Citations - Antonio Porchia

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Antonio Porchia (1886 - 1968), poète argentin d'origine italien.

Sommaire

Œuvres

Aphorismes

  • Après avoir tant fui les choses faites, je me trouve moi-même une chose faite. Et je continue de fuire les choses.
  • Certaines choses, pour me montrer leur existence, se firent miennes.
  • Craindre n'humilie pas autant qu'être craint.
  • Je perds le désir de ce que je cherche, en cherchant ce que je désire.
  • L'amour, s'il tient en une seule fleur, est infini.
  • La terre a perdu, avec moi, une poignée de terre.
  • La vie paraît être deux points, sans points intermédiaires.
  • Les choses qui contrastent le plus entre elles sont celles qui contrastent le moins avec moi.
  • Lorsque j'aurai cessé d'être, je n'aurai jamais été
  • Lorsque tu écoutes mes paroles, elles me semblent tiennes et j'écoute mes paroles.
  • Par mon enchaînement à la terre, je paie la liberté de mes yeux.
  • Personne ne fait l'irréparable : il se fait tout seul.
  • Pour me libérer de ce que je vis, je vis.
  • Qui ouvre toutes les portes peut les fermer toutes.
  • Qui veut faire un paradis de son pain fait un enfer de sa faim.

Voix

  • Combien, fatigués de mentir, se suicident dans la première vérité venue.
  • Je parle avec la pensée que je devrais me taire. Et je parle.
  • L'homme juge tout dans la minute présente, sans comprendre qu'il ne juge qu'une minute : la minute présente.
  • L'homme ne rit plus dès qu'il se sait chose comique.
  • La raison se perd par le raisonnement.
  • Le profond, vu avec profondeur, est surface.
  • Mes morts continuent de souffrir la douleur de la vie, en moi.
  • Mes veines, au-delà de mon corps, ne sont pas visibles.
  • Ne pas employer ses défauts ne signifie pas qu'on ne les a pas.
  • Parfois ce que je désire et ce que je ne désire pas se font tant de concessions qu'ils en viennent à se rassembler.
  • Quand le superficiel me fatigue, il me fatigue tant que pour me reposer, j'ai besoin d'un abîme.
  • Voir me coûte d'ouvrir les yeux à tout ce que je ne voudrais pas voir.

Attribuées

  • Que chacun porte sa faute et il n'y aura pas de coupables.