Citations - Boris Vian
Un article de Famous Quotes, la ressource libre de citations.
Boris Vian (1920 - 1959), écrivain français.
Sommaire |
Œuvres
- Un jour il y aura autre chose que le jour.
L'arrache cœur
- On ne reste pas parce qu'on aime certaines personnes ; on s'en va parce qu'on en déteste d'autres. Il n'y a que le moche qui vous fasse agir. Aurore c'est pour toi...
- Les laides, on ne saurait en parler ; c'est assez qu'il y en ait.
L'écume des jours
- Le plus clair de mon temps, dit Colin, je le passe à l'obscurcir.
- Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes c'est celui de chacun.
- Elle possédait des bras et des mollets ronds, une taille fine et un buste si bien dessiné qu'on eût dit une photographie.
L'herbe rouge
- Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent.
- Il vaut mieux être déçu que d'espérer dans le vague.
- Il y a deux façons de ne plus avoir envie de rien : avoir ce qu'on voulait ou être découragé parce qu'on ne l'a pas.
- Lutter n'est pas avancer.
- Mieux vaudrait apprendre à faire l'amour correctement que de s'abrutir sur un livre d'histoire.
- Où étaient les souvenirs purs? En presque tous se fondent les impressions d'autres époques qui s'y superposent et leur donnent une réalité différente. Il n'y a pas de souvenirs, c'est une autre vie revécue avec une autre personnalité qui résulte pour partie de ces souvenirs eux-mêmes. On n'inverse pas le sens du temps à moins de vivre les yeux fermés, les oreilles sourdes.
- Pour qu'il y ait passion, il faut que l'union soit brutale, que l'un des corps soit très avide de ce dont il est privé et que l'autre possède en très grande quantité.
- Quoi de plus seul qu'un héros?
- Si on ne s'aimait pas tant soi-même on serait toujours seuls.
- Tous les parents se valent.
- Une solution qui vous démolit vaut mieux que n'importe quelle incertitude.
Les bâtisseurs d'empire
- Être satisfait ou gâteux, c'est bien pareil. Quand on n'a plus envie de rien, autant être gâteux.
Les morts ont tous la même peau
Postface du livre
- Qu'on en dise du bien ou du mal, quand tout le monde en parle, c'est un succès.
- Quand on ne sait rien, on peut tout de même trouver des choses, avec de l'imagination.
On n'est pas là pour se faire engueuler (chanson)
- En protestant quand il est encore temps
On peut finir par obtenir des ménagements.
Textes et chansons
- Chez une femme, la beauté est signe de modestie.
- Je déteste les femmes qui croient pouvoir se permettre d'être laides parce qu'elles sont intelligentes.
- Militaire : variété d'homme amoindri par le procédé de « l'uniforme » qui est une préparation à l'uniformité totale du cercueil.
Vercoquin et le plancton
- Enfin, des disques, en hautes piles moirées à la surface de reflets symétriques et triangulaires, attendaient, pleins d'indifférence, le moment où, leur déchirant l'épiderme de sa caresse aiguë, l'aiguille du pick-up arracherait à leur âme spiralée la clameur emprisonnée tout au fond de son sillon noir.
- Ils ne pouvaient pas voir du lilas sans crier : "Oh ! du lilas." C'était inutile. Mais cela faisait voir aux filles qu'ils connaissaient la botanique.
- Une fille est disponible quand elle est jolie.
- Faites-lui boire des fonds de verres susceptibles de faire virer au rose saumon un Sénégalais adulte.
- Il zozotait tellement que l'on était obligé, en l'écoutant, de modifier son orthographe.
- Il est très gentil, il a beaucoup de galette, il est complètement idiot, c'est le mari rêvé.
- Il se mit à glousser comme une poule hermaphrodite qui aurait échangé trois os de seiche contre un couffin de dattes.
Média
Derrière La Zizique (1957 ?)
- Si votre éducation musicale a été négligée, nul besoin de choisir une voie aride pour la refaire : l'évolution rapide du jazz vous mènera insensiblement de la musique la plus fraîche et la plus naturelle des parades et des orchestres de marches aux recherches les plus raffinées des arrangeurs actuels ; et le monde de la mélodie, de l'harmonie et du rythme vous sera définitivement ouvert. Jazz pour tous
Jazz Hot
- Je ne sais pas ce qui est beau, mais je sais ce que j'aime et je trouve ça amplement suffisant.
- Ne sachant à quel sein me vouer, j'ai choisi le plus confortable, le gauche de Marilyn Monroe.
- Si tout le monde avait été contre l'évolution, on serait encore dans les cavernes à téter des grizzlys domestiques.
Attribuées
- À l'endroit où les fleuves se jettent dans la mer il se forme une barre difficile à franchir et de grands remous écumeux où dansent les épaves. Entre la nuit du dehors et la lumière de la lampe, les souvenirs refluaient de l'obscurité, se heurtaient à la clarté et, tantôt immergés, tantôt apparents, montraient leurs ventres blancs et leurs dos argentés.
- À quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par dessus?
- Avec des si, on scierait.
- C'est bien plus difficile de parler quand on n'est pas habillé. Essaie donc d'être sérieux sans pantalon !
- C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.
- C'est les jeunes qui se souviennent. Les vieux, ils oublient tout.
- Cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée.
- Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante.
- Du temps que les femmes ne votaient pas, on faisait la guerre pour elles. Maintenant qu'elles votent, on la fait pour le pétrole. Est-ce un progrès?
- Évolution inéluctable qui, parallèlement à ce grand courant partant du singe pour aboutir à l'homme, part de l'homme pour aboutir à l'imbécile.
- Il est beaucoup moins indécent de coucher ensemble que de se regarder dans les yeux.
- Il est évident que le poète écrit
Sous le coup de l'inspiration
Mais il y a des gens à qui les coups ne font rien.
- Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. Ou démontée s'il est urgent qu'on en répare la serrure.
- Il y a des boniches dans tous les milieux... c'est une mentalité, la boniche... ce n'est pas un état.
- J'aime moins l'argent que vous puisque j'en dépense plus.
- Je me demande si je ne suis pas en train de jouer avec les mots. Et si les mots étaient faits pour ça?
- Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai.
- Je passe le plus clair de mon temps à l'obscurcir car la lumière me gène.
- L'absurdité des batailles qui sont des batailles de mots mais qui tuent des hommes de chair.
- L'histoire est entièrement vraie puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre.
- L'homme est une prison où l'âme reste libre.
- La douleur est une chose que l'on n'a le droit d'infliger qu'à soi-même.
- La langue est un organe sexuel dont on se sert occasionnellement pour parler.
- La question ne se pose pas. Elle en est absolument incapable : il y a trop de vent.
- La vérité n'est pas du côté du plus grand nombre, parce qu'on ne veut pas qu'elle y soit.
- Le côté déprimant des temps modernes est la fâcheuse nécessité qu'ils impliquent de la nullité des temps anciens.
- Le génie est une longue patience, c'est une réflexion de génie pas doué.
- Le malheur avec un type intelligent, c'est qu'il n'est jamais assez intelligent pour ne pas se dire qu'il est le plus intelligent.
- Le propre du militaire est le sale du civil.
- Le ridicule ne tue nulle part mais, aux U.S.A., il enrichit drôlement.
- Le temps perdu c'est le temps pendant lequel on est à la merci des autres.
- Le travail, c'est ce qu'on ne peut pas s'arrêter de faire quand on a envie de s'arrêter de le faire.
- Le travail est l'opium du peuple... Je ne veux pas mourir drogué!
- Les cons continuent de voler et les autres de les regarder.
- Les gens sans imagination ont besoin que les autres mènent une vie régulière.
- Les oiseaux sont responsables de trois au moins des grandes malédictions qui pèsent sur l'homme. Ils lui ont donné le désir de grimper aux arbres, celui de voler, celui de chanter…
- Les prophètes ont toujours tort d'avoir raison.
- N'importe quel objet peut être un objet d'art pour peu qu'on l'entoure d'un cadre.
- N'importe quoi, sauf la vérité. Il n'y a que ça qui ne se vend pas.
- On commence à avoir des malheurs quand on a cessé de ne penser qu'à soi.
- On n'oublie rien de ce qu'on veut oublier : c'est le reste qu'on oublie.
- On ne comprend pas une oeuvre, on comprend l'homme qui l'a faite.
- On ne connaît la loi que lorsque les gens l'enfreignent.
- On se rappelle beaucoup mieux les bons moments : alors, à quoi servent les mauvais ?
- On se trouve toujours des excuses pour vivre.
- Pour faire un soldat, il faut défaire un civil.
- Pourquoi est-ce qu'on a envie de pisser toutes les fois qu'on vient de trouver la bonne position pour dormir ?
- Puisque vous renierez plus tard pourquoi ne pas renier tout de suite ?
- Quand on se voit milliardaire, on se voit toujours en train de dépenser le milliard, jamais de le gagner.
- Si Dieu s'est fait homme pour avoir de l'autorité sur Terre, c'est qu'il se rendait compte qu'un homme, ça fait tout de même plus sérieux.
- Si vous avez des points noirs sur le nez, ne vous regardez pas dans une glace et ils disparaîtront.
- Supprimez le conditionnel et vous aurez détruit Dieu.
- Un homme digne de ce nom ne fuit jamais.
Fuir, c'est bon pour un robinet.
- Un maréchal, des maraichers. Un général, dégénérés.
- Une sortie, c'est une entrée que l'on prend dans l'autre sens.
- Il n’est rien de plus agréable que de dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, si ce n’est de dire aux gens qu’on aime pas que l’on ne les aime pas.
- Le feu rouge, qui signifie « arrêtez-vous » ; le feu vert qui signifie « partez, ou continuez », le feu orange qui signifie « passez en vitesse si vous ne voyez pas d’agent ».