Citations - Henry David Thoreau
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Henry David Thoreau (1817 - 1862), essayiste, mémorialiste et poète américain.
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Œuvres
Excursions
- Comme si l'on pouvait tuer le temps sans insulter à l'éternité.N'est ce pas
Journal
- C'est la présence qui fait le silence d'une chambre.
- Ceux que nous aimons, nous pouvons les haïr. Les autres nous sont indifférents.
- Dans l'amour nous donnons, chacun à chacun, sous la forme d'une pensée ou d'une ambiance très subtilement immatérielle, le meilleur de nous-mêmes, ce qui, d'habitude, se dissipe, s'évapore en aspirations, et nous nous enrichissons mutuellement. L'amoureux seul perçoit un certain parfum d'humanité et y demeure. Pour lui, l'humanité n'est pas seulement une fleur, mais un arôme, une saveur.
- Est-ce dans le bouquet que la fleur est plus belle, ou bien dans le pré où elle pousse, quand nous nous sommes mouillé les pieds pour aller la chercher ?
- Il n'y a qu'un remède à l'amour : aimer davantage.
- Il semble que nous ne faisons que languir dans l'âge mûr pour dire les rêves de notre enfance, et ils s'évanouissent de notre mémoire avant que nous ayons pu apprendre leur langage.
- Il y a deux sortes d'auteurs : les uns écrivent l'histoire de leur temps, les autres leur biographie.
- Impossible d'écrire bien et sincèrement si on ne le fait pas dans la joie. Le corps, le sens doivent travailler avec l'esprit ; l'expression est l'acte du corps tout entier.
- L'art de la vie, de la vie du poète, c'est d'être occupé sans avoir rien à faire.
- L'art qui ne fait que dorer les surfaces, qui n'exige qu'un poli superficiel sans essayer d'atteindre le coeur de la matière n'est que vernis et filigrane. Mais l'oeuvre du génie veut dès le début une taille rude, parce qu'elle anticipe la fuite du temps et qu'elle a un poli intérieur, qualité essentielle de sa substance, qui apparaît même quand elle se brise en morceaux. Sa beauté est sa force. Elle se fend lumineusement et se brise en cubes et en diamants. Comme le diamant, il lui suffit d'être taillée pour avoir du poli, et sa surface laisse voir ses splendeurs intérieures.
- L'expérience est dans les doigts et dans la tête. Le coeur n'a pas d'expérience.
- L'homme qui n'est qu'intelligence, l'homme prosaïque, est une fleur stérile qui n'a que des étamines ; le poète est une fleur féconde et complète.
- La poésie n'est autre chose que la santé du discours.
- La vie d'un homme devrait être une marche solennelle au son d'une musique exquise, mais secrète. Quand elle semble aux autres désordonnée et discordante, c'est qu'il marche d'un rythme plus rapide ou que son oreille plus délicate l'entraîne en mille symphonies et variations. Pas de halte jamais, sinon à la fin de l'étape, ou bien une de ces pauses qui sont plus riches que tous les sons, quand la mélodie plonge à des profondeurs si étranges qu'elle n'est plus perceptible, plus qu'un simple abandon au seuil de l'être et de la vie. Ne jamais faire un pas à contretemps, même aux moments les plus difficiles, car c'est alors que la musique ne manquera pas d'accroître son volume et sa douceur, mesurant elle-même le mouvement qu'elle a inspiré.
- La vraie politesse n'est que l'espérance et la confiance dans les hommes. Elle ne s'adresse pas à l'homme tombé ou qui va tomber, mais elle salue la génération qui s'élève. Elle ne flatte pas, elle félicite. Ses rayons de lumière nous parviennent avec une incidence telle, que tout individu dans la rue nous apparaît plus haut placé qu'il n'est réellement. C'est la civilité inhérente à la Nature.
- Le monde n'est pas moins beau pour n'être vu qu'à travers une fente ou le trou d'une planche.
- Le son de la pompe qui grince est aussi nécessaire que la musique des sphères.
- Le talent ne fait qu'indiquer la profondeur du caractère dans une certaine direction.
- Ni la contrainte, ni la sévérité, ne vous ouvriront l'accès de la vraie sagesse, mais bien l'abandon et une joie enfantine. Quoi que ce soit que vous vouliez apprendre, abordez-le avec gaieté.
- Nous ne saurions nous passer de nos péchés ; ils sont la grand-route de la vertu.
- Presque tous les hommes savent gagner de l'argent, mais il n'y en a pas un sur un million qui sache le dépenser.
- Quand j'entends les hommes et les femmes dire : « Autrefois je croyais en les hommes, je n'y crois plus à présent. », j'ai envie de leur objecter : « Qui êtes-vous, vous que le monde a déçus ? N'avez-vous pas plutôt déçu le monde ? La confiance a toujours les mêmes raisons d'être. Il ne vous faudrait qu'un peu d'amour, à vous qui vous plaignez, pour qu'elle prît racine. »
- Si un chien court après vous, sifflez-le.
Sachez contredire et vous confondrez les philosophes.
- Unissez-vous avec respect, et aussi profondément que vous le pouvez, à vos pensées les plus élevées. Chaque pensée accueillie et notée est comme l'oeuf dans un nid : d'autres seront déposées à côté. Les pensées jetées ensemble au hasard forment un cadre où d'autres choses seront notées et décrites. Peut-être est-ce là l'intérêt principal de l'habitude d'écrire, de tenir un journal ; nous nous souvenons de nos meilleures pensées et nous nous entraînons. Mes pensées forment ma société. Elles ont une individualité, une existence séparée, une personnalité. Si, par hasard, j'ai noté quelques pensées sans lien et que je les réunisse, elles m'ouvrent tout un nouveau champ, où il est possible de labourer et de réfléchir. La pensée engendre la pensée.
La désobéissance civile
- Il est plus désirable de cultiver le respect du bien que le respect de la loi.
- L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte.
- Nous devons être d'abord des hommes et ensuite seulement des sujets.
- Sous un gouvernement qui emprisonne injustement, la place de l'homme juste est aussi en prison.
Marcher
- La perdrix aime les pois, mais pas ceux qui l'accompagnent dans la casserole.
Résistance au gouvernement civil
- Jamais la loi n'a rendu les hommes plus justes d'une seule once, mais, en raison du respect qu'ils lui portent.
Walden ou la vie dans les bois
- Ce qu'un homme pense de lui-même, voilà ce qui règle ou plutôt indique son destin.
- Être philosophe, c'est résoudre quelques-uns des problèmes de la vie non seulement en théorie, mais en pratique.
- Je m'en allais dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie ! Mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie, pour ne pas découvrir, à l'heure de ma mort, que je n'avais pas vécu.
- Je préférerais m'asseoir sur un potiron et le posséder bien à moi que d'être à plusieurs sur un coussin de velours.
- La plupart des gens désirent bien plus avoir des vêtements à la mode, ou du moins propres et sans raccommodages, que d'avoir la conscience nette.
Attribuées
- À quoi bon emprunter sans cesse le même vieux sentier? Vous devez tracer des sentiers vers l'inconnu.
- Ce n’est pas par leur architecture mais plutôt par la puissance de leur pensée abstraite que les nations devraient essayer de se perpétuer dans la mémoire des hommes.
- Ce qu’il y a de plus singulier dans la vie de l’homme, ce n’est pas sa soumission mais son opposition aux instincts. Il aspire à une vie surnaturelle.
- Ce qu'il y a devant nous et ce que nous laissons derrière, ceci est peu de chose comparativement à ce qui est en nous. Et lorsque nous amenons dans le monde ce qui dormait en nous, des miracles se produisent.
- Ce qu'on appelle résignation n'est autre que du désespoir confirmé.
- Ce qu'un homme pense de lui-même, voilà ce qui règle ou plutôt indique son destin.
- Celui qui distingue la vraie saveur de ce qu'il mange ne sera jamais un glouton ; celui qui ne le fait pas ne peut pas être autre chose.
- Chaque génération se moque des vieilles modes, mais suit religieusement les nouvelles.
- Comme si l'on pouvait tuer le temps sans insulter à l'éternité.
- Comment les jeunes pourraient mieux apprendre à vivre qu'en s'y essayant ?
- Deux personnes sont nécessaires pour dire la vérité, une pour parler et l'autre pour écouter.
- Donnez-moi la vérité.
- En tuant le temps on blesse l’éternité.
- Il est aussi difficile de se voir soi-même que de regarder en arrière sans se retourner.
- Il est plus désirable de cultiver le respect du bien que le respect de la loi.
- Il faut être perdu, il faut avoir perdu le monde, pour se trouver soi-même.
- J’ai la nostalgie d’une de ces vieilles routes sinueuses et inhabitées qui mènent hors des villes... une route qui conduise aux confins de la terre... où l’esprit est libre...
- Je voulais vivre intensement et sucer la moelle de la vie. Et ne pas, quand je viendrai à mourir, découvrir que je n'aurai pas vécu.
- L'état n'a jamais mieux aidé une personne à entreprendre quelque chose qu'en étant hors de son chemin.
- L'homme qui se dévoue entièrement à ses semblables risque de passer à leurs yeux pour un être sans valeur et égoïste, tandis que celui qui ne leur consacre qu'une petite partie de lui-même est appelé du nom de bienfaiteur et de philanthrope.
- La morale, ce n'est pas seulement être bon, mais aussi être bon à quelque chose.
- La nature à chaque instant s'occupe de votre bien-être. Elle n'a pas d'autre fin. Ne lui résistez pas.
- La santé se mesure à l'amour du matin et du printemps.
- Le chercheur de tare en trouvera même au paradis.
- Le critiqueur trouverait à redire même au paradis.
- Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins.
- Le poème de la création ne s’arrête jamais ; mais rares sont les oreilles capables de le capter.
- Les faits les plus intéressants et les plus beaux sont en eux-mêmes poésie.
- Les hommes sont nés pour réussir et non pour échouer.
- Nous sommes des mannequins montés sur une carcasse creuse et nous avons le foie à la place du cœur.
- On pourrait définir le ciel comme l'endroit que les hommes évitent.
- Peu importe si le début paraît petit.
- Plutôt que l'amour, que l'argent, que la gloire,
- Quelle flamme pourrait égaler le rayon de soleil d'un jour d'hiver?
- Rien n'est autant à craindre que la crainte elle-même.
- Si je ne suis pas moi, qui le sera ?
- Si un homme ne marche pas au pas de ses camarades, c'est qu'il entend le son d'un autre tambour.
- Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n'est pas vain ; c'est là qu'ils doivent être. À présent, donnez-leurs des fondations.
- Si vous avez fait des châteaux en l'air, vous n'avez pas travaillé en vain, car c'est là que tous devraient être. Maintenant, mettez dessous les fondations.
- Tu dois vivre dans le présent, te lancer au-devant de chaque vague, trouver ton éternité à chaque instant.