Citations - Vladimir Jankélévitch

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Vladimir Jankélévitch (1903 - 1985), philosophe français épris de la musique.

Sommaire

Œuvres

L'ironie

  • L'homme détaché écrit le testament du bonheur le jour même de sa naissance.
  • Le jour même où le sentiment se déclare, nous prenons nos dispositions pour n'être pas surpris par son déclin.
  • Si tout est permis, rien n'est permis.
  • Un secret qu'on est vraiment seul à détenir, un tel secret rendrait malades les plus robustes, et on peut même se demander s'il existe une conscience assez intrépide pour supporter ce tête-à-tête, sans en mourir.

La mort

  • Dieu est une sorte de rien abyssal, et pourtant la vérité ne s'abîme pas dans cet abîme, ni ne s'écroule dans ce précipice.
  • Dieu n'entre pas dans les détails ! Les détails, il les abandonne à la créature, pour que la demi-liberté de l'homme trouve à s'employer.
  • Dieu n'est-il pas le poète suprême en tant qu'il improvise les mondes ?
  • Le mourant est dans la situation d'un homme qui sort de chez soi sans la clef et ne peut plus rentrer parce que la porte fermée ne s'ouvre que du dedans.
  • Quand on pense à quel point la mort est familière, et combien totale est notre ignorance, et qu'il n'y a jamais eu aucune fuite, on doit avouer que le secret est bien gardé !
  • Si la mort n'est pensable ni avant, ni pendant, ni après, quand pourrons-nous la penser ?

Le je-ne-sais-quoi et le presque rien

  • Comment le mensonge ne serait-il pas une tentation quand l'homme faible et puéril est si vite ébloui ?
  • La gaffe est l'administration massive, intempestive, et inopportune de ces vérités qu'une posologie civilisée dose en général goutte par goutte.
  • La vie affective, à condition d'être sincère et pure de tout apocryphe, est donc une lenteur et un attardement.
  • On peut déclamer sa maladie ou réciter la mort des autres, mais sa mort propre, on la meurt toujours avec naturel.

Le paradoxe de la morale

  • La morale a toujours le dernier mot.

Le pur et l'impur

  • La violence : une force faible.

Philosophie première

  • On peut vivre sans le je-ne-sais quoi, comme on peut vivre sans philosophie, sans musique, sans joie et sans amour. Mais pas si bien.

Quelque part dans l'inachevé

  • C'est en plein tintamarre qu'il faut prêter l'oreille au chuchotement imperceptible de Dieu.
  • J'aime que la musique ne soit pas sourde à la chanson du vent dans la plaine, ni insensible aux parfums de la nuit.

Qui suis-je ?

  • On ne peut pas dire pourquoi. La raison de l'amour, c'est l'amour. La raison de l'amour, c'est qu'on aime.

Média

Entrevue dans Le Monde (10 Décembre 1971)

  • L'urgent, c'est le pressant avenir immédiat, le futur en train de se faire au présent.
  • La mort est la maladie des bien portants et des malades. Quand on n'est pas malade, on est encore quelqu'un qui doit mourir.

Discours

Conférence à Bourges (Décembre 1981)

  • L'amour, c'est un problème résolu à l'infini.

Attribuées

  • [À propos de Hitler]
    C'est l'être même de l'homme, Esse, que le génocide raciste a tenté d'annihiler dans la chair douloureuse de ces millons de martyrs.
  • Chaque repas que l'on fait est un repas de moins à faire.
  • Comment des années si courtes se fabriquent-elles avec des journées si longues ?
  • Il faut bien donner un nom à ce qui n'a pas de nom, à ce qui est impalpable... Tout compte fait, c'est là le métier des philosophes et de la philosophie.
  • Il faut passionner les masses pour les organiser.
  • Il faut penser tout ce qu'il y a de pensable dans l'impensable.
  • Je ne peux être démodé, puisque je n'ai jamais été à la mode !
  • L'homme est infiniment grand par rapport à l'infiniment petit et infiniment petit par rapport à l'infiniment grand ; ce qui le réduit presque à zéro.
  • La conscience en réalité se trouve prise entre deux contradictions : ou le bien, sommé d'être bon à tout prix, se niera lui-même, ou le bien, plus soucieux de survivre sera provisoirement infidèle à soi.
  • La mort révèle l'amour, c'est l'inconsolable qui pleure l'irremplacable.
  • La passion est la distraction du cœur.
  • La philosophie est toute entière préliminaire. À moins que ce ne soient les préliminaires qui soient déjà philosophie.
  • La ride est une allusion à la mort.
  • La tolérance est un moment provisoire. Elle permet à ceux qui ne s'aiment pas de se supporter mutuellement, en attendant de pouvoir s'aimer.
  • Le présent, c'est-à-dire la quotidienneté ambiante, nous assiège de toutes parts et ne cesse de nous convier à l'oubli des choses révolues.
  • Nous vivons du poison dont on meurt. cité dans De la fin du mâle, de l'emballage et autres lieux communs ~ Serge Bouchard
  • Philosopher, c'est se comporter vis-à-vis de l'univers comme si rien n'allait de soi.
  • [...] Rien ne dégrise mieux la conscience que la méditation des nécessités diverses qui l'encadrent et la légalisent...
  • Toute la ruse des bonnes consciences revient à donner au pauvre comme une gracieuseté ce qui lui est dû comme un droit.