Citations - François Cavanna

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François Cavanna (1926 - ), écrivain et humoriste français.

Sommaire

Œuvres

4, Rue Choron

  • La liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaîne.

Charlie Hebdo

  • Je me suis toujours demandé pourquoi les générations futures étaient censés avoir tellement plus besoin d'être heureuses que nous

Coups de sang

  • Du rituel à la mystique, la frontière est floue. L'hygiène dentaire est une religion, une religion de salut dont la brosse à dents est le Messie.
  • La raison, c'est comme le reste, si tu ne t'en sers pas, ça rouille.

Dieu, Mozart, Le Pen et les autres...

  • Les gens en avance sur leur époque ne sont pas heureux. Personne ne les comprend, on se moque d'eux, on leur fait des misères. Prenez, par exemple, Jésus-Christ. Il était chrétien deux cents ans avant tout le monde. Résultat : ils l'ont crucifié. Et, en un sens, on ne peut pas leur donner tort.

L'almanach-agenda

  • S'il n'y avait eu que l'homme, le sexe serait resté le sexe. LA femme complique tout. C'est de sa faute si le sexe est devenu amour.

La belle fille sur le tas d'ordures

  • ... Une religion n'a pas forcément besoin d'un dieu. La foi suffit. Et aussi le dogme.

La hache et la croix

  • Certains ont grand appétit : si on leur donne à téter, ils boivent le lait puis dévorent le sein.
  • Chacun n'est-il pas l'hérétique de l'autre ?

Le Hun blond

  • Qui ne croit pas à l'enfer ne va pas en enfer.

Le saviez-vous ?

  • Beethoven était tellement sourd, que toute sa vie il a cru qu'il faisait de la peinture.
  • Le nombre 7
    Le nombre 7 possède des propriétés extraordinaires. Si on le multiplie par 279648, puis si l'on divise le résultat par 4954022, puis si, après avoir retranché 777 et ajouté 7 fois 70, on multiplie le résultat par 127/3, il suffit alors d'extraire la racine cubique et l'on obtient un nombre tellement beau qu'on ne se lasse pas de le regarder.
  • Si Dieu était ovipare, il faudrait remplacer les crucifix par des coquetiers.

Lettre ouverte aux culs-bénits

  • Au commencement était le Verbe, dit le supposé Évangile du supposé Jean. Le Verbe, c'est à dire la parole, mais vous aviez compris. C'est-à-dire aussi le baratin, pour le cas où vous n'auriez compris que jusqu'à un certain point.
    Quel aveu!
  • C'est bien connu: dans les périodes d'inquiétude générale, l'animal humain perd les pédales, rejette - plus encore qu'à l'accoutumée - les arguments de sa raison et plonge à corps perdu dans les tentations de l'irrationnel rassurant et exaltant. La crédulité s'engraisse sur le désarroi comme la mouche verte sur la charogne.
  • Ce qu'on a appelé « liberté de conscience », au long de l'Histoire, c'est la liberté, pour les insatisfaits du culte officiel massivement majoritaire dans un certain pays, de pratiquer une religion différente, généralement simple version légèrement déviante du culte officiel, à proprement parler : une hérésie.
    Il n'a jamais été question de liberté de conscience pour les non-croyants. Quand le protestantisme version Calvin se fut imposé à Genève comme religion dominante, le simple soupçon d'athéisme vous conduisait au bûcher plus sûrement que la persistance dans la religion catholique, devenue à son tour « hérésie ».
    Aujourd'hui encore, surtout hors de France, ne pas croire en une version quelconque de Dieu est proprement impensable. L'athée est regardé avec une certaine répugnance, comme une espèce de monstruosité, d'ébauche humaine inachevée à qui il manque une faculté essentielle.
  • Cette histoire d'âme, entité invisible, invérifiable et tellement flatteuse pour celui à qui l'on en concède une, est une invention formidable. Elle n'est pas la seule, toute religion est bâtie sur un système d'affirmations du même genre, impossible à démontrer et donc irréfutables, tout à la fois consolatrice et terrifiantes, mais, là, on est obligé d'admirer. Affirmer à une espèce animale, en l'occurrence la nôtre, qu'elle n'est qu'en apparence semblable aux autres par son aspect et la matière dont elle est faite, mais qu'elle possède, elle, une chose essentielle et sublime, immortelle de surcroît (vas y voir !), que les autres créatures de chair et de sang n'ont pas, que cette entité invisible est son véritable « moi » qui survivra à tout, le reste n'étant que vase provisoire, vile dépouille vouée à la putréfaction, et que cette « étincelle divine » la rend non seulement supérieure à toute espèce vivante, mais surtout différente en essence car procédant de la nature même de Dieu, ce qui lui donne droit de vie et de mort sur tout ce qui vit, quelle trouvaille ! C'est là le bon vieux coup de la race élue...
  • Dieu est à la mode. Raison de plus pour le laisser aux abrutis qui la suivent.
  • Dites voir, s'ils l'avaient empalé, leur Jésus-Christ, où les porteraient-ils, les stigmates, les élus de Dieu ?
  • Heureux les croyants, mais je préfère mon angoisse et ses yeux grands ouverts.
  • L'athée qui irait proclamant que l'inexistence de Dieu est démontrée serait en contradiction avec lui-même : il ferait acte de foi, cette foi fût-elle négative. En effet, ayant admis que la question même de l'existence d'un Dieu se situe hors du domaine des questions « permises » et n'a donc pas à être posée puisqu'on ne pourrait y répondre, dans un sens ou dans l'autre, que par des affirmations indémontrables, il la pose quand même et y répond péremptoirement.
    « Non » est tout aussi téméraire que « Oui ». L'athée cohérent se garde bien d'accepter la discussion sur ce terrain. Une fois pour toutes, il ignore Dieu et le problème de son existence, il se conduit en tout sans tenir compte de ces chimères.
  • Si vraiment ce monde où nous sommes a été créé, créé par quelqu'un qu'il est convenu d'appeler Dieu, alors tout se passe comme si ce personnage doué du pouvoir de créer (par définition) était un arriéré mental incohérent et brouillon, un impulsif à tendances sadiques, un caractériel infantile...
    En somme, un enfant dieu débile et dangereux qu'on aurait isolé dans un coin lointain d'univers pour qu'il fiche la paix au monde en faisant joujou sur son tas de sable à arracher les pattes des mouches. Les mouches, c'est nous.
  • Toutes les religions ont une explication de la « création » du monde, tous les livres sacrés commencent par là. Pas une seule religion n'a soupçonné quelle est la véritable forme de la Terre, la nature du ciel et des étoiles, les lois de la gravitation, les rapports entre la Terre, la Lune, le Soleil et les planètes, la constitution du corps humain, le rôle des micro-organismes dans les maladies, etc. Tous les livres saints, dès qu'ils se mêlent d'expliquer ce monde créé par le dieu qu'ils exaltent, déconnent à perdre haleine. [...]
    Tout se passe comme si les livres « sacrés », fondements intouchables de la foi, étaient les œuvres d'ignorants fumeux et prétentieux, d'illuminés en état d'excitation, de monomaniaques en proie à une idée fixe et n'en sachant pas plus sur la nature des choses que ce qu'en savaient les bonnes gens de leur époque.
  • Une religion dite « universelle » n'est qu'une secte qui a réussi commercialement parlant.

Pensées

  • Dieu est un névrosé narcissique : il a créé les hommes tout spécialement pour se faire adorer.
  • Une prière exaucée serait la plus flagrante démonstration de la versatilité de Dieu.
  • Le basset est l'ami du paveur.
  • Il faut mépriser l'argent, surtout la petite monnaie.

Stop-crève

  • Qu'est-ce qu'on vous propose pour vous consoler de la brièveté de votre existence ? Le fait d'avoir été un maillon dans la chaîne de la vie, qui continue derrière nous, gnin gnin gnin ! Je ne marche pas ! Maillon dans la chaîne de la vie ? Eh bien si ça ne ne tenait qu'à moi, je ne voudrais qu'une chose, en être le maillon terminal parce qu'immortel.
  • Vivant ! Rester vivant. Oh, humilié, le nez dans la boue, cerclé de chaînes, esclave, je m'en fous, mais vivant.

Attribuées

  • À toujours attendre demain pour commencer à vivre, on finit par se retrouver après-demain et l'on s'aperçoit que vivre se conjugue désormais au passé.
  • Celui qui voit la paille dans l'œil du voisin avec une poutre dans le sien, a bonne vue.
  • Dieu est généralement inodore à la température ordinaire. Mais si l'on présente pendant quelques secondes une hostie au-dessus de la flamme d'un réchaud à gaz, on perçoit bientôt une délicieuse odeur de pain grillé.
  • Dieu n'est pas tout puissant : entre autres, il ne peut pas supprimer le passé et il ne peut pas se supprimer lui-même.
  • Gutenberg inventa la machine à écrire, Christophe Colomb inventa l'Amérique et Mayonnaise inventa la sauce. Hélas, tout cela en pur perte, car Lépine n'inventa le concours que 4 siècles plus tard.
  • Il est faux de dire que les femmes frigides vivent plus longtemps que les autres. Simplement, le temps leur semble plus long.
  • Il faut mépriser l'argent, surtout la petite monnaie.
  • Il n'y a pas d'hommes impuissants. Il n'y a que des femmes feignantes.
  • L'Europe se rapproche de l'Amérique d'un centimètre par siècle. Pourtant le prix de la traversée reste le même.
  • L'homme est le seul animal qui prend sur son temps de sommeil pour se reproduire.
  • L'homme n'est que poussière. La femme est aspirateur.
  • La grande trouvaille des inventeurs du christianisme : « Dieu est amour ! »
    Et alors ? Qu'est-ce que ça change ?
    Tu peux toujours prêcher aux hommes un dieu d'amour, ils se serviront de lui pour sanctifier leurs crapuleries et leurs crimes « pour la bonne cause » ainsi que les massacres de masse, curés bénisseurs en tête.

Dieu, on lui fait dire ce qu'on veut. C'est d'ailleurs à ça que ça sert.

  • Le lundi 1er décembre 1898, le curé d'une paroisse de la banlieue parisienne particulièrement touchée par l'athéisme grimpa sur la pointe du clocher de son église et annonça à l'assistance qu'il allait se jeter dans le vide et qu'il toucherait terre sain et sauf, ce qui prouverait l'existence de Dieu. Il sauta et se tua, ce qui prouve que Dieu fait relâche le lundi.
  • Les maçons du Moyen Age savaient parfaitement que Dieu n'existe pas, mais ils espéraient qu'à force de lui bâtir des cathédrales il finirait par exister.
  • Les mille-pattes croient que Dieu les a faits à Son image.
  • Les nègres ont un larynx très fragile. C'est pourquoi ils meurent quand on les pend.
  • Les savants se donnent beaucoup de mal pour essayer d'expliquer d'où viennent les Grands Mythes Éternels de l'Humanité. Ils disent ceci, ils disent cela, au fond ils disent un peu n'importe quoi. Moi, je vais vous le dire, d'où ils viennent, les Grands Mythes Éternels. Ils viennent du bistro.
  • Les statistiques sont formelles : Les français sont sales. Une savonette par français par an. Nous ne pouvons plus ignorer que nous sommes des porcs et nos femmes des truies.
  • Mourir, ce n'est pas que ça me fasse peur, je dirais plutôt que ça m'embête profondément. Cité par Jacques Chancel, Le grand échiquier
  • Oui, ces chants religieux russes, je les trouve superbes, ils me font même venir les larmes aux yeux en ce moment. Merci de m'avoir fait connaître cela. Mais je ne dois pas me laisser avoir, abdiquer ma raison parce que le jus de mes tripes me pousse. C'est comme un hymne national, c'est très beau, on a comme envie de marcher au pas derrière. Et puis il y a une petite voix qui me dit : Attention ! Ne te fais pas piéger ! N'y va pas ! Cité par Jacques Chancel, Le grand échiquier
  • Quand on a l'intention de se suicider en se jetant du haut d'un immeuble, on a intérête à le choisir le plus élevé possible, de façon à avoir le temps de changer d'avis.
  • Quand on n'est pas doué pour le sublime il reste l'absurde.
  • Sept Français sur dix sont malheureux en ménage. Les trois autres sont célibataires.
  • Un homme qui meurt par noyade revoit en un éclair toute sa vie passée, alors qu'il ferait mieux de nager.
  • Une religion établie n’est qu’une magie devenue « respectable ».