Citations - Daniel Pennac

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Daniel Pennac , Auteur français, né au Maroc en 1944.


Sommaire

Saga Malaussène

Au bonheur des ogres

  • Dans le regard du môme, je lis clairement que le massacre des bébés phoques, c’est moi.
  • Si on ne risquait pas de mourir d’autre chose, ce serait à mourir de rire.
  • Puisque la foule est dehors, j’espère qu’elle me laissera le métro. Elle est aussi dans le métro.
  • C’est comme tout. Beaucoup trop payé pour ce que je fais, mais pas assez pour ce que je m’emmerde. (Elevons le débat que diable !)
  • L’intérêt de se trouver sur le lieu même d’une explosion, c’est que personne ne vous y piétine. Tout le monde fuit l’épicentre.
  • Je ne suis pas émotif, je suis un petit oiseau tout nu, posé sur une ligne à haute tension, et qui rentre sa queue entre ses pattes pour ne pas toucher le fil d’en face.
  • Si je gare ma jambe, on me bouffe le bras, si je rentre la tête je meurs étouffé.
  • Savoir qui d’eux ou de moi avait raison est une question qui dépasse tous ceux qui lui donnent une réponse.
  • - Tu veux bien être mon porte-avions ? Je viendrais me poser de temps en temps, refaire mon plein de sens.

Pose-toi, ma belle, et envole-toi aussi souvent que tu le veux, moi, désormais, je navigue dans tes eaux.

  • Il lève sur moi un œil jambonneux dans lequel je peux lire que la sagesse suprême du chien consiste en ne jamais se laver.
  • Yahvé, Jésus, Bouddha, Allah, Lénine, Machin et les autres… qu’est ce que je vous ai fait ?
  • Les horaires de la vie devraient prévoir un moment, un moment précis de la journée, où l’on pourrait s’apitoyer sur son sort. Un moment spécifique. Un moment qui ne soit occupé ni par le boulot, ni par la bouffe, ni par la digestion, un moment parfaitement libre, une plage déserte où l’on pourrait mesurer pénard l’étendue du désastre.
  • Le premier devoir d’un monument aux morts, c’est d’être vivant.

La fée carabine

  • Il était frontalement National.
  • Si Dieu existe, j’espère qu’Il a une excuse valable.
  • Le genre d’apprenti cadavre à être retrouvé en compote avariée dans son plumard, six mois plus tard, par des voisins à l’odorat subtil.
  • Proverbe taoïste, gamin : Si demain, après ta victoire de cette nuit, te contemplant nu dans ton miroir tu te découvrais une seconde paire de testicules, que ton cœur ne se gonfle pas d’orgueil, ô mon fils, c’est tout simplement que tu es en train de te faire enculer.
  • Ça bat bizarrement, dans ma poitrine. Un battement que je ne connais pas. Ça bat solitaire. Ça résonne dans le grand vide. Ça bat comme un appel qui ne sera plus jamais entendu. On vient de me greffer un nouveau cœur. Un cœur de veuf.
  • M’adressant à Celui qui, s’Il existe, prouve que le fumier est bien, comme on s’en doutait, à l’origine du monde, et qui, s’Il n’existe pas, Innocence donc, est plus utile encore, Bouc comme moi, Bouc Emissaire, à l’origine de rien mais responsable de tout.
  • Etre libre, c’est d’abord être libéré du besoin de comprendre.
  • Si vous rencontrez un être humain dans la foule, suivez-le.

La petite marchande de prose

  • Un assassin est un créateur qui n'a pas trouvé son emploi.
  • Ne parlez jamais de maturité dans votre cas, mon garçon, même un panaris ne pourrait pas mûrir sur vous...
  • L'Amour avec un grand A : Méfiance avec un grand M.
  • Etre père, c’est devenir manchot.
  • Ca ne fera pas son bonheur, mais ça lui évitera de penser que l’argent fait le bonheur des autres.
  • Si on fait la somme des choses, j’estime qu’on a eu notre compte d’emmerdements majeurs ces derniers temps.
  • Ainsi va la vie. En s'arrêtant.
  • Où vas-tu tracer les frontières de l’innocence sur le vaste continent de la culpabilité ?
  • Les exécutions ont toujours lieu à l’aube, histoire de nous faucher une vie plus un jour.
  • Il y a pire que l’imprévu, il y a les certitudes.
  • Je ne décourage plus aucune vocation ; si on avait donné le prix de Rome à Hitler, il n’aurait jamais fait de politique.

Monsieur Malaussène

  • Il n’y a que les flics et les assureurs pour insister à ce point. Or les assureurs ont appris à ne plus nous fréquenter.
  • Mettre une vie en marche, c’est lancer la mort à ses trousses.
  • Seul le bush australien est assez profond pour fuir une femme qui veut un enfant de toi. Et encore...
  • Il aurait bien voulu parler, mais une bonne grosse terreur était assise sur son lexique.
  • Comme si je n’avais pas mesuré dès la première seconde les profondeurs du trou que tu creusais en remontant.
  • Au moment même où on les tresse, certaines cordes savent à quoi on les destine.
  • L’énumération des paramètres, c’est l’agonie de l’espérance. Rien ne peut jamais marcher si l’on songe à tout ce qu’il faut pour que ça marche.
  • Je vous trouve pessimiste.

Mettons que je sois un optimiste bien informé.

  • On ne surveille pas l’enfer du paradis.
  • L’avenir, c’est la trahison des promesses, le dernier des députés et le meilleur de vos amis vous le confirmeront.
  • En ce qui me concerne, je n’ai pas d’œuvre à te proposer, pas le plus petit projet, et s’il t’en venait un à l’esprit, préviens-moi vite que je saute en marche.
  • Ne sachez rien, ayez une réponse à tout. Dieu est né de cette préférence. Dieu et la Statistique. Dieu et la statistique sont des réponses qui se portent de mieux en mieux.
  • Tu es la merde la plus puante que la terre ait jamais chiée !
  • Une erreur judiciaire est toujours un chef-d’œuvre de cohérence.
  • Et que je me t’effaces pour te mieux m’avancer.

Aux fruits de la passion

  • Le suicide est souvent transitif en politique.
  • Il faut dynamiter la connerie de l’intérieur.
  • Si l’humanité m’est suspecte dans son ensemble, j’ai toujours fait crédit aux particuliers.

Autres

Des chrétiens et des maures

  • Une de ces déprimes domestiques qui vous font souhaiter une guerre mondiale, un bon cancer, un dérivatif, quoi, un rien de distraction.

Messieurs les enfants

  • J’étais là, debout, scié, entre extase et frayeur, devant une double rangée de filles vêtues selon le principe de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.
  • Il faut maudire les morts en attendant de les retrouver. Tous ces salopards tant aimés qui n’ont pas pris le temps de nous attendre…
  • Il a rétrogradé à un âge où «  parce que » est la réponse la moins satisfaisante à la question «  pourquoi ».
  • Le matin de mes 10 ans, j’ai fait mon petit calcul. La veille, j’avais 9 ans, ce matin-là 10 : je venais de passer de un à deux chiffres. Et tu sais ce que je me suis dit ? Que je n’avais pas la moindre chance de passer à trois chiffres ! Ca m’a sapé le moral pour le restant de mes jours.
  • Mourir, c’est enterrer tout le monde en une seule fois.

Comme un roman

  • Nous faisons en sorte qu’il ne s’ennuie jamais.

(Pauvre de lui…)

  • Et puis, à s’accuser tous azimuts, on se met à l’abri de bien des exigences. L’école leur aura au moins appris cela : le confort de la fatalité. Rien de tranquillisant comme un zéro perpétuel en math ou en orthographe : en excluant l’éventualité d’un progrès, il supprime les inconvénients de l’effort.
  • disons qu'il existe ce que j'appellerai une "littérature industrielle" qui se contente de reproduire à l'infini les mêmes types de récits, débite du stéréotype à la chaîne, fait commerce de bons sentiments et de sensations fortes, saute sur tous les prétextes offerts par l'actualité pour pondre une fiction de circonstance, se livre à des "études de marché" pour fourguer, selon la "conjecture", tel type de "produit" censé enflammer telle catégorie de lecteurs. - Voilà à coup sûr de mauvais romans. - Pourquoi? Parce qu'ils ne rélèvent pas de la création mais de la reproduction de "formes" préétablies, parce qu'ils sont une entreprise de simplification (c'est-à-dire de mensonge), quand le roman est art de vérité (c'est-à-dire de complexité), parce qu'à flatter nos automatismes ils endorment notre curiosité, enfin et surtout parce que l'auteur ne s'y trouve pas, ni la réalité qu'il prétend nous décrire. - Bref une littérature "prêt à jouir", faite au moule et qui aimerait nous ficeler dans le moule.

Kamo, l'agence Babel

  • Etre amoureux ? C’est avoir suffisamment de choses à dire à quelqu’un pour passer sa vie avec lui, même en se taisant.

L'évasion de Kamo

  • Quand tu auras fini avec le grenier, descends donc à la cave, j’y ai repéré des fissures, et quand tu auras retapé toute la maison, attaque-toi au monde, il a bien besoin d’être reconstruit, lui aussi !

Kamo et moi

  • Encore une rédaction que tu n’as pas finie à temps ?

Pas commencée.

  • Mon crâne est un iceberg, maintenant. Et le Titanic vient de lui rentrer dedans.

Kamo, l'idée du siècle

  • Un petit chagrin de grand c’est moins grave qu’un grand chagrin de petit.

L'oeil du loup

  • Les hommes ? Deux pattes et un fusil.