Citations - Natsume Sôseki

Un article de Famous Quotes, la ressource libre de citations.

Jump to: navigation, search

Natsume Sôseki (1867 - 1916), auteur japonais de romans et de nouvelles.

Sommaire

Œuvres

Choses dont je me souviens

  • Le jour succédait à la nuit, la nuit succédait au jour. Et les ondulations de mon coeur qui effleuraient mon esprit s'enfuyaient à l'instant même où j'avais cru les saisir. A contempler les vestiges de ma mémoire qui s'estompaient insensiblement, je fus envahi par un ardent désir de ranimer ces souvenirs.

Le pauvre cœur des hommes

  • La solitude est le prix que nous devons payer pour être nés en cette période moderne, si pleine de liberté, d'indépendance et de notre propre égoïsme.
  • Mon passé, qui fait de moi ce que je suis, est une partie de l'expérience humaine.

Oreiller d'herbes

  • A l'instant où je me soucierai de la pluie et me préoccuperai de la fatigue de mes jambes, je cesserai d'être le personnage d'un poème où la figure d'un tableau. Je ne serai plus qu'un citadin mal dégrossi.
  • Ça y est. Enfin j'y suis ! Ce poème exprime bien mon sentiment d'oubli du monde, alors que je regarde le cognassier, allongé. Il n'y a dans ces vers ni cognassier ni mer, mais le sentiment est là, et c'est suffisant.
  • Ce qui débarrasse tout ennui de ce monde, où il est difficile de vivre, et projette sous nos yeux un monde de grâce, c'est la poésie, c'est la peinture. Ou encore, c'est la musique et la sculpture. Pour être exact, il ne s'agit pas de projeter le monde. Il suffit d'y poser son regard directement, c'est là que naît la poésie et c'est là que le chant s'élève. Même si l'idée n'est pas couchée par écrit, le son du cristal résonne dans le cœur. Même si la peinture n'est pas étalée sur la toile, l'éclat des couleurs se reflète dans le regard intérieur.
  • Je suis allé un peu trop loin dans l'impassibilité.
  • Lorsque le mal de vivre s'accroît, l'envie vous prend de vous installer dans un endroit paisible. Dès que vous avez compris qu'il est partout difficile de vivre, alors naît la poésie et advient la peinture.

Correspondances

Lettre à Kyôkichi Kanino le 23 octobre 1906

  • Qui je suis et de quoi je suis capable, ce n'est que ma mort qui apportera la réponse. Ce serait le comble de l'inélégance que de crier sur les toits dès maintenant.


Lettre à Miekichi Suzuki - 26 octobre 1906

  • Il ne faut pas être comme le héros d'Oreiller d'herbes. Ce n'est pas mal, mais si on veut subsister dans ce monde-ci, il faut, pour exprimer ce qu'on a de meilleur en soi, agir comme Henrik Ibsen.
  • Le goût du haïku se complaît à flâner dans ces lettres mortes, mais ce monde immense, on ne pourra jamais le bouger si l'on reste vautré dans son microcosme.
  • Du moment qu'on fait de la littérature le but de sa vie, on ne peut pas se satisfaire de sa seule beauté.
  • Il ne faut pas être homme de lettres tant qu'on n'est pas prêt à accepter, au premier faux pas, la dépression nerveuse, la folie, l'emprisonnement ou tout le reste.
  • Pour ma part, j'aimerais, d'un côté avoir mes entrées dans la littérature à la haïku, de l'autre, pratiquer une littérature où, il en va de la vie et de la mort, avec autant d'ardeur que les héros de la Restauration qui risquaient leur vie. Sinon, j'ai l'impression d'être ce qu'on appelle un littérateur mollasson, qui préfère la facilité aux difficultés, la tranquillité aux drames.