
-Ça va, maman, ça a pas fait mal?
La Mariée : Non, mon ange, ça ne fait plus mal.
B.B. : Ça t'a rendu malade?
-Non, ça m'a endormie. C'est pour ça que je ne pouvais pas être là, B.B., je dormais.
-Mais tu es réveillée, maintenant, maman?
-Oui, ma chérie, j'ai les yeux grands ouverts.
Bill : B.B., voudrais-tu visionner une cassette avec maman avant que passe le marchand de sable?
B.B. : Maman, tu veux voir une cassette avec moi avant que passe le marchand de sable?
-Oh oui, ce serait épatant! Qu'est-ce que tu veux regarder?
-L'Assassin du Shogun.
Bill : Non, B.B., L'Assassin du Shogun est trop long.
La Mariée : -Non, il n'est pas trop long.

À cinq pas de la mort

(La Mariée a couché B.B., la fille qu'elle vient de se découvrir. Elle revient dans la pièce principale pour un ultime face-à-face avec Bill, sans intermédiaire, cette fois)
Bill : J'étais en train d'admirer ton katana. C'est du bel ouvrage. À propos, comment va Hanzo-San?
La Mariée : Il va bien.
-Est-ce que ses sushis se sont améliorés? Vois-tu, j'arrivais pas à le croire. Tu as réussi à lui faire faire un sabre!
-Rien de plus facile. Il m'a suffit de mentionner ton nom, Bill.
-Ça a dû aider, en effet. Je présume qu'il va nous falloir croiser les sabres, c'est bien ça? Il se trouve justement que cette hacienda dispose de sa plage privée. Et cette plage privée se trouve justement être particulièrement splendide à la lueur de la lune. Et il se trouve justement que c'est la pleine lune ce soir. Alors, guerrière au katana, si tu veux tirer les sabres, voilà ma proposition. Cependant, si tu veux faire ça à l'ancienne, et tu sais à quel point j'apprécie cela, nous pourrions attendre l'aube et nous tailler en pièces au lever du soleil comme deux personnes civilisées.
(La Mariée tente de se saisir du pistolet posé sur la table entre eux-deux. Bill la stoppe tout de suite en tirant une balle dans le panier à fruit, ce qui projette du jus partout)
Bill : Si tu te calmes pas un peu, je vais t'en tirer une en plein dans le genou. Et j'ai entendu dire qu'à cet endroit, ça fait vraiment mal! Ah! Ah! Ah! C'est juste pour déconner un peu. Bon, en ce qui concerne notre relation, j'ai quelques questions en mal de réponses. Donc, avant que cet histoire de revanche sanglante atteigne son paroxysme, je vais te poser quelques questions et je veux des réponses franches. Malheureusement, on touche là du doigt un dilemme. Parce que quand on aborde la question de notre relation, je te crois foncièrement et sincèrement incapable de dire la vérité. De me la dire à moi, et, plus que quiconque, à toi-même. Et en même temps, quand on aborde la question de nous deux, je suis foncièrement et sincèrement incapable de croire ce que tu me dis.
-Et comment comptes-tu résoudre ce dilemme?
-Eh bien il se trouve justement que j'ai la solution. En plein dans le mille!
(Bill a tiré une fléchette dans le genou de La Mariée)
-Putain de merde! Qu'est-ce que c'est que cette saloperie?!
-Ma meilleure invention, ou du moins ma préférée. Pas touche, ou je t'en décoche une autre au milieu de la joue. Le produit dans la fléchette qui se répand progressivement dans tout ton corps, est en fait un sérum de vérité qui a pour lui d'être franchement efficace et raisonnablement infaillible. Je l'ai baptisée « L'Indéniable vérité ». Deux fois plus rapide qu'un sérum classique, sans effets secondaires soporifiques. Mis à part une légère vague d'euphorie. Tu la sens?
-De l'euphorie?
-Ouais.
-Non!
-Dommage!
-Comme tu le sais, je suis un grand amateur de bandes dessinées. Surtout les BD de superhéros. Je trouve toute la mythologie entourant les superhéros fascinante. Prenons mon superhéros favori, Superman. C'est loin d'être une bonne BD, les dessins ne sont pas terribles mais la mythologie, elle est non seulement novatrice, elle est unique. -Combien de temps cette saloperie prend pour faire son effet? -Pas plus de deux minutes, juste ce qu'il faut pour que je m'explique. Donc, la base de toute mythologie de superhéros qui se respecte est qu'il y a le héros et son alter ego. Batman est en réalité Bruce Wayne. Spiderman est en réalité Peter Parker. Quand le personnage ouvre les yeux le matin, il est Peter Parker. Il doit revêtir un costume pour devenir l'Homme Araignée. Et c'est dans cette caractéristique que Superman est seul en son genre. Superman n'est pas devenu Superman. Superman est né Superman. Quand Superman ouvre les yeux le matin, il est Superman. Son alter ego, c'est Clark Kent. Sa tenue, avec le grand S rouge, c'est le linge dans lequel les Kent l'ont trouvé. Ce sont ses vêtements. Quand Kent porte ses lunettes, son complet veston, là, il est masqué. C'est le masque que Superman porte pour se fondre dans le moule. Clark Kent est le regard que Superman nous porte. Et quels sont ses traits de caractères? Il est faible, manque de confiance en lui, c'est un lâche. Clark Kent est la critique que Superman fait sur le genre humain. Un peu comme Beatrix Kiddo et Mme Tommy Plimpton.
-Voilà donc où tu voulais en venir!
-Tu aurais porté le masque d'Arlène Plympton mais tu es née Beatrix Kiddo. Et quand tu aurais ouvert les yeux, chaque matin, tu aurais toujours été dans la peau de Beatrix Kiddo. Tu peux enlever l'aiguille à présent.
-Tu me considère comme une superhéroïne?
-Je te considère comme une tueuse. Oui, c'est ça, une tueuse-née. Tu l'as toujours été, et tu le seras toujours. Que tu ailles à El Paso, travaillant chez une disquaire d'occasion, aller au cinéma, rédiger une note, tu es en train de te déguiser en abeille ouvrière. Tu es en train de te fondre dans la ruche, mais tu n'es pas une ouvrière, tu es une abeille tueuse et solitaire. Et que tu boive de la bière comme un trou, que tu bouffes des hamburgers toute la journée ou que ton cul devienne obèse, rien dans ce monde pourra jamais y faire quoi que ce soit. Première question : As-tu cru une seule seconde que ta vie à El Paso allait fonctionner?
-Non. Mais j'aurais eu B.B.!
-Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis, je suis sûr que tu aurais été une mère merveilleuse, mais tu es une tueuse. Ne me dis pas que tu n'a pas savouré le fait de tuer toutes ces personnes pour arriver juqu'à moi?
-Non.
-Toutes sans exception.
-Non. -Ça, c'était juste les préliminaires. Maintenant, voilà la question qui vaut 64 000 $. Pourquoi t'es-tu enfuie avec mon bébé?
-Tu te rappelles la dernière mission où tu m'as envoyée?
-Bien sûr. Lisa Wong.

Lisa Wong

(La Mariée commence son histoire ; par commodité, la voix hors champ de La Marrier, qui narre, est en italique)
Le matin de mon départ, j'étais malade. Dans l'avion, j'avais des nausées. Alors, je me suis dis que j'étais peut-être enceinte.
(Retour en arrière : La Mariée, dans sa chambre d'hôtel, utilise un test de grossesse)
La Mariée : Facile à utiliser, retirez le capuchon et urinez sur le côté absorbent pendant 5 secondes. Des résultats fiables en 90 secondes. Vous pourrez constater les résultats dès que la ligne bleue apparaîtra dans la fenêtre ».
(Le test est positif)
Merde!
Ce que j'ignorais, c'était que j'avais un fil à la patte. Ils m'avaient repérée pendant mon parcours, et ça n'a pas pris longtemps à Lisa Wong pour m'envoyer une de ses sbires. (Quelqu'un sonne à la porte de l'hôtel, La Mariée parle sans ouvrir la porte)
-Bonjour, je peux vous aider?
-Bonjour, Je m'appelle Karen Kim. Je fait partie du personnel de l'hôtel. J'ai ici un cadeau de bienvenue de la part de la direction.
-C'est gentil, euh... Vous pouvez le laisser sur le pas de la porte?
(Karen Kim est en réalisté une tueuse. Avec son fusil à pompe, elle déglingue la porte d'une balle. Heureusement, La Mariée réussie à éviter le tir et dégainer à temps sa propre arme. Statu quo, chacun derrière son flingue, ça discute)
La Mariée : Tu sais te servir de ce fusil à pompe, on diraît.
Karen Kim : Que ce soit de près ou de loin, je peux faire de la frappe chirurgicale avec ce flingue.
-Ah ouais? Tu sais quoi, pétasse, Calamity Jane m'arrive pas à la cheville et je t'ai en plein dans ma ligne de mire.
-Je pourrais flinguer ta tronche comme un fruit mur.
-Pas avant de t'en placer une entre les deux yeux. Alors, on va papoter. Karen, je vient de découvrir il y a deux secondes, juste avant que tu démolisses cette putain de porte, que je suis enceinte.
-Qu'est-ce que tu racontes?
-Devant la porte par terre, il y a un test qui prouve que je suis bien enceinte.
-Conneries!
-En d'autres circonstances, mon amie, tu aurais 100% raison. Mais là, crois-moi, tu as 100% tort. Je suis la plus redoutable tueuse du monde mais tout de suite, je flippe comme une malade pour mon gosse. S'il te plaît, jette un coup d'œil par terre, je t'en supplie!
-Tu restes où tu es et tu bouges pas!
(Karen se saisit du test et le regarde)
Karen Kim : J'ai aucune idée de ce que peut être ce truc.
-L'emballage avec le mode d'emploi est juste là. Bleu pour positif.
-Ta gueule! Je sais lire! D'accord, admettons que je te croie, qu'est-ce qu'on fait?
-Rentre chez toi. Je ferai pareil.
-Félicitations!
(Karen Kim s'en va)

Poursuite de l'entretien avec Bill

La Mariée : Avant que cette barre devienne bleue, j'étais une femme, j'étais ta femme, j'étais un assassin pour ton compte, Bill. Avant que cette barre devienne bleue, je me serais sans problème élancée au guidon d'une moto sur un TGV, pour toi. Mais une fois que cette barre est devenue bleue, il n'était plus question de faire tout ça. Plus jamais. Parce que j'allais devenir mère. Est-ce que tu peux comprendre ça?
-Ouais, mais pourquoi tu ne m'en a rien dis?
-Si tu avais su, tu l'aurais reconnue, et c'était hors de question.
-C'était pas à toi de décider.
-Certes, mais j'ai pris la bonne décision, je l'ai prise pour mon enfant. Elle méritait de naître sur de bonnes bases. Avec toi, elle serait née dans un monde où il n'y avait pas de place pour elle. J'avais un choix à faire. Je l'ai choisie elle. Tu sais, il y 5 ans, si j'avais dû faire une liste de toutes les choses qui ne pourrait jamais arriver, toi me donnant le coup de grâce en me plombant la boîte cranienne par simple jalousie aurait figuré tout en haut sur ma liste. Je me suis bien fourvoyé, hein?
-Excuse-moi, c'était une question? De toutes les choses qui ne pourrait jamais arriver, oui, dans ce cas-là, tu te serais bien fourvoyé. Mais puisque tu ne revenais pas, j'ai naturellement supposé que Lisa Wong ou quelqu'un d'autre t'avait fait la peau. Ah, et sois dit en passant , faire croire à quelqu'un qui nous aime qu'on est mort alors qu'on ne l'est pas est particulièrement cruel. J'ai fait ton deuil pendant trois mois, et après trois mois de deuil, je t'ai recherchée. En fait, je voulais pas te rechercher, je voulais buter les enfoirés qui étaient sensés t'avoir descendue. Et là, je te retrouve! Et c'est pas fini! J'apprends que tu es en train de te marier avec le premier connard venu et qu'en plus, tu es enceinte! J'ai un peu exagéré.
-Tu as un peu exagéré? C'est ça ton explication?
-Je n'ai pas dis que je comptais m'expliquer, enfin, j'ai dis que j'allais être franc. Mais si c'est trop abstrait, on va faire plus clair. Je suis un tueur, un salopard de meurtrier, tu le sais. Et on encoure de graves risques en brisant le cœur d'un salopard de meurtrier. Tu l'as appris à tes dépends. Est-ce que ma réaction t'a parue si surprenante? -Oh oui! Avais-tu les moyens de faire ce que tu as fais. Évidemment que tu les avais. Mais je n'aurais jamais imaginé que tu aurais pu ou voulu me le faire à moi.
-Sincérèment désolé, trésor, mais tu t'es fourré le doigt dans l'œil.
-Je crois qu'il est temps qu'on en finisse.
-Ça, ma belle, tu l'as dit.
(Après trois rapide échange à l'épée, La Mariée inflige à Bill le coup fatal des Cinq Doigts Explosifs qui Éclatent le Cœur)
Bill : Pai Mei t'as enseigné la technique des Cinq Doigts Explosifs qui Éclatent le Cœur?
-Bien évidemment.
-Pourquoi ne me l'as tu jamais dis?
-J'en sais rien, parce que je dois être... une mauvaise graine.
-Non, tu n'es pas une mauvaise graine, tu es une graine exceptionelle, tu es une graine que j'admire. Mais je dois avouer que de temps en temps tu te comportes en vraie garce. De quoi j'ai l'air?
-Tu as l'air prêt.
(Bill fait les cinq pas et s'écroule sur le sol. Fin de l'histoire. La Mariée, désemparée, s'en va rejoindre sa fille)