Citations - Emmanuel Kant
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XVIIIe siècle
- Emmanuel Kant est un philosophe allemand.
- Sa biographie
- Ses textes dans le domaine public
- Sa biographie
Emmanuel Kant (1724 - 1804)
Œuvres
Conjectures sur les débuts de l’histoire humaine
- Il faut l’avouer : les plus grands maux qui accablent les peuples civilisés nous sont amenés par la guerre, et à vrai dire non pas tant celle qui réellement à lieu ou a eu lieu, que part les préparatifs incessants et même régulièrement accrus en vue d’une guerre à venir. « […] » Donc au degrés de culture auquel est parvenu le genre humain, la guerre est un moyen indispensable pour la perfectionner encore ; et ce n’est qu’après l’achèvement (Dieu sait quand) de cette culture qu’une paix universelle nous serait salutaire et deviendrait de ce fait possible.
- L’histoire de la nature commence donc par le Bien, car elle est l’œuvre de Dieu ; l’histoire de la liberté commence par le Mal car elle est l’œuvre de l’homme.
Critique de la raison pratique
- Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse être érigée en loi universelle.
- Ces postulats sont ceux de l’immortalité, de la liberté considérée positivement (comme causalité d’un être, en tant qu’il appartient au monde intelligible) et de l’existence de Dieu. Le premier découle de la condition pratiquement nécessaire d’une durée appropriée à l’accomplissement complet de la loi morale ; le second, de la supposition nécessaire de l’indépendance à l’égard du monde des sens et de la faculté de déterminer sa propre volonté, d’après la loi d’un monde intelligible, c'est-à-dire la liberté ; le troisième, de la condition nécessaire de l’existence du souverain bien dans un tel monde intelligible, par la supposition du bien suprême indépendant, c'est-à-dire de l’existence de Dieu.
- Deux choses remplissent le cœur d’une admiration et d’une vénération toujours nouvelles et toujours croissantes, à mesure que la réflexion s’y attache et s’y applique : le ciel étoilé au-dessus de moi et la loi morale en moi.
- La morale n’est donc pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre digne du bonheur. C’est seulement lorsque la religion s’y ajoute, qu’entre en nous l’espérance de participer un jour au bonheur dans la mesure où nous avons essayé de n’en être pas indignes.
- Mais cette distinction du principe de bonheur et du principe de moralité n’est pas pour cela une opposition, et la raison pure pratique ne veut pas qu’on renonce à toute prétention au bonheur, mais seulement, qu’il s’agit de devoir, on ne le prenne pas du tout en considération. Ce peut même à certains égards, être un devoir de prendre soin de son bonheur : d’une part, parce que le bonheur (auquel se rapportent l’habileté, la santé, la richesse), fournit des moyens de remplir son devoir, d’autre part parce que la privation du bonheur (par exemple la pauvreté), amène avec elle des tentations de violer son devoir. Seulement travailler à son bonheur ne peut jamais être immédiatement un devoir et encore moins un principe de tout devoir.
- Mais la liberté d’une cause efficiente, surtout dans le monde sensible, ne peut, quant à sa possibilité, être en aucune façon perçue ; heureux encore si nous pouvons être suffisamment assuré qu’il n’y a pas de preuve de son impossibilité et si nous sommes forcé par la loi morale qui la postule, et par là même aussi autorisé à l’admettre !
Critique de la raison pure
- C’est ainsi que chez tous les hommes, dès qu’en eux la raison s’est élevée jusqu’à la spéculation, il y a eu réellement dans tous les temps une métaphysique, et c‘est pourquoi aussi il y en aura toujours une.
- Des concepts sans intuition sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles.
- Je dus donc abolir le savoir afin d’obtenir une place pour la croyance.
- La colombe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l’air dont elle sent la résistance, pourrait s’imaginer qu’elle réussirait bien mieux encore dans le vide. C’est justement ainsi que Platon quitta le monde sensible parce que ce monde oppose à l’entendement trop d’obstacles divers, et se risqua au-delà de ce monde, sur les ailes des idées, dans le vide de l’entendement pur.
- La Critique de la raison finit donc nécessairement par conduire à la science ; l’usage dogmatique de la raison sans critique ne mène, au contraire, qu’à des assertions sans fondement, auxquelles on en peut opposer de tout aussi vraisemblables , et par suite, au scepticisme.
- La Critique n’est pas opposée à un procédé dogmatique de la raison dans sa connaissance pure en tant que science (car la science doit toujours être dogmatique, c'est-à-dire strictement démonstrative, en s’appuyant sur des sûrs principes a priori), mais elle est opposée au dogmatisme, c'est-à-dire à la prétention d’aller de l’avant avec une connaissance pure (la connaissance philosophique) tirée des concepts d’après des principes tels que ceux dont la raison fait usage depuis longtemps sans se demander comment ni de quel droit elle y est arrivé. Le dogmatisme est donc la marche dogmatique qui suit la raison pure sans à voir fait une critique préalable de son pouvoir propre. [...] ... la Critique est plutôt la préparation nécessaire au développement d’une métaphysique bien établie en tant que science qui doit être nécessairement traitée d’une manière dogmatique et strictement systématique, donc scolastique (et non populaire) ; c’est là une exigence inévitable en métaphysique, puisque cette science s’engage à accomplir son œuvre tout à fait a priori et, par suite, à l’entière satisfaction de la raison spéculative.
- La raison doit se présenter à la nature, tenant d'une main ses principes, qui seuls peuvent donner à des phénomànes concordants l'autorité de lois, et de l'autre l'expérimentation, telle qu'elle l'imagine d'après ces mêmes principes.
- Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous même.
D’un prétendu droit de mentir par humanité
- C’est ainsi que si, en mentant, tu as empêché d’agir un homme qui cherchait à commettre un meurtre, tu es juridiquement responsable de toutes les conséquences qui pourraient en résulter. Mais si tu t’en est tenu strictement à la vérité, la justice publique ne peut rien retenir contre toi, quelles que soient les conséquences imprévues qui peuvent en découler.
- Car le mensonge nuit toujours à autrui : même s’il ne nuit pas à un autre homme, il nuit à l’humanité en général et il rend vaine la source du droit.
- ... L’exception à la règle est une contradiction en soi.
- La véracité est un devoir, on doit le considérer comme le fondement de tous les devoirs qui doivent se fonder sur un contrat, et sa loi chancelle et devient inutile si on lui concède la moindre exception.
De l'usage des principes téléologiques en philosophie
- J'ai montré ailleurs que la raison, en Métaphysique, ne peut réaliser comme elle le désirerait tous ses desseins en suivant la voie théorique de la nature (en ce qui concerne la connaissance de Dieu), et que par conséquent il ne lui reste plus que la voie téléologique ; entendons néanmoins par là que ce ne sont pas les fins de la nature, fondées uniquement sur des preuves tirées de l'expérience, mais une fin déterminée a priori par la raison pure pratique (dans l'Idée du Bien suprême), qui doit suppléer au défaut et aux insuffisances de la théorie.
Essai sur les maladies de la tête
- [...] Ce qu'on fait contre la grâce de la nature, on le fait toujours très mal.
- Celui qui s'ennuie en écoutant une belle musique laisse à penser que les beautés du style et les enchantements de l'amour n'auront sur lui que peu de puissance.
- En matière de qualités morales, la vertu seule est sublime.
- L'homme obtus manque d'esprit, le sot d'entendement.
- L'insensible est protégé contre la déraison par sa bêtise.
- La passion amoureuse ou un haut degré d'ambition ont, de tout temps, changé des gens raisonnables en fous qui déraisonnent.
- La politesse est la beauté de la vertu.
- Le fanatisme [religieux] est, pour ainsi dire, une témérité de la piété.
- Le sublime touche, le beau charme.
- [...] Rien de grand n'a été accompli sans lui [l'enthousiasme] dans le monde.
- Rien ne peut être plus opposé à tous les arts et sciences que le goût de l'exploit, parce qu'il gauchit la nature, qui est le modèle premier de tout le beau et de tout le sublime.
Fondements de la métaphysique des mœurs
- Ce qui fait que la bonne volonté est telle, ce ne sont pas ses œuvres ou ses succès, ce n’est pas son aptitude à atteindre tel ou tel but proposé, c’est seulement le vouloir ; c'est-à-dire que c’est en soi qu’elle est bonne ; et, considérée en elle-même, elle doit sans comparaison être estimée bien supérieure à tout ce qui paraît être accompli par elle uniquement en faveur de quelque inclination et même, si l’on veut, de la somme de toutes les inclinations.
- Croyance : milieu entre l'opinion et le savoir.
- De tout ce qu'il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est la bonne volonté.
- La conscience morale n'est pas quelque chose que l'on soit susceptible d'acquérir, et il n'y a pas de devoir ordonnant de se procurer cette conscience; mais tout homme, en tant qu'être moral, possède en lui, originairement, une telle conscience.
- La raison pure est pratique par elle seule et donne à l'homme une loi universelle que nous nommons la loi morale."
Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique
- Ainsi dans la forêt, les arbres, du fait même que chacun essaie de ravir à l’autre l’air et le soleil, s’efforcent à l’envi de se dépasser les uns les autres, et par suite, ils poussent beaux et droits. Mais au contraire, ceux qui lancent en liberté leurs branches à leur gré, à l’écart d’autres arbres, poussent rabougris, tordus et courbés.
- Ce qui donne l’espoir qu’après maintes révolutions et maints changements, finalement, ce qui est le dessein suprême de la nature, un Etat cosmopolitique universel arrivera un jour à s’établir : foyer où se développeront toutes les dispositions primitives de l’espèce humaine.
- J’entends ici par antagoniste l’insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d’une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société.
- L’homme est un animal qui, du moment où il vit parmi d’autres individus de son espèce, a besoin d’un maître. […] Il faut donc un maître qui batte en brèche sa volonté particulière et le force à obéir à une volonté universellement valable, grâce à laquelle chacun puisse être libre. […] Or ce maître, à son tour, est tout comme lui un animal qui a besoin d’un maître. […] Or le chef suprême doit être juste pour lui-même, et cependant être un homme. Cette tâche est par conséquent la plus difficile à remplir de toutes ; à vrai dire sa solution parfaite est impossible ; le bois dont l’homme est fait est si noueux qu’on ne peut y tailler des poutres bien droites. La nature nous oblige à ne pas chercher autre chose qu’à nous approcher de cette idée.
- L’homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce : elle veut la discorde.
- La nature a voulu que l'homme produisît entièrement à partir de lui-même tout ce qui va au-delà de l'agencement mécanique de son existence animale, et qu'il ne participât à aucune autre félicité ou perfection que celle qu'il s'est créée lui-même, libre de l'instinct, par sa propre raison.
- Une tentative philosophique pour traiter l’histoire universelle en fonction du plan de la nature, qui vise à une unification politique totale dans l’espèce humaine, doit être envisagée comme possible et même comme avantageuse pour ce dessein de la nature.
La Critique du jugement
- Bien qu’un incommensurable abîme se trouve établi entre le domaine du concept de la nature, le sensible, et le domaine du concept de la liberté, le supra-sensible, de telle sorte que du premier au second (donc au moyen de l’usage théorique de la raison) aucun passage n’est possible, tout comme s’il s’agissait de mondes différents, le premier ne devant avoir aucune influence sur celui-là, je veux dire le concept de liberté doit rendre réel dans le monde sensible la fin imposée par ses lois ; et la nature doit en conséquence pouvoir être pensée de telle manière que la légalité de sa forme s’accorde tout au moins avec la possibilité des fins qui doivent être réalisées en elle d’après les lois de la liberté.
- Le beau est le symbole du bien moral.
- - Le goût est la faculté de juger d'un objet ou d'une représentation par une satisfaction dégagée de tout intérêt...
- Le beau est ce qui est représenté, sans concept, comme l'objet d'une satisfaction universelle...
- Lorsque je donne une chose pour belle, j'exige des autres le même sentiment; je ne juge pas seulement pour moi, mais pour tout le monde, je parle de la beauté comme si c'était une qualité des choses, je dis que la chose est belle...
- La beauté est la forme de la finalité d'un objet, en tant qu'elle est perçue sans représentation d'une fin.
- Pour ce qui est de l'agréable, chacun se résigne à ce que son jugement, fondé sur un sentiment individuel, par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne. L'un trouve la couleur violette douce et aimable, un autre la trouve morne et terne. L'un préfère le son des instruments à vent, l'autre celui des intruments à cordes. Discuter à ce propos pour accuser d'erreur le jugement d'autrui, qui diffère du nôtre, comme s'il s'opposait à lui logiquement, ce serait folie. Au point de vue de l'agréable, il faut admettre le principe, à chacun son goût(il s'agit du goût des sens).
- Il en va tout autrement du beau. Car il serait tout au contraire ridicule qu'un homme qui se piquât de quelque goût, pensât justifier ses prétentions en disant: cet objet (l'édifice que nous voyons, le vêtement qu'un tel porte, le concert que nous entendons, le poème que l'on soumet à notre jugement) est beau pour moi. Car il ne suffit pas qu'une chose lui plaise pour qu'il ait le droit de l'appeler belle; beaucoupe ne chose peuvent avoir pour lui du charme et de l'agrément, personne ne s'en soucie, mais quand il donne une chose pour belle, il prétend trouver la même satisfacion en autrui. Il ne juge pas seulement pour lui mais pour tous, et parle alors de la beauté comme si elle était une propriété des objets. Il dit donc, la chose est belle, et s'il compte sur l'accord des autres avec son jugement de satisfaction, ce n'est pas qu'il ait constaté à diverses reprises cet accord, mais c'est qu'il l'exige: il les blâme s'ils jugent autrement, il leur dénie le goût tout en demandant qu'ils en aient, et ainsi on ne peut pas dire: à chacun son goût. Cela reviendrait à dire, il n'y a pas de goût, c'est-à-dire pas de jugement esthétique qui puisse légitimement prétendre à l'assentiment universel.
Opus postumum
- Dieu n'est pas une substance extérieure mais une relation morale en nous.
- On ne peut démontrer l'existence de Dieu, mais on ne peut s'empêcher de procéder suivant le principe de cette idée et d'accepter les devoirs comme des commandements divins.
Prolégomènes à toute métaphysique future
- Commencer par soulever la question: « si décidément une chose telle que la métaphysique est seulement possible. »
- L’entendement, loin de tirer ses lois (a priori) de la nature, les lui prescrit au contraire...
- Les prolégomènes au contraire doivent être des exercices préparatoires; plutôt que d’exposer la science elle-même, ils doivent indiquer ce qu’il faut faire pour la constituer si possible.
- Les questions générales des prolégomènes: « Une métaphysique est-elle décidément possible? » - « Comment une connaissance par raison pure est-elle possible? » Û « Comment des connaissances synthétiques a priori sont-elles possibles? »
- Penser, c’est unifier des représentations en une conscience.
- Tous les principes synthétiques a priori ne sont rien de plus que les principes de l’expérience possible.
Réflexions sur l'éducation
- La notion de Dieu devrait remplir l'homme de respect et par conséquent il devrait en faire usage rarement et jamais à la légère.
- La religion, sans la conscience morale n'est qu'un culte superstitieux. On croit servir Dieu lorsque, par exemple, on le loue ou célèbre sa puissance, sa sagesse, sans penser à la manière d'obéir aux lois divines, sans même connaître et étudier cette sagesse et cette puissance. Pour certaines gens, les cantiques sont un opium pour la conscience et un oreiller sur lequel on peut tranquillement dormir.
- Nos écoles manquent presque totalement d'une chose qui serait très utile pour former les enfants à l'honnêteté, je veux dire un catéchisme du droit. Il devrait comprendre des cas, qui seraient populaires et se présenteraient dans la vie quotidienne et qui soulèveraient naturellement la question : cela est-il juste ou non ?
Réflexions
III : Le contrat social
- Si quelqu’un prive un autre citoyen de ce à quoi il devait avoir part d’après le pacte civil (pacto civile), il se prive aussi lui-même de l’avantage qu’il tire du pacte (pacto).
VIII : Politique et société
- Ce n’est pas le principe de bonheur universel, mais celui de la liberté selon des lois universelles qui constitue le principe de l’institution étatique ainsi que son idée.
Sur l’emploi des principes téléologiques dans la philosophie
- J’ai montré ailleurs que la raison, en Métaphysique, ne peut réaliser comme elle le désirerait tous ses desseins en suivant la voie théorique de la nature (en ce qui concerne la connaissance de Dieu), et que par conséquent il ne lui reste plus que la voie téléologique ; entendons néanmoins par là que ce ne sont pas les fins de la nature, fondées uniquement sur des preuves tirées de l’expérience, mais une fin déterminée a priori par la raison pure pratique (dans l’Idée du Bien suprême), qui doit suppléer au défaut et aux insuffisance de la théorie
Traité de pédagogie
- Un principe de pédagogie que devraient surtout avoir devant les yeux les hommes qui font des plans d'éducation, c'est qu'on ne doit pas élever les enfants d'après l'état présent de l'espèce humaine, mais d'après un état meilleur, possible dans l'avenir, c'est-à-dire d'après l'idée de l'humanité et de son entière destination.
Attribuées
- Des concepts sans matière sont vides.
- Fais en sorte que la maxime de ton intention puisse prévaloir comme prince d'une législation universelle.
- La Bible mise à la portée de tous est le plus grand bienfait qu'ait pu connaître la race humaine. Toute atteinte contre elle est un crime contre l'humanité.
- La guerre crée plus de méchants qu'elle n'en supprime.
- La raison pure est pratique par elle seule et donne à l'homme une loi universelle que nous nommons la loi normale.
- La recherche du bonheur ne peut pas être le fondement de la morale car elle est sans commune mesure avec la raison. Le bonheur est un simple idéal de l'imagination, une réalité empirique, non un impératif catégorique.
- La Science ne peut prouver que Dieu n'existe pas, car il y a quelque chose qui lui échappe par nature.
- Le beau est ce qui plaît universellement, bien qu'on ne puisse le justifier intellectuellement.
- Le droit est l'ensemble des conditions qui permettent à la liberté de chacun de s'accorder à la liberté de tous.
- En réponse à la question Qu'est-ce que les Lumières ?
Les Lumières, c'est la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable. L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre [...] Sapere Aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières.
- Moi, je n'y crois pas [en Dieu], les élites ne doivent pas croire en Dieu, mais les pauvres doivent y croire parce que c'est un facteur de paix sociale.
- On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.
- Pour palier à sa crainte de l'absolu, l'homme a inventé des dieux, des entités supérieures, creusets de leur crainte, substitut à un infini impréhensible.
- Si le bonheur est relatif, cela ne signifie pas qu'il est mesurable.
- Une proposition incorrecte est forcément fausse, mais une proposition correcte n'est pas forcément vraie.
- Une simple ligne dans la Bible m'a consolé plus que tous les autres livres que j'ai lus.
- Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont une seule et même chose.