Citations - Flavius Claudius Julianus

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Flavius Claudius Julianus, Julien le Philosophe, Julien l'Apostat ( 331-363 )


Sommaire

Oeuvres

CONTRE LES GALILEENS, une imprécation contre le Christianisme

  • Choisissez, d'entre vous tous, des enfants et initiez-les à l'étude des écritures. Si arrivés à l'âge d'hommes faits, ils se révèlent meilleurs que des esclaves, considérez que je ne fais que radoter et broyer du noir !
  • La gnose qui distingue le bien et le mal est l'oeuvre propre à la sagesse. Voilà ce qui est évident, je crois, même pour les insensés ! Par conséquent, le serpent est plutôt un bienfaiteur, et non un fléau pour le genre humain.
  • N'aurait-on pas raison de haïr ceux qui, parmi vous, plus intelligents, ou de prendre en pitié ceux qui, moins sensés, vous suivent pour en arriver à un tel degré de perdition qu'ils délaissent les dieux éternels et passent au cadavre des Juifs ?
  • Pourquoi goûtez-vous encore aux enseignements des Grecs, si vraiment la lecture de vos écritures vous suffit ? Vous auriez pourtant plus d'avantage à éloigner les hommes de ces enseignements qu'à les empêcher de manger des sacrifices. Car celui qui s'approche des sacrifices et en mange n'en éprouve aucun mal, comme le dit Paul, mais c'est plutôt la conscience du frère qui le voit qui pourrait en être scandalisée, d'après ce que vous dites, Ô grands sages ! Mais nos enseignements ont éloigné de l'athéisme tout ce que la nature a produit de noble parmi vous. Oui, quiconque avait ne fût-ce qu'une petite fraction d'un bon naturel, s'est éloigné très vite de votre athéisme. Voilà donc pourquoi vous auriez avantage à éloigner les hommes de l'enseignement, et non des sacrifices !
  • Vous savez que vos écrits ne feraient de personne un homme noble, je dirais même : un honnête homme. Vous savez que nos écrits, par contre, rendraient tout homme meilleur qu'auparavant, même s'il n'a pas du tout les dispositions naturelles. Mais si, en plus, il a un bon naturel et qu'il a part à une éducation basée sur nos écrits, il devient tout simplement un don que les dieux font aux hommes, qu'il ait allumé la lumière du savoir, inventé une sorte de civilisation, renversé une foule d'ennemis, ou voyagé beaucoup sur terre et beaucoup sur mer pour ainsi se montrer de la trempe des héros.
  • Vous vous empressez d'imiter les accès de colère des Juifs et leur amertume, en renversant les sanctuaires et les autels, et vous avez massacré non seulement ceux d'entre nous qui demeuraient fidèles aux traditions ancestrales, mais aussi ceux qui étaient autant dans l'erreur que vous, je veux dire les hérétiques qui ne pleuraient pas le cadavre de la même manière que vous.

Le Misopogon

  • Quant au flot s'insultes que vous avez déversé contre ma personne dans vos couplets satiriques, tant en privé qu'en public, je vous autorise, en venant - comme je l'ai fait - de m'accuser moi-même, d'user encore dans ce domaine d'une plus grande franchise. Non, jamais je ne vous ferai pour cela le moindre mal : ni exécution, ni flagellation, ni fers, ni prison, ni punition. À quoi bon ! Puisque cette démonstration que, mes amis et moi, nous venons de donner d'une vie vertueuse, est pour vous dénuée de tout intérêt et parfaitement inopportune (…) j'ai décidé de quitter cette ville et de m'éloigner. Non que je sois convaincu, assurément, de plaire en tous points à ceux chez qui je me rends, mais parce que j'estime préférable, dans le cas où je n'obtiendrais pas chez eux la réputation d'homme de bien, de faire bénéficier chacun à tour de rôle de mon fâcheux caractère.

Attribuées

  • Ce qui prévaut chez les hommes, Ô dieux, c'est de rougir de honte devant ce qui est noble, je veux dire le courage et la piété de l'âme, et de se vanter en quelque sorte de ce qu'il y a de plus corrompu, je veux dire le sacrilège et la mollesse de l'esprit et du corps.
  • Je croyais que les chefs des Galiléens seraient plus reconnaissants à mon égard qu'à l'égard de celui qui a exercé le pouvoir avant moi. Car sous son règne à lui, la majorité d'entre eux a connu l'exil, la persécution et la prison. En outre, un grand nombre de ceux qu'on appelle hérétiques a été massacré, par exemple à Samosates, à Cyzique, en Paphlagonie, en Bithynie et en Galatie. Chez beaucoup d'autres peuples, on a pillé et dévasté de fond en comble les villages. Mais sous mon règne, c'est tout le contraire ! Car les exilés ont été acquittés, et les prisonniers, grâce à une loi que nous avons proclamée, ont pu recouvrer tous leurs biens.
  • Il faut plutôt plaindre que haïr ceux qui se portent mal dans un domaine de la plus haute importance. Car le plus important des biens, en vérité, c'est la piété ; par contre, parmi les maux, c'est l'impiété.
  • Ne voyons-nous pas que ce qui fait le plus prospérer l'athéisme, ce sont la philanthropie à l'égard des étrangers, le soin qu'on apporte aux tombeaux des défunts, et la feinte respectabilité dans la manière de vivre ?
  • Que ceux qui servent les dieux ne détruisent ni ne pillent les maisons de ceux qui errent plutôt par ignorance que consciemment. Car c'est par des paroles raisonnables qu'il faut persuader et instruire les hommes, non par des coups, des outrages ou de la violence physique.
  • Que personne ne me vienne diviser la philosophie en plusieurs parties, ou la découper en plusieurs morceaux, ou plutôt en créer plusieurs à partir d'une seule ! La vérité est une, et semblablement la philosophie est une, il n'y a pas lieu de s'étonner, cependant, si nous suivons tous d'autres chemins pour l'atteindre. Imaginons un étranger ou, par Zeus, un citoyen de jadis désirant retourner à Athènes. Il pouvait y aller en bateau ou à pied. S'il voyageait par terre, il pouvait se servir, à mon avis, des larges voies publiques, des sentiers ou des raccourcis. En naviguant, il pouvait longer les côtes, ou encore faire comme le vieillard de Pylos et traverser la haute mer. Qu'on ne vienne pas m'objecter que certains de ces voyageurs se sont égarés et qu'arrivés quelque part ailleurs, appâtés par Circé ou par les Lotophages, c'est-à-dire par le plaisir, par l'opinion ou par autre chose, ils ont négligé de poursuivre leur route et d'atteindre leur but. Qu'on examine plutôt les protagonistes de chaque secte, et on découvrira que tout s'accorde.
  • Tu as vaincu, Galiléen ! ( après avoir reçu un coup de lance mortel dans le dos lors d'une guerre contre les Perses )

A propos

  • S’il eût vécu seulement dix ans de plus, il y a grande apparence qu’il eût donné une toute autre forme à l’Europe que celle qu’elle a aujourd’hui. - Voltaire, Dictionnaire philosophique