Citations - Mathias Villiers de l'Isle-Adam
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Mathias Villiers de l'Isle-Adam ou Auguste Villiers (1838 - 1889), écrivain français.
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Œuvres
Axel
- Comprendre, c'est le reflet de créer.
- Contempler des ossements, c'est se regarder au miroir.
- J'ai trop pensé pour daigner agir.
- L'homme n'emporte dans la mort que ce qu'il renonça de posséder dans la vie. En vérité, nous ne laissons ici qu'une écorce vide. Ce qui fait la valeur de ce trésor est en nous-mêmes.
- Le grain de blé qui pourrit dans la terre et dans la nuit, voit-il donc le soleil ? Non, mais il a la foi. C'est pourquoi il monte, par et à travers la mort, vers la lumière... Nous, nous sommes le blé de Dieu.
- Tous les rêves...à quoi bon les réaliser?...Ils sont si beaux!...Vivre? Les serviteurs feront celà pour nous.
Contes cruels
- C'était extraordinaire: mais Paris, n'est-ce pas la ville de l'Extraordinaire?
- Certes, pour échapper aux obsessions de l’insupportable conscience, la plupart de ceux qui occupaient la salle avaient, depuis longtemps, assassiné leurs « âmes », espérant, ainsi, un peu plus de bien-être.
- Et que toute passion, acceptée et conçue dans la seule sensualité, devient bientôt plus amère que la mort pour ceux qui s'y sont abandonnés.
- Pour éprouver des remords, il faut avoir commis des crimes ?
- Un fou ne saurait être égalé en perfection sur le point où il déraisonne.
Deux augures
- Je ne veux, derrière moi, que le néant.
- La probité n'a pas d'époque.
- [...] Un vieux proverbe mozarabe : « Le flambeau n'éclaire pas sa base. »
L'affichage céleste
- [...] La valeur d'un homme est dangereuse, nuisible et plus que secondaire, en politique ; l'essentiel est qu'il ait l'air « digne » aux yeux de ses mandants.
L'analyse chimique du dernier soupir
- Donc ne condamnons pas trop vite ce qui nous choque, faute d'habitude et de réflexion suffisante !
- [...] Nous ne sommes, après tout, qu'une vermine provisoire.
L'Ève future
- Il y a toujours du bon dans la folie humaine.
- Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique.
L'intersigne
- [...] C'est une chose de toute éternité que l'amitié intellectuelle [...]
- L'homme qui vit saintement connaît, seul, la joie et sait la communiquer.
- [...] La lumière, cette vibration divine, diversifie les milieux funèbres et console des mauvaises terreurs.
Le convive des dernières fêtes
- Les objets se transfigurent selon le magnétisme des personnes qui les approchent, toutes choses n'ayant d'autre signification, pour chacun, que celle que chacun peut leur prêter.
- Rien n'est amusant comme de sembler comprendre certaines susceptibilités artificielles.
Le secret de l'ancienne musique
- [...] Un crescendo de silences [...]
Les brigands
- [...] Tout bon propriétaire est porté à exagérer les fautes des personnes qui font mine d'en vouloir à ses capitaux.
Les demoiselles de Bienfilâtre
- Il est de certaines douleurs qu'on ne cherche pas à consoler.
- On dirait que l'humanité tout entière a oublié et cherche à rappeler on ne sait quelle loi perdue.
- [...] Qui donc a sondé l'abîme où peut nous entraîner une première faute ?
- Un premier amour jette dans le cœur de profondes racines qui étouffent jusqu'aux germes des sentiments antérieurs.
Sentimentalisme
- Je m'estime peu quand je m'examine ; beaucoup quand je me compare.
Véra
- Ah! les Idées sont des êtres vivants!...
- Est-ce que l'âme des violoncelles est emportée dans le cri d'une corde qui se brise?
- La Mort n'est une circonstance définitive que pour ceux qui espèrent des cieux.
Attribuées
- Celui qui ne voit rien d'étrange n'a jamais regardé un homard en face.
- Certains êtres féminins ont cette secrète propriété de pouvoir affirmer chacune de leurs laideurs avec tant de tact que celles-ci en deviennent des avantages.
- Des moyens très simples créent la terreur : une porte qui s'ouvre, un jardin sous la lune... On ne voit pas le diable et son œuvre.
- Eh ben ! Je m'en souviendrai de cette planète.
- Il vaut mieux avoir du bien au soleil que du mal à l'ombre.
- La claque est à la gloire dramatique ce que les pleureuses étaient à la douleur.
- Nous sommes le blé de Dieu.