Citations - Guillaume Apollinaire
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Guillaume Apollinaire (1880 - 1918), poète français.
Sommaire |
Œuvres
Alcools
- Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin. Zone
- [...] Fondés en poésie nous avons des droits sur les paroles qui forment et défont l'Univers. Poème lu au mariage d'André Salmon
- J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends. l'Adieu
- Je connais gens de toutes sortes
Ils n'égalent pas leurs destins
Indécis comme feuilles mortes
Leurs yeux sont des feux mals éteints
Leurs coeurs bougent comme leur portes Marizibill
- Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine. Marie
- La joie venait toujours après la peine. Le Pont Mirabeau
- Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit les yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne. Les Colchiques
- Les feuilles
Qu'on foule
Un train
Qui roule
La vie
S'écoule. Automne malade
- Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d'esclave aux murènes
La romance du mal-aimé
Et des chansons pour les sirènes. La Chanson du Mal-Aimé
- Mon Automne éternelle ô ma saison mentale
Les mains des amantes d'antan jonchent ton sol
Une épouse me suit c'est mon ombre fatale
Les colombes ce soir prennent leur dernier vol. Signe
- Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir. La Chanson du Mal-Aimé
- Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant. Le Voyageur
- Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine. Le Pont Mirabeau
- Passons passons puisque tout passe
Je me retournerai souvent
Les souvenirs sont cors de chasse
Dont meurt le bruit parmi le vent. Cors de Chasse
- Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore. Cortège
- Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures. À la Santé
- Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure. Le pont Mirabeau
- Voie lactée ô sœur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses [...] La Chanson du Mal-Aimé
Calligrammes
- Ah! Dieu que la guerre est jolie
Avec ses chants ses longs loisirs. L'Adieu du Cavalier
- Il y a un poème à faire sur l'oiseau qui n'a qu'une aile. Les Fenêtres
- Je chante la joie d'errer et le plaisir d'en mourir. Le Musicien de Saint-Merry
- L'Honneur tient souvent à l'heure que marque la pendule. Lundi rue Christine
- Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait. La Jolie Rousse
- Où sont-ils ces beaux militaires
Soldats passés Où sont les guerres
Où sont les guerres d'autrefois. C'est Lou qu'on la nommait
- Une belle Minerve est l'enfant de ma tête
Une étoile de sang me couronne à jamais [...] Tristesse d'une étoile
Géométrie selon Apollinaire
- On a vivement reproché aux artistes-peintres nouveaux des préoccupations géométriques. Cependant les figures géométriques sont l'essentiel du dessin. La géométrie, science qui a pour objet l'étendue, sa mesure et ses rapports, a été de tout temps la règle même de la peinture.
- Jusqu'à présent, les trois dimensions de la géométrie euclidienne suffisaient aux inquiétudes que le sentiment de l'infini met dans l'âme des grands artistes.
Les nouveaux peintres, pas plus que les anciens, ne se sont proposé d'être des géomètres. Mais on peut dire que la géométrie est aux arts plastiques ce que la grammaire est à l'art de l'écrivain, or, aujourd'hui les savants ne s'en tiennent plus aux trois dimensions de la géométrie euclidienne. Les peintres ont été amenés tout neturellement et, pour ainsi dire, par intuition, à se préoccuper de nouvelles mesures possibles de l'étendue que dans le langage des ateliers modernes on désignait tout ensemble et brièvement par le terme de quatrième dimension.
Telle qu'elle s'offre à l'esprit, du point de vue plastique, la quatrième dimension serait engendrée par les trois mesures connues : elle figure l'immensité de l'espace s'éternisant dans toutes les directions à un moment déterminé. Elle est l'espace même, la dimension de l'infini ; c'est elle qui doue de plasticité les objets. Elle leur donne les proportions qu'ils méritent dans l'œuvre, tandis que, dans l'art grec par exemple, un rythme en quelques sorte mécanique détruit sans cesse les proportions.
L'art grec avait de la beauté une conception purement humaine. Il prenait l'homme comme mesure de la perfection. L'art des peintres nouveaux prend l'univers infini comme idéal et c'est à cet idéal que l'on doit une nouvelle mesure de la perfection qui permet à l'artiste-peintre de donner à l'objet des proportions conformes au degré de plasticité où il souhaite l'amener [...].
Ajoutons que cette imagination : la quatrième dimension, n'a été que la manifestation des aspirations, des inquiétudes d'un grand nombre de jeunes artistes regardant les sculptures égyptiennes, nègres et océaniennes, méditant les ouvrages de science, attendant un art sublime. , Sur la peinture
Les mamelles de Tirésias
- Il est grand temps de rallumer les étoiles. Prologue
L'Hérésiarque et Cie
- [...] L'hérésiarque était pareil à tous les hommes car tous sont à la fois pécheurs et saints quand ils ne sont pas criminels et martyrs.
Les peintres cubistes
- On ne peut pas transporter partout avec soi le cadavre de son père.
Vitam impendere amori
- Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Des regrets et de la raison.
Attribuées
- L'anémone et l'ancolie
Ont poussé dans le jardin
Où dort la mélancolie
Entre l'amour et le dédain.
- Nous lirons le charmant poème
Des grâces de ton corps joli.
- Un homme comme Picasso étudie un objet comme un chirurgien dissecte un cadavre.
- Un hombre como Picasso estudia un objeto como un cirujano disecciona un cadáver.