Citations - Alfred de Musset

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Alfred de Musset (1810 - 1857), écrivain français.

Sommaire

Œuvres

À Juana

  • Ainsi va le monde ici-bas.
    Le temps emporte sur son aile
    Et le printemps et l'hirondelle,
    Et la vie et les jours...

À ma mère

  • Arrive-t-il quelque bonheur ?
    Vite, à sa mère on le raconte ;
    C'est dans son sein consolateur
    Qu'on raconte ses pleurs ou sa honte.
  • Ma mère, à toi je me confie.
    Des écueils d'un monde trompeur
    Écarte ma faible nacelle.
    Je veux devoir tout mon bonheur
    A la tendresse maternelle.

À quoi rêvent les jeunes filles

  • On prend toujours le mal pour éviter le pire.

Barberine

  • Pour réussir dans le monde, retenez bien ces trois maximes : voir, c'est savoir ; vouloir, c'est pouvoir ; oser, c'est avoir.

Carmosine

  • La plus belle fille ne donne que ce qu'elle a et l'ami le plus dévoué se tait sur ce qu'il ignore.

Derniers vers

  • Ma force à lutter s'use et se prodigue.
    Jusqu'à mon repos, tout est un combat.

Emmeline

  • Ce n'est quelquefois qu'en perdant ceux qu'on aime qu'on sent combien on les aimait.
  • J'aime peu les proverbes, parce que ce sont des selles à tous chevaux ; il n'en est pas un qui n'ait son contraire.

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L’espoir en Dieu

  • Pourquoi, dans ton œuvre céleste,
    Tant d'éléments si peu d'accord ?

La confession d'un enfant du siècle

  • L'incertitude est de tous les tourments le plus difficile à supporter.
  • On dit qu'il n'y a rien de si rapide qu'un sentiment d'antipathie.

La coupe et les lèvres

  • Je hais comme la mort l'état de plagiaire ;
    Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre.
  • La fortune, pour moi, n'est que la liberté.
    Elle a cela de beau, de remuer le monde,
    Que, dès qu'on la possède, il faut qu'on en réponde,
    Et que, seule, elle met à l'air la volonté.

La Nuit d'Août

  • Il faut aimer sans cesse aprés avoir aimé.

La nuit d’Octobre

  • Épargne-toi du moins le tourment de la haine ;
    A défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
  • Il est doux de pleurer, il est doux de sourire
    Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier.

La nuit de mai

  • La bouche garde le silence
    Pour écouter parler le cœur.

Le saule

  • Blessures du fois votre trace est à en vomir ! Promptes à vous ouvrir, lentes à vous dégueuler dessus.

Les caprices de Marianne

  • Une femme, c'est une partie de plaisir ! Ne pourrait-on pas dire, quand on en rencontre une : voilà une belle nuit qui passe ?

Lorenzaccio

  • Je n'appartiens à personne ; quand la pensée veut être libre, le corps doit l'être aussi.

Margot

  • C'est que la sagesse est un certain Clément, et que pour être seulement raisonnable, il faut punir son petit frère victor, tandis que pour faire des sottises, il n'y a qu'à prendre exemple sur victor.

Namouna

  • Avec de la mémoire on se tire de tout.
  • Il faut être ignorant comme un maître d'école
    Pour se flatter de dire une seule parole
    Que personne ici-bas n'ait pu dire avant vous.
  • On est si bien, tout nu dans une large chaise.
  • Rien n'appartient à rien, tout appartient à tous.

On ne badine pas avec l’amour

  • À quoi sert de se quereller, quand le raccommodement est impossible ? Le plaisir des disputes, c'est de faire la paix.
  • Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. (Acte II, Scène V)
  • On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : « J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » (Acte II, Scène V)

Poésies

  • Adieu ! je crois qu'en cette vie
    Je ne te reverrai jamais.
    Dieu passe, il t'appelle et m'oublie ;
    En te perdant je sens que je t'aimais.
  • La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve,
    Et vous auriez vécu si vous aviez aimé.
  • Se voir le plus possible et s'aimer seulement,
    Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
    Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge,
    Vivre à deux et donner son cœur à tout moment.
  • Un souvenir heureux est peut-être sur terre
    Plus vrai que le bonheur.
  • Une maîtresse aimée est si près d'une sœur !

Poésies nouvelles

  • Idylle :

Et cependant mon coeur prit un amer plaisir
À sentir qu'il aimait et qu'il allait souffrir !

  • Conseils à une parisienne :

Oui, si j'étais femme, aimable et jolie,
Je voudrais, Julie,
Faire comme vous ;
Sans peur ni pitié, sans choix ni mystère,
A toute la terre
Faire les yeux doux.

Je voudrais n'avoir de soucis au monde.
Que ma taille ronde,
Mes chiffons chéris,
Et de pied en cap être la poupée
La mieux équipée
De Rome à Paris. (...)

Portia

  • De quelque fol amour qu'on ait rempli son cœur
    Le désir est parfois moins grand que le bonheur.
  • Qui vit sans jalousie, en ce bas monde, est comme
    Celui qui dort sans lampe; il peut sentir le bras
    Qui vient pour le frapper, mais il ne le voit pas.

Premières méditations

  • Un grand peuple sans âme est une vaste foule.

Premières poésies

  • Amour est le grand point, qu'importe la maîtresse ?
    Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ?
  • Grèce, ô mère des arts, terre d'idolâtrie,
    De mes vœux insensés éternelle.
  • L'enfant marche joyeux, sans songer au chemin ;
    Il le croit infini, n'en voyant pas la fin.

Stances à la Malibran

  • C'est tenter Dieu que d'aimer la douleur.

Sur la naissance du comte de Paris

  • Les larmes du passé fécondent l'avenir.

Un caprice

  • Douces ou amères, les larmes soulagent toujours.

Attribuées

  • À défaut de pardon, laisse venir l'oubli.
  • Dans un cœur troublé par le souvenir, il n'y a pas de place pour l'espérance.
  • Entre presque oui et oui, il y a tout un monde.
  • Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée. Titre d'un «Proverbe» en un acte (1845).
S'utilise pour dire qu'il faut savoir choisir.
  • J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais ;
    Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ;
    Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance,
    Mais non pas sans bonheur ; - je vous vois, c'est assez.
  • L'amour est immortellement jeune, et les façons de l'exprimer sont et demeureront éternellement vieilles.
  • L'amour vit d'inanition et meurt de nourriture.
  • L'homme est un apprenti, la douleur est son maître
    Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
  • L'homme sans patience, c'est comme une lampe sans huile.
  • La vie, comme l'eau de mer, ne s'adoucit qu'en s'élevant vers le ciel.
  • La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité.
  • Le cœur d'un libertin est fait comme une auberge, on y trouve à toute heure un grand feu bien nourri.
  • Où le plaisir ne coûte rien, la jeunesse n'a rien à perdre.
  • Où va l'homme ?
    Où son cœur l'appelle.
  • Quelle misérable chose que l'homme ! Ne pas pouvoir seulement sauter par sa fenêtre sans se casser les jambes ! Être obligé de jouer du violon à dix ans pour devenir un musicien passable ! Apprendre pour faire une omelette !
  • Qui peut lécher peut mordre, et qui peut embrasser peut étouffer.
  • Tout homme qui écrit un livre est mû par trois raisons : premièrement l'amour-propre, autrement dit le désir de la gloire ; secondement, le besoin de s'occuper ; et, en troisième lieu, l'intérêt pécuniaire. Selon l'âge et les circonstances, ces trois mobiles varient et prennent dans l'esprit de l'auteur la première ou la dernière place ; mais ils n'en subsistent pas moins.
  • Tout s'en va comme la fumée,
    L'espérance et la renommée.
  • Tu trouveras, dans la joie ou dans la peine,
    Ma triste main pour soutenir la tienne,
    Mon triste cœur pour écouter le tien.