Citations - Georges Bataille
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Georges Bataille (1897 - 1962), écrivain français.
Œuvres
L'abbé C.
- La vraie poésie est en dehors des lois.
L’alleluiah
- La volupté excessive agrandit le coeur, le dévaste et l'oblige à la dureté.
- Le désir demeure en nous comme un défi au monde même qui lui dérobe infiniment son objet.
L'anus solaire
- Les animaux et les hommes font tourner la terre en coïtant.
L'au-delà du sérieux
- L'espoir est le désir mais ouvert à la peur.
L'érotisme
- Ce qui, le plus violemment, nous révolte, est en nous.
- De l'érotisme, il est possible de dire qu'il est l'approbation de la vie jusque dans la mort.
L'expérience intérieure
- Je cherche une fêlure,
une fêlure
pour être brisé.
- Je désignerai par le mot mystère ce que d'ordinaire on appelle Dieu.
- L'angoisse, évidemment, ne s'apprend pas.
- L'angoisse suppose le désir de communiquer.
- Le génie abaisse davantage qu'il n'élève ; l'idée du génie empêche d'être simple, engage à montrer l'essentiel, à dissimuler ce qui décevrait : il n'est pas de génie concevable sans art.
L'orestie
- L'éclat de la poésie se révèle hors des moments qu'elle atteint dans un désordre de mort.
La conjuration sacrée
- Un monde qui ne peut pas être aimé à en mourir - de la même façon qu'un homme aime une femme - représente seulement l'intérêt et l'obligation au travail.
La littérature et le mal
- De même que l'horreur est la mesure de l'amour, la soif du mal est la mesure du bien.
- La littérature, je l'ai, lentement, voulu montrer, c'est l'enfance enfin retrouvée.
- La littérature est l'essentiel, ou n'est rien.
- Une conscience sans scandale est une conscience aliénée.
La part maudite
- L'acte sexuel est dans le temps ce que le tigre est dans l'espace.
Le bleu du ciel
- Une femme qu'on aime guère est plus supportable si l'on fait l'amour avec elle.
Le coupable
- L'orgueil est la même chose que l'humilité : c'est toujours le mensonge.
Les larmes d’Eros
- L'humour seul répond toutes les fois qu'est posée la question dernière sur la vie humaine.
Ma mère
- Le rire est le saut du possible dans l'impossible.
Madame Edwarda
- L'enfer est l'idée faible que Dieu nous donne volontairement de lui-même !
- Nous ne pouvons ajouter au langage impunément le mot qui dépasse les mots, le mot Dieu ; dès l'instant où nous le faisons, ce mot se dépassant lui-même détruit vertigineusement ses limites.
Somme athéologique
- Ce qui m'oblige d'écrire, j'imagine, est la crainte de devenir fou.
- Chaque livre est aussi la somme des malentendus dont il est l'occasion.
- Dieu est pire ou plus loin que le mal. C'est l'innocence du mal.
- J'enseigne l'art de tourner l'angoisse en délice.
- Je marche à l'aide des pieds, je philosophe à l'aide des sots. Même à l'aide des philosophes.
- Les êtres sont inachevés l'un par rapport à l'autre, l'animal par rapport à l'homme, ce dernier par rapport à Dieu, qui n'est inachevé que pour être imaginaire.
- Qui ne « meurt » pas de n'être qu'un homme ne sera jamais qu'un homme.
Sur Nietzsche
- L'apparente immobilité d'un livre nous leurre : chaque livre est aussi la somme des malentendus dont il est l'occasion.
Média
Le procès de Gilles de Rais
- L'aveu est la tentation du coupable.
Nouvelle revue française
- De deux choses l'une : ou la parole vient à bout de l'érotisme, ou l'érotisme viendra à bout de la parole.
- L'être aimé dans ce monde dissous est devenu la seule puissance qui ait gardé la vertu de rendre à la chaleur de la vie. 1er Juillet 1938
Attribuées
- Aimer sans doute est le possible le plus lointain.
- Ce qui est en jeu, dans l'érotisme, c'est toujours une dissolution des formes constituées.
- En un sens le cadavre est la plus parfaite illustration de l'esprit.
- Il y a une communication plus intense dans l'échange immédiat à base de générosité que dans la jouissance immédiate.
- L'amour a cette exigence : ou son objet t'échappe ou tu lui échappes. S'il ne te fuyait pas, tu fuirais l'amour.
- Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte.
- N'importe quelle plaisanterie possède une vertu que les représentations habituelles ne possèdent pas : elle brise le cercle des notions consciencieuses.
- Nous n'aurions plus rien d'humain si le langage en nous était en entier servile.